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Retrait US de la Syrie : Israël, grand perdant

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les S-400 russes déployés à Lattaquié dans la base aérienne russe. ©Sputnik

Tel-Aviv, craint les répercussions du retrait des troupes américaines du nord de la Syrie sur la sécurité israélienne dont et surtout l'influence de la Russie au Moyen-Orient.

Même s'il est vrai que la Russie et Israël restent favorables à la poursuite de leurs relations à tous les niveaux, cela ne signifie pas pour autant que Moscou puisse être une alternative à Washington pour Tel-Aviv. Et ce, dans la mesure où Moscou entretient des relations et partage des intérêts communs avec des pays de la région hostile à Israël.

« Les États-Unis sont un allié, mais pas la Russie », a reconnu Michael Oren, ancien ambassadeur d'Israël à Washington. Et de poursuivre : « Il est inutile de prétendre que la Russie sera un allié, mais nous ne devrions pas en faire un ennemi non plus. Nous pouvons parvenir à un règlement provisoire avec Moscou. »

Le régime de Tel-Aviv considère que l'influence de la Russie est de plus en plus enracinée et influente. Selon le quotidien israélien The Times of Israel, de nombreux responsables israéliens s’inquiètent profondément d'être lâchés par les États-Unis. D’après le journal, le résultat immédiat du retrait américain du nord de la Syrie encouragera les ennemis d'Israël: l'Iran et ses alliés au Liban, en Syrie, à Gaza et ailleurs. Les responsables israéliens estiment que le retrait des États-Unis renforcera le besoin de coordination préalable de Tel-Aviv avec Moscou, car il lui enlève le bilan le plus important en contrepartie d'une présence militaire russe directe, ce qui affaiblira sa position, en particulier sur la scène syrienne. En d’autres termes, la marge de manœuvre d’Israël face à la Russie sera réduite, d’autant plus que cette dernière étendra le domaine de l’activité de l’axe de la Résistance.  

« De nombreux analystes craignent que la Russie n'utilise des missiles sol-air contre des appareils israéliens attaquant des cibles iraniennes en Syrie », a noté The Times of Israel. Néanmoins, les relations bilatérales entre Tel-Aviv et Moscou ont pour effet qu’Israël mette en bémol ses exactions qui pourraient bouleverser la région.

« La Russie ne veut pas nécessairement être un honnête intermédiaire entre les parties belligérantes au Moyen-Orient, même si elle cherche à développer de bonnes relations avec tout le monde », a déclaré le général Amos Yadlin, responsable de l'Institut de recherche sur la sécurité israélienne.

Tel-Aviv considère donc que la région traverse un tournant stratégique historique, qui contredit les politiques israéliennes. C’est un fait que les dirigeants israéliens ne peuvent cacher aux colons israéliens.

Un responsable auprès du ministère russe de la Défense a révélé, jeudi 24 octobre, que Moscou prévoit de dépêcher 276 militaires supplémentaires et 33 unités d'équipements militaires en Syrie dans une semaine pour aider à mettre en œuvre l’accord de Sotchi.

La première unité de la police militaire russe est arrivée le mercredi 23 octobre à Kobané, ville située dans le nord de la Syrie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV