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La Résistance a changé la donne dans la région

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le pétrolier britannique Stena Impero arraisoné par le Corps des gardiens de la République islamique. ©IRIB

Face à l’Iran, les États-Unis ne conçoivent-ils pas arriver au même sentiment d'impasse et d’incapacité qu’Israël chaque fois qu'il est question d'entrer en guerre contre la Résistance ?, s'interroge Al-Mayadeen dans un article signé Qassem Izz el-Din, intitulé « Comment la victoire de la guerre de Tamouz (2006) a donné un coup fatal à la confiance de la capacité guerrière d’Israël ? », et publié à l’occasion de la victoire du Hezbollah libanais face au régime d’Israël lors de la guerre de 33 jours en 2006.

Un Israël qui avait accepté d’être surnommé la base américaine au Moyen-Orient, ressemble aujourd'hui plutôt à un  porte-avions US et encore le porte-avions le moins cher de sa gamme. Il s'agit d'ailleurs d'une description qu'utilisent à souhait certains stratèges israéliens, quand ils veulent appeler au renforcement du soutien de Washington à Tel-Aviv, en échange des services rendus par Israël à la stratégie américaine de domination au Moyen-Orient pendant et après la guerre froide.

À vrai dire la disgrâce stratégique dans laquelle est tombée Israël aux yeux des États-Unis date de 2006 : La guerre ratée de 2006 contre le Hezbollah a mis en évidence l’incapacité israélienne à jouer le rôle militaire que lui ont confié les États-Unis et leurs alliés arabes, rôle qui a été défini lors de la conférence de Charm el-Cheikh. Les participants à cette conférence misaient sur Israël pour qu'il contre l’Iran et l’axe de la Résistance et qu'il mette en œuvre l’accord de Camp David. Or, la guerre de 2006 a tout bousculé et depuis, les défaites militaires israéliennes se succèdent : au Liban, le Hezbollah a imposé sa formule de dissuasion, tenant Israël par un total équilibre de la terreur. À Gaza, l'armée israélienne en est à se démener pour contrer le processus de son affaiblissement organique, la Résistance étant désormais la partie qui décide de la guerre ou de sa fin. Quant à la Syrie, c'est le front où l'armée de l'air israélienne et ses unités balistiques donnent l'impression de tourner en rond. 

Ainsi la victoire du Hezbollah dans la guerre de 33 jours a marqué l'émergence de ce que les analystes appellent "perte d'intérêt stratégique d'Israël pour les États-Unis". Car créée à l'origine pour saper les États-nations arabes et musulmans du Moyen-Orient, l'Amérique en est désormais à faire appel à ses alliés arabes pour empêcher le naufrage du navire israélien.  

À quoi bon un régime qui bouffe comme un gouffre financier des milliards de dollars d'aide militaire US par an et qui est strictement incapable de faire face aux ennemis jurés de l'impérialisme US? 

En dépit de son Deal du siècle, de son soutien accru à Israël, Trump ne compte plus sur Israël ni pour mener des combats contre l’axe de la Résistance au Liban, en Syrie et en Irak ni pour maintenir l’hégémonie US dans la région. Début de la fin d'Israël? 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV