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Gaz: Ankara a chassé un navire israélien de la Méditerranée... Ankara se battra contre Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le navire de forage turc Yavuz prend la mer dans la baie d’Izmit, en direction de la Méditerranée, au large du port de Dilovası (Turquie), le 20 juin/Reuters

La marine turque a expulsé un navire de recherche israélien près de Chypre il y a deux semaines, selon le ministre sioniste des infrastructures, de l’énergie et de l’eau. Bat Galim, un navire appartenant à la recherche océanographique et limnologie israélienne, avait à bord "des chercheurs" de l’Université Ben Gourion dans le Néguev, ainsi qu’un "géologue chypriote", qui effectuaient des recherches approuvées par le gouvernement de Chypre dans les eaux territoriales de Chypre, prétend l'information qui ajoute : "La Turquie n’a pas compétence sur la zone de la mer Méditerranée dans laquelle les chercheurs travaillaient, mais sa marine a exigé que le Bat Galim se déplace plus au sud, comme indiqué pour la première fois sur la chaîne 13 avant de souligner que "l’incident a eu lieu plusieurs semaines après que la Turquie et la Libye ont signé un accord de partage de l’autorité sur les zones de la Méditerranée entre leurs deux pays, qui ignore les droits économiques de Chypre et de la Grèce sur cette mer, les extorquant au profit de la Turquie". 

Ce meme jour le journal turc Yeni Şafak publie un article où il dénonce la contrebande du pétrole syrien par Israël, une contrebande qui se fait avec la complicité des YPG : "des centaines de puits de pétrole syriens, situés dans les terrains pétrolier d’Aramean, de Soueïda, de Kabiba, de Merkada et Tichrine, sont maintenant contrôlés par les sociétés israéliennes dont "Global Developpement Corporation, affirme le quotidien proche du pouvoir se référant à  une interview accordée au journal hébreu Hayom, par l’investisseur israélien, Mordechai Kahana, qui a dévoilé le contrat signé entre lui et les Kurdes syriens dans ce domaine : « Comme nous ne voulons pas que le « régime d’Assad » ou l’Iran ont l’accès aux gisements pétroliers dans les zones pétrolifères, nous avons décidé de les exploiter nous-mêmes. "ajoute l'Israélien.

Le journal turc révèle aussi que la compagnie israélienne était entrée en juillet dernier dans les champs pétroliers syriens, même avant l’accord entre les Etats-Unis et les Kurdes des Unités de Protection du Peuple (YPG). À l'heure actuelle, la compagnie israélienne produit 125 000 barils par jour et prévoit de porter ce chiffre à 400 000 barils. Un baril de pétrole syrien est actuellement évalué entre 22 et 35 dollars. 

Les observateurs politiques soulignent toutefois que ce vaste réseau de contrebande ne date pas d'hier et que depuis des années Israéliens et Turcs y sont impliqués. Au moment de l’émergence de Daech en Syrie, des terroristes exportaient d'ailleurs du pétrole vers la Turquie et que la contrebande aurait même impliqué certains hauts responsables turcs, largement activés dans l'achat et la réexportation du pétrole. Alors pourquoi Israël et la Turquie s'accusent-ils désormais mutuellement? En Méditerranée orientale une vaste bataille de gaz est engagée et certains analystes parlent d'une possible confrontation Israël/Turquie. Est-ce vrai? "Ce dimanche la Turquie vient d'appelr Israel à des négociations: tout transit du gaz vers l'Europe via la Méditerranée devrait se faire avec l'accord turc", aurait dit Ankara cité par Jerusalem Post. Du compromis dans l'air? 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV