La politique de défense nationale américaine considère la Chine et la Russie comme ses principaux concurrents tandis que la guerre contre le terrorisme y apparaît comme une affaire secondaire.
Le quotidien israélien Jerusalem Post vient de publier une analyse de Seth Frantzman, expert des questions de sécurité au Moyen-Orient, selon laquelle il semble que les États-Unis essaieront d’inclure la Chine dans les discussions sur le contrôle des armements comme un moyen pour amener Pékin à la table alors que l’armée et la technologie militaire de la Chine se développent rapidement.
Les médias russes ont souligné que la Chine ne participerait à aucune négociation trilatérale sur le contrôle des armements ce mois-ci avec les États-Unis et la Russie. Cette nouvelle est intervenue à la suite de commentaires surprenants des autorités américaines qui disent que la Chine y avait été invitée. Mais le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, l’a démenti cette semaine.
Moscou a annoncé qu’il ne ferait pas de pression sur la Chine pour qu’elle y participe. La Russie semble voir toute implication chinoise dans les négociations sur le contrôle des armements compliquer les discussions bilatérales russo-américaines qui doivent avoir lieu à Vienne plus tard ce mois-ci, et ce, d’autant plus que les discussions sont sans précédent puisqu’elles vont avoir lieu pendant la crise du COVID-19.
À Pékin, les autorités et les médias chinois ont l’impression que les États-Unis traînent le nom de la Chine dans les discussions alors que le pays n’a pas manifesté sa volonté d’y participer. Cela conduit à de nombreuses questions sur ce qui se passe dans les coulisses et ce que Washington espère réaliser à travers les pourparlers de Vienne.
Ce qui laisse les observateurs perplexes c’est que l’administration actuelle des États-Unis s'est généralement méfiée des initiatives et des traités internationaux et préfère ne pas prendre part aux discussions multilatérales. À Pékin, on se demande donc comment l’administration Trump espère tirer profit de la question du contrôle des armements en y traînant la Chine, alors qu’il y a une vaste vague de protestations antiracistes aux États-Unis quelques mois avant la nouvelle élection présidentielle américaine.
Il semble maintenant que les États-Unis essaieront d’inclure la Chine dans les discussions sur le contrôle des armements comme un moyen d’amener Pékin à la table alors que l’armée et la technologie militaire de la Chine se développent. Washington a exprimé de nouvelles préoccupations concernant les programmes d’armement de la Chine et sa capacité à vaincre les États-Unis dans le Pacifique. À cette fin, l’Amérique a envoyé des groupes de transporteurs, des bombardiers et d’autres équipements dans le Pacifique, testant même récemment une arme laser à semi-conducteurs.
Les États-Unis ont réagi à la réponse négative de Pékin. Pour exhorter la Chine à reconsidérer sa position et à participer aux négociations de Vienne sur le contrôle des armements, le négociateur américain Marshall Billingslea à écrit sur son page Twitter : « Pour obtenir le statut de grande puissance, il faut se comporter avec la responsabilité d’une grande puissance. Nous attendons les Chinois à Vienne. »