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Frappes israéliennes contre la Syrie : une riposte inattendue de l'Iran?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le missile iranien Shahab.(Archives)

Le 8 mai la presse israélienne a diffusé une nouvelle selon laquelle, l'Iran aurait mené une cyberattaque d'envergure contre le réseau hydraulique de Tel-Aviv, attaque qui représentait, insistait cette même presse, "une menace stratégique": « Cette attaque représente une menace stratégique sérieuse pour Israël, d'autant qu'elle a visé des infrastructures vitales. Elle a été prise très au sérieux par le gouvernement israélien, qui pourrait décider de riposter  », a d'ailleurs souligné au journal Le Point, Ely Karmon, politologue et chercheur des questions stratégiques auprès de The Interdisciplinary Center Herzliya. L'Iran n'a pas revendiqué cette attaque, n'empêche qu'un cyber-assaut de cette taille ne pourrait provenir que d'un ennemi de taille d'Israël. Un ennemi qui dit avoir réussi à coup de missiles à "réduire la présence iranienne en Syrie". Fox News qui a commenté le sujet, met en garde Israël contre un autre aspect de cette attaque, le fait que "les hackers iraniens auraient utilisé des serveurs informatiques situés aux États-Unis pour attaquer Israël". Est-ce la riposte parfaitement calibrée de l'Iran aux frappes balistiques sionistes contre la Syrie? Rai al-Youm y croit. 

« L’attaque cybernétique contre les infrastructures hydrauliques qu’Israël attribuée à l’Iran, est présentée par Israël comme "une escalade de tensions provoquée par l’Iran" qui aurait franchi la ligne rouge d’Israël" en s'en prenant aux "infrastructures civiles". Infrastructure civile? Israël ferait mieux d'arrêter de plaisanter, lui qui a à son actif le rasage total de Gaza pas une fois mais à des milliers de fois. Si Israël joue aux veuves effarouchés, c'est que la supposée cyberattaque iranienne a été et est toujours "un vrai choc pour Tel-Aviv" : l'Iran a frappé là où Israël se croit à l'abri. C'est comme les trois trous créés dans la barrière de sécurité israélienne que réclame implicitement le Hezbollah. Dans la foulée, un haut responsable israélien a dit même à l’antenne de la chaîne 13 israélienne qu’Israël "n’attendait pas du tout une telle attaque de la part des Iraniens ; elle n’aurait pas dû arriver". Jeudi dernier, une réunion secrète du cabinet de sécurité sioniste a même eu lieu pour étudier l'attaque qui inquiète "profondément" et les responsables et les colons israéliens. Mais quel message a voulu faire passer l'Iran? ».

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L’analyste de Rai al-Youm évoque pour sa part qu’il s’agit notamment de l’entrée de l’Iran et de l’axe de la Résistance dans une "nouvelle phase de confrontation et de riposte aux agissements et provocations de l’ennemi : " Plutôt que de riposter militairement et de façon directe aux agressions israéliennes contre la Syrie, laquelle riposte générerait des coûts importants, aussi bien financiers qu’humains, l’Iran semble avoir procéder à ce stade, à des frappes "stratégiques et hautement technique et technologique" telles que des cyberattaque ou la guerre psychologique. Et c’est justement la suprématie de l’Iran dans le domaine des technologies de pointe qui a semé la panique chez les Sionistes. Or, l’Iran n’est pas le seul membre de l’axe de la Résistance à avoir de telles capacités à mener de telles attaques, le Hezbollah, en lui seul, a d’ores et déjà prouvé les siennes : sa ferme riposte à l’attaque israélienne contre le véhicule transportant les forces de la Résistance libanaise aux frontières syro-libanaises qui a bien brouillé le système de surveillance frontaliers sioniste avec des radars, ses drones et ses caméras, en apporte aussi la preuve.

L’analyste de Rai al-Youm s’interroge ensuite sur les raisons pour lesquelles l’Iran aurait pu "viser les infrastructures hydrauliques du régime israélien" : « Peut-être, pour faire comprendre aux sionistes qu’ils ne sont pas aussi puissants qu’ils le prétendent dans la mesure où Israël se vantait toujours de ses expériences sans équivoques dans le domaine de traitement de l’eau, de purification, dessalement, etc… ».

Et finalement, conclut l’analyste, reste à savoir si le régime israélien serait la seule cible d’une "cyberattaque iranienne" ou non. Il ne semble pas que les sionistes soient les seuls à s’en inquiéter. Les Américains, eux-aussi, se sentent dans le viseur… Au lendemain de la réunion du cabinet de sécurité israélien sur cette "attaque iranienne", le secrétaire d’État américain Mike Pompeo s’est rendu en Palestine occupée (dit Israël, NDLR) pour effectuer une visite axée sur l’Iran et les affaires le concernant.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV