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Damas : l’accord de sécurité turco-américain est une violation de la souveraineté syrienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Turquie est sur le point d’instaurer sa zone de sécurité dans le nord de la Syrie, de la façon décrite sur cette carte datant de janvier 2019. ©Syria Intelligence

Pour Damas, l’accord turco-américain décrétant l’instauration d’une zone de sécurité dans le Nord syrien est une violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie.

Selon l’agence de presse officielle SANA, le ministère syrien des Affaires étrangères a annoncé aujourd’hui, jeudi 8 août 2019, que Damas rejetait l’accord conclu entre la Turquie et les États-Unis sur la création d’une zone de sécurité dans le nord du pays.

Le communiqué du ministère qualifie Ankara et Washington de forces d’occupation et annonce que l’accord conclu mercredi constitue une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies en ce que cela porte atteinte à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de la Syrie.

D’après le communiqué, l’accord turco-américain fait courir le risque d’une « escalade dangereuse » des tensions existant dans la région et représente une menace à sa stabilité ainsi qu’à la paix dans le monde entier.

Le ministère syrien souligne aussi que l’accord sur la zone de sécurité scellé entre la Turquie et les États-Unis ne fait que compromettre les efforts engagés jusque-là pour une issue de crise en Syrie.

« Cet accord a mis au grand jour le partenariat existant entre les États-Unis et la Turquie pour l’agression de la Syrie », note aussi le texte.

Le ministère turc de la Défense a annoncé hier, mercredi 7 août 2019, dans un communiqué qu’Ankara et Washington étaient convenus d’établir conjointement une zone de sécurité dans le nord de la Syrie.

La Turquie et les États-Unis vont ainsi établir un centre d’opérations conjoint sur le sol turc qui sera chargé de la gestion de cette zone de sécurité. Il n’est néanmoins pas encore précisé quand la zone sera mise en place.

Le ministre turc de la Défense en personne, Hulusi Akar, a lui-même annoncé la nouvelle hier.

Le quotidien Daily Sabah a annoncé qu’Ankara souhaitait donc mettre en place une zone de sécurité de 32 km dans le nord de la Syrie dans le but de voir le groupe « terroriste » des Unités de protection du peuple éliminé.

Une source au sein du ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré que cette nouvelle agression profitait « au régime d’occupation israélien et aux velléités expansionnistes de la Turquie ».

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a lui aussi déclaré hier soir qu’Ankara était convenu avec Washington de la première phase de réalisation de la zone de sécurité dans le nord de la Syrie. Il a indiqué à ce titre qu’un centre d’opérations conjointes allait être prochainement mis en place.

La Turquie a déployé ces derniers jours un grand nombre de ses troupes sur la frontière syrienne, en menaçant qu’elle allait attaquer les forces kurdes présentes dans la région et soutenues par Washington.

Après la profération des menaces, des discussions ont été ouvertes entre Washington et Ankara dès lundi.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV