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Guerre USA/Iran : l'US Navy retire l'USS Lincoln et pousse dans le bourbier les "marines alliées"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une image satellite US mettant en scène un groupe de vedettes rapides iraniennes pourchassant l'USS Abrams Lincoln. ©AFP

Au bout de 295 jours de "mission" dans le golfe Persique, non loin des côtes iraniennes et alors que son commandant n'a cessé depuis le 8 janvier, date de la frappe au missile balistqiue contre la base US Aïn al-Asad de voir et de revoir le point impact des missiles ainsi que l'ampleur de dégât, l'USS Abraham Lincoln prend la fuite.

Selon Daily Mail qui rapporte l'information, l'USS Lincoln n'a jamais osé franchir les frontières maritimes de la mer d'Oman pour s'infiltrer dans le détroit d'Hormuz, l'US Navy ayant pourtant jugé moins périlleux son retour en Virginie. Les 3 000 marines et personnels à bord n'aimant surtout pas connaître le même sort que les 3 000 GI's déployés sur Aïn al-Asad. Daily Mail affirme que certains de ces marines n'ont pas vu leurs enfants naître ou encore ils ont perdu des parents au cours de ces "10 longs mois plein d'angoisse" marqués surtout par deux incidents majeurs que les médias US ont tenté tant bien que mal de taire : la mystérieuse disparition d'un marine qui aurait chuté dans la mer (selon la version officielle) et le crash d'un drone qui s'est heurté à deux avions F-16 et en a endommagé deux autres, tout ceci étant évidemment du "pur hasard" selon la version américaine. 

L'USS Abraham Lincoln et ses marines se sont tirés sans trop de dommage de ce qui serait, selon les analystes, une guerre totale, si l'escalade USA/Iran franchissait une nouvelle étape. Mais quid des autres? En fuyant le potentiel champ de bataille, les Américains poussent leurs "alliés" à les remplacer. C'est le cas de la France qui s'engage aux frais des Français dans une aventure parfaitement périlleuse et inutile avec sa coalition de huit pays, situés à des milliers de kilomètres du golfe Persique et c'est aussi le cas de la Corée du Sud, l'une des principales économies asiatiques jusqu'ici largement présente sur le marché iranien et qui a fini, sous pressions intenses de Washington, par céder et par envoyer une flotte de guerre dans le détroit d'Hormuz.

Sur fond des pressions de Washington exhortant Séoul à rejoindre la coalition maritime américaine dans les eaux du sud de l’Iran, l'armée sud-coréenne a annoncé ainsi ce mardi 21 janvier, son intention "d’étendre provisoirement le déploiement d’une unité anti-piraterie" qui opérait "jusqu’à présent au large des côtes africaines, dans la région du détroit d'Hormuz", d’après Reuters.

« La Corée du Sud déploiera ses forces dans la région, y compris le golfe Persique, toutefois, elle ne rejoindra pas officiellement la coalition maritime. Le gouvernement sud-coréen a décidé d'étendre temporairement le déploiement de l'unité militaire de Cheonghae», a tenu de souligner le ministère sud-coréen de la Défense.

L’annonce intervient suite aux pressions des États-Unis qui incitent leurs alliés à se joindre à une mission de sécurité maritime pour soi-disant protéger les pétroliers.

Lire aussi : Manoeuvres triparties Iran-Chine-Russie : des armements déployés?

L'unité Cheonghae poursuivra sa mission tout en coopérant avec la "coalition", a indiqué le ministère, ajoutant que les États-Unis avaient été informés de la décision, qui a également été expliquée séparément aux Iraniens. Et bien les Iraniens, eux, ne semblent pas avoir accepté ces explications, car le détroit d'Hormuz par où transitent plus de 70% du pétrole dont a besoin la Corée du Sud, a depuis toujours été sûr pour les pétroliers coréens, ce qui pourrait ne plus être le cas, car la décision de Séoul aura outre des répercussions économiques, des impacts militaires et politiques. Lors d'un point de presse, le Porte-parole de la diplomatie iranienne a tempêté contre Séoul en affirmant que la flotte de guerre sud-coréenne n'avait rien à faire dans le golfe Persique et a dénoncé "un alignement parfaitement périlleux sur l'aventurisme militaire américain" : "Les liens entre deux États sont anciens et profonds et la démarche de Séoul est contre productive. L'Iran a entamé une contre-mesure d'abord au niveau diplomatique et qui pourrait aboutir à d'autres démarches", a affirmé le porte-parole 

L'unité Cheonghae est stationnée dans le golfe d'Aden depuis 2009, travaillant à lutter contre le piratage en partenariat avec les pays africains ainsi qu'avec les États-Unis et l'Union européenne. L'unité de 302 hommes exploite un destroyer de 4 500 tonnes, un hélicoptère anti-sous-marin Lynx et trois vedettes, a montré le livre blanc de la Corée du Sud sur la défense en 2018. Le quotidien sud-coréen JoongAng Ilbo avait rapporté en décembre 2019 que le Conseil nationale de sécurité de la Corée du Sud s’était opposé à la création d’une unité distincte qui rejoindrait la coalition maritime commanditée par les États-Unis, mais avait décidé d’élargir la mission de l’unité Cheonghae dans la région.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV