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L'Israélien Bennett propose un changement de stratégie face à l'Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un véhicule de l'armée israélienne attaqué à Ramallah. (Photo d'archives)

Alors qu'en Israël on parle sans espoir de la tenue d'un troisième scrutin législatif qui ne saura selon toute vraisemblance sauver ni le Likoud ni son agonisant chef qui est aussi le Premier ministre, le ministre de la Guerre de ce dernier, Naftali Bennett a fait sensation: propulsé à la tête de ce ministère au plus fort d'une crise politique et économique sans précédent, Bennett estime qu'il est temps de changer de stratégie en Syrie, face à l'Iran, d'abandonner la stratégie dite "campagne entre les guerres" pour passer à celle dite "freinage en sortie".

Selon des fuites publiées par Israel Hayom, Bennett qui s'exprimait lors d'une réunion à huis clos a jugé le contexte régional fort propice à cette modification puisque selon lui, "les sanctions US ont largement nui à l'économie iranienne" et que fondé sur cette hypothèse, "l'Iran ne serait en mesure de riposter "aux frappes massives israéliennes contre ses positions en Syrie". 

Selon Bennett donc, " l'armée doit agir de manière plus intensive en Syrie" car " la force militaire iranienne est toujours faible" et que "le danger pour Israël est donc inférieur à ce qu’il serait autrement".
 

 

Naftali Bennett, ministre israélien de la guerre. ©Flash90

 

Le journal affirme qu'en tant que ministre de la Guerre, Bennett a fait preuve d'une totale immaturité aux yeux des généraux présents y compris le chef d’état-major, Aviv Kochavi.

Pour être bien au fait des moindres évolutions militaires sur le front Israël/Axe de la Résistance depuis plus d'un an, Kochavi aurait rappelé à Bennett qu'un scénario d'attaque impliquant à la fois " des drones et des missiles de croisière iraniens", semblable à celui du 14 septembre ayant visé Aramco est "parfaitement plausible" en Israël et qu'Israël devrait se faire, qu'il le veuille ou pas à l'idée d'une présence militaire permanente "iranienne" en Syrie.

Et Kochavi sait de quoi il parle. Contre les cibles de la Résistance en Syrie, Israël n'a jamais fait dans la dentelle. Au contraire, Israël s'est à chaque attaque anti-Résistance, senti encore plus contraint dans son action qu'il ne l’était avant, bref, plus empêtré dans le piège. Ce fut le cas le 25 août quand il a commis la faute de s'en prendre aux cibles du Hezbollah au sud de Damas. Ce fut aussi le cas quand il a liquidé lâchement quelques semaines plus tard à Gaza le commandant du Jihad islamique de la Palestine, Abou Atta.

Alors que Bennett exposait sa nouvelle stratégie, souligne Israel Hayom, les généraux sionistes lui rappelaient eux qu'Israël se trouve en état d'alerte depuis le 20 novembre, date à laquelle des "cibles iraniennes" ont été frappées au sud-ouest de Damas ainsi que dans le sud de la Syrie.  

Ces mêmes généraux auraient aussi rappelé au bon souvenir du ministre de la Guerre, les 4 missiles ayant frappé le 19 novembre le nord du Golan occupé, missiles de type Fateh 110 d'une portée de 500 km. Ce qui ferait de Tel-Aviv voir de Haifa une bouchée de pain pour les engins venus du sud syrien. Ce même 20 novembre, rappelle Al-Masdar News, l'armée syrienne aurait utilisé contre les dépôts d'armes des terroristes d’Idlib des missiles Tochka OTR-21 près de la ville de Khan Cheikhoun.

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV