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Le scénario-surprise sino-russe face aux USA/OTAN/Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le système HQ-9 chinois lors d'une parade militaire (Xinhua)

On le voyait bien venir : depuis le regain des combats dans le sud d'Idlib mais aussi à Lattaquié où la Turquie continue à soutenir des milliers de terroristes d'origine chinoise, en en facilitant le trafic depuis l'ouest de la Chine, cette dernière rognait les freins pour venir en aide à l'Etat syrien et ce, de façon militaire. Des sources russes ont affirmé samedi détenir des informations selon lesquelles des négociations seraient sur le point d'être menée entre Damas et Pékin pour la livraison des systèmes de défense antiaérienne HQ-9 chinois lequel système devrait remplacer les S-300 syrien qui restent jusqu'à ce jours inactifs, en dépit des raids israéliens.

Que la Chine s'engage aussi activement sur la scène militaire en Syrie, cela ne pourrait être sans rapport non plus avec cette route stratégique reliant l'Irak à la Méditerranée via la Syrie, route dans laquelle les Chinois veulent investir, en complémentarité avec leur "route de la soie".  Mais les coopérations militaires Pékin-Damas pourraient ne pas en rester là si on y intègre également la Corée du Nord et ses intérêts pour la Syrie. À ce rythme le secteur balistique syrien tout comme sa Défense aérienne pourrait connaître de significatives révolutions d'ici quelques temps. La Russie n'y verrait sans doute pas aucun inconvénient puisque comme n'a cessé de le répéter cette semaine les autorités de Moscou, les USA, puissance d'occupation, devront désengager le territoire syrien et qu'Israël devra cesser ses frappes. Samedi, le vice-président chinois a abordé toutes ces questions avec ses interlocuteurs syriens. 

le vice-président chinois, Wang Qishan, a rencontré vendredi 22 novembre, une délégation du parti socialiste syrien "Baath", dirigée par Hilal al-Hilal, secrétaire général adjoint du parti au pouvoir.

Lors de cette rencontre, le vice-président chinois a affirmé :

"L’impérialisme a tenté de démembrer la Syrie. La victoire de la Syrie après toutes ces années montre la puissance et la grandeur de ce pays."

"La Chine et la Syrie sont deux pays avec une longue histoire et une civilisation splendide", a déclaré M. Wang, soulignant que les relations bilatérales avaient maintenu un développement solide et stable depuis l'établissement des relations diplomatiques. "La Chine soutient fermement la Syrie dans la sauvegarde de sa souveraineté, de son indépendance et de son intégrité territoriale, en aidant le peuple syrien à décider de son avenir et en soutenant une solution politique à la question syrienne", a déclaré le vice-président. Il a souligné que l’amitié entre les peuples chinois et syrien résistait à l’épreuve du temps et que "la Chine est disposée à jouer un rôle positif dans la reconstruction économique et sociale de la Syrie en faisant progresser conjointement l’Initiative la Ceinture et Routes".

Wang a également exprimé l'espoir que les deux pays renforceront leurs échanges et leur coopération afin de promouvoir des relations sino-syriennes et les conduire dans une ère nouvelle. "Cette ère nouvelle'' signifie pour de nombreux analystes l'émergence d'une coalition militaire à l'heure où les États-Unis ont pleinement activé l'OTAN dans le nord de la Syrie et Israël dans le sud. 

Al-Hilal a déclaré de son côté que la Syrie chérit l'amitié et le soutien de la Chine au fil des ans et espère que la Chine participera pleinement à la reconstruction de la Syrie après la guerre. "Le parti socialiste syrien, Baath, souhaite renforcer les liens mutuels avec le Parti communiste chinois, afin de promouvoir le développement constant et le progrès des relations entre les deux parties et les deux pays", a-t-il déclaré. Pour une Amérique qui a tout mobilisé pour chasser partout dans le monde sur le terrain chinois, les propos du responsable syrien devront sonner comme un avertissement. L'un des secteurs les plus prometteurs en Syrie reste celui de l'énergie que convoite illégalement les Américains au mépris de la souveraineté syrienne et du droit international. Une implication plus approfondie de Pékin dans ce secteur n'irait donc pas sans l'appui militaire chinois à l'État syrien.  

Damas et Pékin ont entamé des négociations portant sur l’achat des systèmes de défense antiaérienne chinois HQ-9 censés remplacer le S-300 russe qui jusqu’à présent, n’a fait preuve d’aucune efficacité pour repousser les attaques israéliennes. Le HQ-9 est un système de défense à longue portée. Avec un rayon d'action de 200 km, chaque lanceur HQ-9 étend la zone d'anti-accès aérien de plus de 40 000 milles carrés, ce qui couvrirait à la fois le ciel libanais et une partie du ciel de la Méditerranée. La décision de remplacement aurait été prise avec le feu vert du Kremlin, selon des sources russes. La Chine s'apprête-elle à barricader le ciel syrien contre l'aviation israélienne, américaine et celle de l'OTAN. L'hypothèse est déjà évoquée. Surtout que Pékin ne serait rester indifférent face à l'évolution de la situation à Idlib où résident des milliers de terroristes chinois armés et entraînés. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV