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En Syrie, les USA cherchent-ils à se débarrasser de l'entitė sioniste?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d'une conférence de presse à la Maison blanche, le 27 janvier 2020.© AFP

Lors d’une interview accordée au quotidien saoudien Ach-Charq al-Awsat début mai, James Jeffery, l'envoyé spécial US a explicitement résumé la politique américaine en Syrie. Et à vrai dire, ses explications prouvent si besoin est à quel point Israël est une entité factice, une base US de plus plantėe au coeur du Moyen-Orient.

« Les États-Unis soutiennent les efforts d'Israël pour se défendre et pour assurer sa sécurité. Tel-Aviv est confronté à une menace fondamentale de la part de l'Iran. Nous continuerons à le soutenir autant que possible », a déclaré Jeffery avant de risquer de se rendre ridicule en établissant des liens entre la soi-disant sécurité d'Israël et celle des pays dont il convoite le sol depuis longtemps:

« Nous apporterons notre soutien aux efforts d’Israël visant à se protéger, car en se protégeant, il protégera également les voisins d’Assad : la Turquie, la Jordanie, l’Irak et le Liban ». En effet, cette réponse saugrenue, Jeffery l'a donnée à la question d'un journaliste au sujet du type d’aide, diplomatique ou logistique, dont Israël a besoin en Syrie et si cette aide sera fournie par le biais de la base militaire d'al-Tanf à la frontière irako-syrienne.

"Mais, aucun de ces pays n’a demandé à Israël d'attaquer la Syrie afin d’assurer sa sécurité. Même en Israël, il n'y a pas de soutien total à une attaque contre la Syrie. Mais les attaques, qui ont culminé ces dernières semaines, sont conformes à la stratégie américaine », a poursuivi l’envoyé spécial US laissant très clairement entendre qu'Israël agit en Syrie non pas pour son propre compte, mais pour le compte du parrain US.

Et contre qui? Évidemment l'axe de la Résistance, mais pas que cela. Jeffery qui s'est fait remarquer il y a peu par son affirmation comme quoi l'Amérique veut faire de la Syrie un bourbier pour la Russie, poursuit: 

 « Notre politique consiste à faire quitter la Syrie, à toutes les forces sous commandement iranien, et en effet toutes les autres forces militaires qui y sont présentes depuis 2011( Russie, NDLR), y compris les forces américaines. Si les rapports sur l'armée de l'air israélienne sont exacts, non seulement celle-ci mais les forces turques aussi doivent quitter la Syrie », a-t-il poursuivi.

La seconde partie des déclarations de Jeffery sont très intéressantes : il plaide en faveur du retrait de tout le monde alors que pas une semaine ne passe sans que des convois militaires US ne débarquent à Hassakė et à Deir ez-Zor . Cette annonce parodique survient aussi alors que la Turquie a totalement militarisé Idlib et qu'en Libye elle cherche entre autres la pérennité de sa présence en Syrie. Jeffrey bluffe donc sans honte. Jamais l'Amérique ne se retirerait de la Syrie quand bien même l'Iran et la Russie le feraient. 

Mais il existe un point que l'entité sioniste a tout intérêt à retenir dans les propos de Jeffrey. 

Israël est devenu pour les États-Unis, une force cantonnière dont ils usent et abusent en s'en fichant royalement que chaque frappe israélienne contre la Syrie approche l'entité à cette irréversible riposte à laquelle elle ne survivra pas.  

Il n'y a aucune logique dans la politique américaine en Syrie, si ce n'est celle d'éterniser le chaos. Le régime profondément haï comme Israël n'aura pas à jouer éternellement avec le feu.

La voie ouverte

À moins de vouloir payer de sa misérable existence, "l'erreur " que fut selon les pros Trump, l’absence d’une politique claire de la part d'Obama en Syrie, laquelle a ouvert les portes de la Syrie à la Russie. Quant à l'Iran, Israël le sait parfaitement ; il  est en Syrie, il y était et il y sera ... plus tard acceptera-t-il cette réalité, plus rapidement arrivera sa fin.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV