« Israël attaque constamment le Liban depuis la mer et la terre », a affirmé le président libanais ayant reçu aujourd’hui une délégation de l’American Task Force for Lebanon.
Lors d’une réunion tenue ce lundi 30 septembre avec une délégation de l’American Task Force for Lebanon au palais de Baabda, Michel Aoun, président libanais a dénoncé les attaques terrestres et aériennes d’Israël.
« Israël attaque constamment le Liban depuis la mer et la terre », a-t-il lancé en indiquant que la dernière attaque en date remonte au 25 août lorsque l’armée israélienne a envoyé deux drones transportant des explosifs en direction des positions de la Résistance à Zahiya en banlieue sud de Beyrouth.
"Le Liban s'efforce de respecter la résolution 1701, mais en retour, il répondra à toute agression à son encontre, car il se réserve le droit légitime de se défendre, un droit auquel il refuse de renoncer", a déclaré le président libanais.
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Lors de la réunion, Michel Aoun a par ailleurs évoqué la situation générale, les évolutions régionales et internationales ainsi que la position du Liban à ce sujet.
Aoun a appelé à trouver la bonne solution au problème des réfugiés syriens et palestiniens au Liban, tout en soulignant la nécessité de séparer le retour des réfugiés syriens dans leur pays d'origine de celle de trouver une solution politique à la crise syrienne.
Le président libanais a également reçu Jan Kubis, représentant du secrétaire général des Nations unies à Beyrouth, auprès duquel il a encore une fois dénoncé l’agression israélienne contre le Liban pendant des décennies ainsi que les violations répétées de sa souveraineté et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Il a largement mis en cause l’approche médiatique adaptée par la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) par rapport au tir des missiles antichars le 1er septembre 2019 vers une base armée israélienne dans le secteur d’Avivim, laquelle s’est contentée de seulement annoncer la nouvelle sans en évoquer la cause.
Selon le président libanais, les missiles étaient tirés en riposte à l’agression israélienne du 25 septembre qui constitue la menace la plus importante contre la résolution de 1701 depuis son approbation en 2006 au sein du Conseil de sécurité.
Début septembre, le Hezbollah et l'armée israélienne ont échangé des coups de feu transfrontaliers après qu'un drone israélien ait attaqué une banlieue de Beyrouth contrôlée par la Résistance libanaise. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah avait prévenu que les drones israéliens seraient visés s'ils pénétraient dans l'espace aérien du Liban et qu'Israël serait en danger en cas d'attaque.