Après que le général Mohammed Nasser al-Atefi, ministre de la Défense du gouvernement du salut national yéménite (proche d’Ansarallah), eut évoqué la perspective d’une frappe anti-israélienne, « à cause de l’implication du régime israélien, depuis le premier jour, dans l’agression contre le Yémen », les médias israéliens ne cachent plus l’inquiétude des autorités israéliennes quant à une « riposte aux missiles » de la Résistance yéménite.
Dans une interview récemment accordée à la chaîne Al-Masirah, le général al-Atefi a évoqué la perspective d’une frappe anti-israélienne des forces de la Résistance yéménite, en indiquant que le Yémen dispose d’une banque de données sur des cibles maritimes et terrestres israéliennes.
« Le temps de notre vengeance est proche pour Israël qui participe depuis cinq ans au massacre des Yéménites. Nous n’hésiterons pas un instant à frapper Israël, quand la décision sera prise », a dit le général qui a évoqué les capacités des unités navales yéménites, « aptes à former une force navale d’envergure dans le sud de la mer Rouge voire dans toute la région ».
Dans un article, le journal Times of Israel a reproduit certaines parties de l’interview du ministre yéménite et a écrit :
« Une attaque depuis le Yémen risque d’enfoncer Israël dans une situation des plus difficiles. Jusqu’ici, la DCA israélienne a eu pour premier souci d’écarter des missiles en provenance du Nord. Il est possible que notre DCA ne soit pas prête à écarter des missiles venant du Sud. »
Contrairement aux missiles balistiques dont le vol trace une courbe à haute altitude, les missiles de croisière et les drones volent à une basse altitude et cela rend difficile leur interception et encore plus, leur destruction, ajoute l’article.
Lors d’un discours, il y a presque un mois, le leader du mouvement Ansarallah du Yémen, Abdel Malek al-Houthi, avait averti que « si Israël fait des faux-pas, nous n’hésiterons pas à déclarer la guerre contre ce régime factice ».
Des analystes yéménites ont alors estimé que ce sérieux avertissement de Sanaa à l’adresse du régime israélien rendrait les responsables israéliens très inquiets ; ce qui semble être le cas.