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Cachemire : Islamabad met en garde contre le nettoyage ethnique des musulmans

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des membres du personnel du CRPF montent la garde le long de l‘autoroute nationale Jammu-Srinagar, le 14 août 2019. ©PTI

Jeudi, le Premier ministre pakistanais a lancé une mise en garde contre une tentative de l’Inde de modifier le tissu démographique du Jammu-et-Cachemire par le nettoyage ethnique des musulmans dans la région.

Il a tiré la sonnette d’alarme concernant la reproduction d’« un autre massacre similaire à celui de Srebrenica et un nettoyage ethnique des musulmans », à la suite de l’abrogation par New Delhi des droits spéciaux depuis longtemps en vigueur dans la région contestée du Cachemire.

S’exprimant le mercredi 14 août lors d’une session extraordinaire de l’Assemblée législative du Cachemire à Muzaffarabad, Imran Khan a déclaré que si une guerre éclatait entre le Pakistan et l’Inde, la communauté internationale en serait responsable.

« L’Inde a préparé un plan effroyable pour détourner l’attention du monde de ses actions au Cachemire. Les Indiens prévoient de lancer une action militaire au Cachemire. Mais le Pakistan est prêt à faire face à toute forme d’agression », a-t-il réitéré.

Il a évoqué la plainte déposée par Islamabad auprès de l’ONU quant au Cachemire avant de poursuivre : « Nous avons porté plainte contre l’Inde auprès du Conseil de sécurité des Nations unies et nous attendons la réaction de cette instance internationale. Les Nations unies doivent prouver qu’elles ne défendent pas uniquement les pays les plus puissants. »

Réaction russe

Suite à l’initiative lancée par Islamabad, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son homologue pakistanais, Shah Mehmood Qureshi, ont discuté ce jeudi au téléphone de la situation du sous-continent, en proie à un fort regain des tensions indo-pakistanaises.

« Cette conversation téléphonique s’est concentrée sur la situation de la région qui est témoin de l’escalade des tensions entre le Pakistan et l’Inde après la décision de New Delhi d’abolir l’autonomie du Jammu-et-Cachemire », a-t-on appris dans le communiqué du ministère russe des Affaires étrangères. Et celui-ci d’ajouter : « Lavrov a souligné la nécessité d’apaiser les tensions, indiquant que le Pakistan et l’Inde devaient résoudre leurs différends à travers le dialogue, par des moyens diplomatiques et politiques. »

Réaction de la Chine

En tant que membre permanent du Conseil de sécurité, la Chine a fait part de son soutien à l’appel lancé par le Pakistan pour convoquer une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU jeudi ou vendredi concernant la situation au Cachemire, après que la décision de l’Inde de suspendre l’autonomie de l’État du Jammu-et-Cachemire.

Le Pakistan avait précédemment plaidé pour la tenue d’une réunion du Conseil de sécurité sur le Jammu-et-Cachemire. La Chine, qui a accepté cette demande pakistanaise, a appelé à la tenue d’une séance à huis clos.

La décision inattendue du Parlement indien de révoquer plus de sept décennies d’autonomie du Cachemire est probablement l’un des actes les plus irréfléchis jamais envisagés par un gouvernement indien. Il jette non seulement du kérosène sur un brasier brûlant, mais accroît de 200 % le risque d’une quatrième guerre sur le sous-continent, et donc une guerre nucléaire. Car cette crise provoque non seulement le Pakistan voisin, mais aussi la Chine, qui a déjà condamné la décision de New Delhi.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV