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Le Pentagone ouvre les portes de l'enfer sur ses militaires...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat américain du 2e Bataillon, le 4 janvier 2020 à Bagdad. ©AP

Il a dû se passer quelque chose d'extrêmement grave pour que l'Amérique du couple Trump-Pompeo panique à ce point et envoie non pas ses drones mais bel et bien ses chasseurs-bombardiers frapper plus d'une dizaine de positions des forces armées irakiennes, dont les Hachd al-Chaabi ne sont qu'une seule composante.

Comme le précise-t-il le communiqué de l'armée irakienne, la police et les unités anti-terroristes irakiennes ont aussi été visées à Babel, à Bassora et à Karbala, ville sainte des chiites. Ce qui veut dire que pour l'Amérique la première cible est loin d’être les « mandataires de Téhéran », mais toute forme de force de défense nationale surtout celle qui est née en Irak sur les ruines du projet Daech. Depuis le 8 janvier, l'Amérique se comporte en canard boiteux en Irak : désarmées dans la rue, les troupes américaines sont encerclées dans leurs bases militaires. En plus, l’Amérique ne peut plus rien faire sur la scène politique de l’Irak, dominée par un possible retour d’Adel Abdel Mahdi. L’opération False Flag à Taji, mercredi soir, a été le premier acte d'un scénario de dernier recours qu’est une guerre ouverte contre la Résistance. Pour une Amérique dont aucun officiel n'ose plus se rendre publiquement en Irak même pas à Aïn al-Assad, le fait que le secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne puisse le faire, a été plus qu'un affront, d’autant que les résultats que le contre-amiral Chamkhani a obtenu en à peine 24 heures de visite. Mais que s'est-il passé au cours de ce voyage pour rendre aussi fous les Américains ?

Le déplacement en Irak du contre-amiral Ali Chamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale de la République islamique d’Iran qui est également le représentant de l’Ayatollah Khamenei, est la première visite d’un haut responsable iranien à Bagdad après l’assassinat du général de corps d’armée Qassem Soleimani, le commandant en chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, et d’Abou Mahdi al-Mohandes, numéro deux des Hachd al-Chaabi.

Ali Chamkhani, qui dirigeait une délégation de haut rang, a eu des rencontres officielles avec le conseiller à la sécurité nationale, Faleh al-Fayyad, le président, Barham Saleh, le Premier ministre en charge d’expédier des affaires courantes, Adel Abdel Mahdi, le président du Parlement, Mohamed al-Halbousi, le chef de l'Alliance de la sagesse nationale, Seyyed Ammar Hakim, le leader de l’Alliance Fatah, Hadi al-Ameri et le chef de l’Alliance de l’État de droit, Nouri al-Maliki.

Une semaine avant le déplacement du contre-amiral Chamkhani en Irak, le général de corps d’armée Ismaïl Qaani, qui remplace Qassem Soleimani, s’est rendu en Syrie dans le cadre d’une visite officielle.

Le déplacement de deux hauts responsables iraniens, durant un court intervalle, dans deux pays revêtant une importance toute particulière dans la politique régionale de Téhéran, montre que ce dernier redéfinit sa politique régionale. Autrement dit, la République islamique d’Iran réorganise ses cartes, révise ses capacités et change d’approche, après l’assassinat de Qassem Soleimani. En effet, contrairement à ce que les Américains pensaient, l’Iran n’est pas passé à la défensive et il n’a pas laissé son influence régionale s’affaiblir. Au contraire, Téhéran a rafraîchi le souffle et regagné la scène.

La Syrie fait toujours face à une guerre contre le terrorisme et l’ennemi extérieur. Téhéran la traite donc dans le cadre d’une politique militaire. Mais en ce qui concerne l’Irak, ce pays est déjà passé à la phase politique après la fin de Daech. C’est très probablement pour cette raison que le général de corps d’armée Qaani se rend en Syrie et que le contre-amiral Chamkhani se rend en Irak.

L’une des rencontres les plus importantes d’Ali Chamkhani en Irak est son entretien avec Mustafa al-Kazemi, chef du service de sécurité irakien. Premièrement, aucun responsable iranien n’avait encore rencontré al-Kazemi (ou aucune rencontre n’avait été au moins médiatisée). Deuxièmement, le sujet dont les deux parties ont discuté était très intéressant : Chamkhani a qualifié, lors de cette rencontre, de « lâche » l’assassinat des commandants de la Résistance, ajoutant que cet événement avait déclenché un compte à rebours pour l’expulsion des forces américaines. La chose importante est que ces phrases ont été dites à un responsable irakien qui est connu pour ses tendances pro-américaines.

En effet, Ali Chamkhani a fait comprendre à la partie irakienne que l’Iran soutenait fermement le retrait des troupes US et que quiconque occuperait le poste de Premier ministre en Irak, devrait faire réaliser cette décision déjà approuvée par le Parlement.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV