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Une simulation d'attaque au drone simultanée dans le golfe Persique

Un drone iranien largue sa bombe lors d'un exercice militaire de la force aérospatiale du CGRI en mars 2019 dans les eaux du golfe Persique. ©Mashregh News

Le commandant en chef de l’armée de la RII, le général de division Seyyed Abdolrahim Moussavi, a effectué dimanche 14 juin une visite à l’unité de drones de la force terrestre de l’armée. Suivant les recommandations du Leader de la Révolution, les forces armées iraniennes appliquent une nouvelle stratégie dissuasive prévoyant un rôle axial pour différents types de drones d'assaut.

Lors de cette visite, le général de division Moussavi a salué les efforts du commandement et du personnel de l’unité de drones de l’armée de terre. Cité par l’agence de presse Tasnim, le général Moussavi a évoqué l’importante place de l’unité de drones et surtout son rôle de rehausser le moral et renforcer l’espoir au niveau des forces armées du pays.

« Les drones ont une importance stratégique sur le plan des guerres asymétriques militaires ou économiques grâce à leurs grandes capacité et diversité qui les rendent capables de mener diverses opérations », a affirmé le général Moussavi.

« L’armée iranienne a réussi à développer une industrie de fabrication de drones indépendante des pays étrangers et cela est l’un des points forts de l’armée de la RII dans ce domaine », a ajouté le haut cadre militaire iranien.

Le général Moussavi a également émis l’espoir que l’armée iranienne pourra atteindre le niveau envisagé par le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Ali Khamenei, en ce qui concerne la fabrication de drones, « étant donné qu’il n’y a aucune restriction dans le développement de drones ».

Lors de cette visite, le commandant en chef de l’armée de la RII était accompagné du commandant de l’armée de la force terrestre de l’armée, le général de brigade Kiomars Heydari.

Il y a quelque temps, le commandant de la force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général Amir Ali Hajizadeh, a révélé une stratégie militaire concernant l’utilisation de drones qui avait été jadis évoquée par le Leader de la Révolution islamique :

« Lors d’une réunion, il y a 3-4 ans en présence du Leader de la Révolution au sujet des drones, l’Ayatollah Khamenei a salué les mesures prises jusqu’alors. Cependant, le Leader a affirmé que le nombre des drones n’était pas suffisant et qu’il fallait donc en fabriquer davantage. Depuis, nous sommes tous mobilisés pour en augmenter le nombre. »

Image publiée sur les manœuvres  "Elâ Beit-ol-Moqaddas" du CGRI organisée en mars 2019 dans le Sud iranien. ©Mashregh News

Les recommandations du Leader de la Révolution au sujet des drones sont le signe que le commandant en chef des forces armées iraniennes, l’Ayatollah Ali Khamenei, a une parfaite connaissance de la réalité sur le champ de bataille même en ce qui concerne les aspects les plus professionnels. En effet, les chances de réussite d’une opération menée par plusieurs drones d’assaut lors d’opérations sont beaucoup plus grandes que lorsqu’un seul drone est utilisé. Le même concept est respecté dans la planification des attaques menées par les bateaux rapides du CGRI, se faisant par l’encerclement de la cible sous divers angles par un grand nombre de vedettes rapides ; cela aussi est une tactique originale de la marine du CGRI dans les eaux du golfe Persique.

Avec la mise en application de cette directive en mars 2019, l’on peut dire qu’elle est devenue depuis une « stratégie ». En effet, depuis l’organisation des grands exercices d’assaut et d’entraînement de la force aérospatiale du CGRI, intitulés « Elâ Beit-ol-Moqaddas 1 » [Vers Qods] dans les eaux du golfe Persique en mars 2019, l’Iran est reconnu pour être détenteur de la plus grande flotte de drones d’assaut dans la région. (Regarder la vidéo ci-jointe)

50 drones d’assaut de différents types de la force aérospatiale du CGRI y compris Shahed-129, Shahed-133 et Shahed-191 ont survolé une zone d’une superficie de 100 km², malgré les complexités techniques des opérations de contrôle et de coordination d’un si grand nombre d’avions sans pilote dans une si petite superficie.

Autre point important des manœuvres du mois de mars 2019: les drones engagés dans ces exercices militaires qui avaient décollé des bases de drones de la force aérospatiale du CGRI dans les provinces de Khouzestan, Fars, Bouchehr et Hormozgan, ont volé une longue distance allant dans certains cas jusqu’à 1200 km, avant de frapper leurs cibles sur l’île iranienne de Bani Farour dans le golfe Persique.

Outre le nombre considérable de drones utilisés lors des exercices, la force aérospatiale du CGRI y a démontré la haute précision de ses armements intelligents dont la bombe intelligente Sadid.

La démonstration de force iranienne lors des exercices Elâ Beit-ol-Moqaddas 1 et le dévoilement de cette flotte de bombardiers sans pilote, la plus grande de la région, n'a pas laissé sans commentaires les médias américano-israéliens vu son importance stratégique. Le journal israélien Jerusalem Post a titré « Démonstration de force dans le golfe [Persique] », tandis que le site web Israel Defense a décrit en ces termes cet important événement :

« La force aérospatiale du CGRI a envoyé 50 drones d’assaut y compris le drone Saegheh vers une île dans le golfe Persique tout près du détroit d’Hormuz. Ces drones ont volé depuis des bases situées à des centaines de kilomètres plus loin que la zone où se déroulait la manœuvre et ont tous réussi à larguer leurs bombes sur les cibles prédéterminées. C’est la première fois que l’Iran utilise un si grand nombre de drones d’assaut dans un exercice militaire. »

Israel Defense a reconnu que « l’Iran a développé ses arsenaux de drones et accumule de plus en plus d’expériences que ce soit sur le plan technologique ou en termes d’opérations ; ces expériences aident le pays à développer son industrie de construction de drones indigènes ».

Le coût raisonnable de fabrication et la capacité de décollage depuis des lanceurs amovibles (des véhicules à titre d’exemple), ainsi que la capacité du port de différentes sortes d’armements font partie des pions forts des drones de type Shahed qui ont fait preuve d’une incroyable performance dans les conditions réelles de combats ces dernières années.

Tôt ou tard, seront publiées des images montrant la performance des drones Shahed dans diverses opérations : pour frapper les positions de Daech en septembre 2018 en réaction à l’attaque terroriste d’Ahwaz, chasser des chefs terroristes en Irak et en Syrie, ou encore des milliers d’heures de vols d’assaut et de reconnaissance dans différentes opérations. Ce jour-là, le drone Shahed affirmera sa place en tant que la « marque », le « symbole » même de l’industrie de fabrication d’avions sans pilotes iranienne. Dans un avenir pas très loin, le monde pourra donc découvrir un aspect moins connu de la puissance dissuasive de la RII.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV