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Trêve turque : la réaction russe

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des forces de l'armée syrienne arrivent à Tall Tamar, près de la frontière avec la Turquie, le 15 octobre 2019. ©AFP

Les États-Unis et la Turquie ont convenu d'un cessez-le-feu dans le nord-est de la Syrie, une semaine après que le président américain a retiré les troupes américaines de la zone sous contrôle kurde et ouvert la voie à une opération militaire turque contre les Kurdes.

La Russie a réagi à cet accord : « Nous attendons de recevoir plus de détails de la Turquie sur son accord avec les États-Unis quant au Nord syrien », a annoncé le Kremlin dans un communiqué.

Les termes du cessez-le-feu, annoncé jeudi par le vice-président, Mike Pence à l'issue d'une rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara, ne sont pas clairs, de même que la manière dont cette trêve est censée mettre en œuvre.

Selon Pence, la Turquie a accepté un cessez-le-feu de 120 heures (cinq jours) au cours duquel les combattants des Unités de protection du peuple, (YPG) se retireront de la «zone de sécurité» de 32 km située près de la frontière turque. L'accord oblige également les Kurdes à remettre leurs armes lourdes et à démanteler leurs fortifications.

En échange, les États-Unis n'imposeront plus de sanctions à la Turquie et, si un cessez-le-feu permanent entre en vigueur, ils supprimeront celles déjà imposées à la Turquie pour son invasion.

«Nous avons eu ce que nous voulions. Ce n'est pas un cessez-le-feu. Nous ne ferons que suspendre nos opérations », a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Çavusoglu. Et de conclure : « La Turquie poursuivra ses efforts pour contrôler la région frontalière ».

Lire aussi: Erdogan frappé par des sanctions américaines

Pourquoi la suspension des conflits ne dure que 5 jours

- Cette décision du gouvernement d’Ankara sur la suspension des conflits durant 5 jours montre qu’Ankara ne croit pas que les États-Unis s’acquitteront véritablement de leurs obligations.  

- L'accord du jeudi montre que les États-Unis tentent de calmer le jeu avec les Kurdes qui ont clairement déclaré que les États-Unis les avaient poignardés dans le dos.

 

- Les ambiguïtés de cet accord sont nombreuses. En effet à l’exception des régions à population kurde où l’offensive turque a été suspendue, la situation des autres zones reste dans un halo d’incertitude.

- Par crainte de l’influence russe dans le Nord syrien, il semble que les États-Unis aient délibérément tenté de mettre un terme à cette crise, en prenant en compte leurs propres intérêts avant que le président turc ne se rende à Moscou le 22 octobre. 

- La présence de l'armée syrienne dans des régions telles que Qamichli, Hassaké et certaines parties de Raqqa rendra la tâche plus difficile à la Turquie.

- Et le point qui mérite aussi réflexion c'est de savoir comment les Américains se sont entendus avec la Turquie au nom des Kurdes qui s’en veulent à Trump.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV