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Coup de théâtre US en pleins pourparlers avec la Russie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un missile balistique intercontinental russe. ©Ministère russe de la Défense

La politique de défense nationale américaine considère la Chine et la Russie comme ses principaux concurrents tandis que la guerre contre le terrorisme y apparaît comme une affaire secondaire.

Le quotidien israélien Jerusalem Post vient de publier une analyse de Seth Frantzman, expert des questions de sécurité au Moyen-Orient, selon laquelle il semble que les États-Unis essaieront d’inclure la Chine dans les discussions sur le contrôle des armements comme un moyen pour amener Pékin à la table alors que l’armée et la technologie militaire de la Chine se développent rapidement.

Les médias russes ont souligné que la Chine ne participerait à aucune négociation trilatérale sur le contrôle des armements ce mois-ci avec les États-Unis et la Russie. Cette nouvelle est intervenue à la suite de commentaires surprenants des autorités américaines qui disent que la Chine y avait été invitée. Mais le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, l’a démenti cette semaine.

Moscou a annoncé qu’il ne ferait pas de pression sur la Chine pour qu’elle y participe. La Russie semble voir toute implication chinoise dans les négociations sur le contrôle des armements compliquer les discussions bilatérales russo-américaines qui doivent avoir lieu à Vienne plus tard ce mois-ci, et ce, d’autant plus que les discussions sont sans précédent puisqu’elles vont avoir lieu pendant la crise du COVID-19.

À Pékin, les autorités et les médias chinois ont l’impression que les États-Unis traînent le nom de la Chine dans les discussions alors que le pays n’a pas manifesté sa volonté d’y participer. Cela conduit à de nombreuses questions sur ce qui se passe dans les coulisses et ce que Washington espère réaliser à travers les pourparlers de Vienne.

Ce qui laisse les observateurs perplexes c’est que l’administration actuelle des États-Unis s'est généralement méfiée des initiatives et des traités internationaux et préfère ne pas prendre part aux discussions multilatérales. À Pékin, on se demande donc comment l’administration Trump espère tirer profit de la question du contrôle des armements en y traînant la Chine, alors qu’il y a une vaste vague de protestations antiracistes aux États-Unis quelques mois avant la nouvelle élection présidentielle américaine.

Il semble maintenant que les États-Unis essaieront d’inclure la Chine dans les discussions sur le contrôle des armements comme un moyen d’amener Pékin à la table alors que l’armée et la technologie militaire de la Chine se développent. Washington a exprimé de nouvelles préoccupations concernant les programmes d’armement de la Chine et sa capacité à vaincre les États-Unis dans le Pacifique. À cette fin, l’Amérique a envoyé des groupes de transporteurs, des bombardiers et d’autres équipements dans le Pacifique, testant même récemment une arme laser à semi-conducteurs.

Les États-Unis ont réagi à la réponse négative de Pékin. Pour exhorter la Chine à reconsidérer sa position et à participer aux négociations de Vienne sur le contrôle des armements, le négociateur américain Marshall Billingslea à écrit sur son page Twitter : « Pour obtenir le statut de grande puissance, il faut se comporter avec la responsabilité d’une grande puissance. Nous attendons les Chinois à Vienne. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV