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Quelle mesure la Russie prendra-t-elle pour riposter au test de missile US ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des missiles de croisière Kalibr-NK. ©Sputnik

Les propos du président russe, selon lesquels il prendra les mesures nécessaires pour répondre de manière symétrique au nouvel essai américain d’un missile de croisière, sont une réponse logique aux tentatives Washington de réaliser des progrès dans le domaine des missiles balistiques sans entrer dans une course aux armements destructrice.

Comme l’ont indiqué de hauts responsables russes, Moscou n’a pas l’intention de se lancer une « course aux armements destructrice » mais est obligé de donner une réponse exhaustive au récent test américain de missile de croisière. C’est la position que le président russe Vladimir Poutine a adoptée lors d’une réunion avec les membres du Conseil de sécurité hier (vendredi).

Une telle décision intervient à un moment où le traité sur la destruction des missiles à moyenne et à courte portée n’existe plus, et des déclarations des autorités de Washington suggèrent que de tels missiles pourraient être déployés dans la région Asie-Pacifique. Et, ce alors que les États-Unis accusent depuis longtemps la Russie de violer les accords de non-prolifération et de désarmement.

« Maintenant, l’existence d’une violation est évidente, il est inutile de le contester, a dénoncé Vladimir Poutine. Mais cela soulève maintenant cette question : comment pourrons-nous savoir ce qui sera déployé en Roumanie et en Pologne ? » Selon le président russe, « les vraies intentions » des États-Unis sont « de déployer dans différentes régions du monde des missiles interdits auparavant ».

Quelles options la Russie a-t-elle pour réagir aux actions américaines ?

Le président russe n’a pas révélé plus de détails sur la réponse possible de Moscou. Mais selon des responsables du ministère russe de la Défense, Moscou veut adapter une version terrestre de son missile naval « Kalibr », missile qui, comme les missiles de croisière américains, était seulement déployé sur des navires. Le traité sur la destruction des missiles à courte et moyenne portée interdisait de tester ces missiles jusqu’en août dernier.

À Moscou, bien entendu, de fortes suggestions ont été faites à cet égard. « La réponse de la Russie à la démarche américaine pourrait être le déploiement de systèmes de missiles russes sur le territoire vénézuélien », a déclaré Alexander Shirin, premier vice-président de la commission de la défense de la Douma russe.

Yevgeny Bozhinsky, expert militaire et chef du Centre de recherches politiques russes, a déclaré à Kommersant : « Il est théoriquement possible pour la Russie de déployer des systèmes de missiles sur le sol vénézuélien, nicaraguayen ou cubain, mais en termes pratiques, c’est peu probable, ne serait-ce parce que ces pays sont, géographiquement parlant, très éloignés de la Russie. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV