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La conversion en douce de la mission de la FINUL: Macron en a-t-il réalisé le risque?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les soldats français de la FINUL.(Archives)

Paris a fini par trahir...malgré son apparente opposition à l'annexion de la Cisjordanie ou encore le blacklistage du Hezbollah.  A peine quelques jours après le refus public de l'ambassadeur de France à Tel-Aviv concernant la demande israélienne de "blacklister" le Hezbollah, on apprend que le contingent français de la FINUL s'est mis à jouer le jeu de l'axe US/Israël, cherchant à dresser des tours de surveillance et des postes de contrôle sur les frontières libanaises avec la Palestine occupée et ce, sans coordination préalable avec l'armée libanaise. 

Le journal libanais Al-Akhbar écrit:

« Il semble que la pression américaine et israélienne sur les forces de la FINUL essentiellement composées de soldats français et finlandais commence à faire son effet. Pression qui vise à changer les mécanismes de la mission des forces de maintien de la paix dans le sud du pays et à en faire une Force d'espionnage au service d'Israël et tout ceci, alors qu''il ne reste que deux mois jusqu'à la prolongation de la mission des forces internationales de maintien de la paix dans le sud du pays. »

Selon le journal, "de récentes réformes" de la nature de la mission auxquelles la France semble s'être soumise ont plusieurs dimensions : une réduction du nombre des bases de forces internationales sous prétexte de la pandémie de Covid-19, ainsi que la tentative de créer sans coordination avec l'armée libanaise des tours de surveillance, placées dans les bases de la FINUL.

Ces sources révèlent que les négociations sont en cours au sein de la FINUL pour que des postes de contrôle et des tours de surveillance déjà existant soient reconvertis à l'image des postes qui existent le long des frontières de la Syrie avec la Palestine occupée. Or, ces postes là ne sont que des sites d'espionnage au service d'Israël. La FINUL "réformée" que recommande la France fait aussi pression sur l'armée libanaise et les habitants des villages du sud pour qu'ils ouvrent les portes de leurs maisons et quartiers à des missions de fouille et de reconnaissance! La France cherche sans doute des missiles du Hezbollah, suivant une obsession israélienne qui voit dans le sud du Liban des "silos de missiles grandeur nature"! 

Al-Akhbar affirme que l'unité de la Force d’intervention de la FINUL, dite FCR assume de nouvelles missions. Or de plus en plus souvent, ladite unité composée de soldats français et finlandais, et placée sous commandement de l'ambassade de France ne cesse de créer des problèmes pour les habitants des villages du sud du Liban et situés à la frontière avec Israël. Alors Paris capitule? Visiblement dans la mesure où il suit pas à pas le plan américano-israélien consistant à infiltrer les villages du sud libanais et ce, sous couverture de mission de la FINUL. Il s'agit des villages situés sur la rive sud de la fleuve Litanie. Où est l'erreur? "Les relations Paris-Résistance n'ont jamais été mauvaises. Un suivisme de Paris envers les plans parfaitement stériles de l'axe Washington-Tel-Aviv fera bien tort d'abord au poids et ensuite au rôle de la France au Liban. La Résistance ne perd pas de vue la mauvaise interférence de Paris sur certains courants libanais dont et avant tout le 14 mars et l'impact de ces interférences sur la situation actuelle au Liban. C'est mauvais puisque cela entre dans une logique perdant-perdant, estime un expert. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV