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Turquie : les militaires russes débarquent ?

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L'armée de l'air turque a dévoilé le logo de son premier bataillon de S-400. ©Cumhuriyet

Alors que la tension perdure entre Washington et Ankara au sujet de la livraison de batteries de missiles russes S-400 à la Turquie, l’armée turque a déjà commencé à installer le système russe sur son territoire.

L’armée de l’air turque a d’ores et déjà créé un bataillon spécial pour ses nouveaux missiles S-400, a rapporté le journal Cumhuriyet en soulignant que la première mission de ce bataillon est de protéger les batteries de missiles S-400.

Suivant sa tradition, l’armée de l’air a dévoilé hier, samedi, un logo pour ce nouveau bataillon qui présente un cavalier oghuz en train de tirer une flèche tout en ayant trois autres dans son carquois, ce qui évoque le nombre des missiles qui peuvent être chargés sur le lanceur mobile du S-400. Le cavalier oghuz évoque les racines centrasiatiques de la nation turque. Le bataillon a été baptisé Zafer (triomphe en turc), allusion faite au nom original du système de défense antiaérienne et antimissile russe « S-400 Triumph ».

Hier, samedi, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo s’est entretenu au téléphone avec le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoglu, au sujet de leur différend concernant l’acquisition des systèmes S-400 et de la sécurité à la frontière entre la Turquie et la Syrie.

Pendant leur conversation téléphonique, Mike Pompeo a évoqué la déception des États-Unis concernant l’acquisition par la Turquie de systèmes de défense antiaérienne russes S-400, a indiqué le porte-parole du département d’État, Morgan Ortagus, dans un communiqué.

Pompeo a réaffirmé l’engagement des États-Unis de prendre en compte les préoccupations de la Turquie en matière de sécurité le long de la frontière entre la Turquie et la Syrie. Il a cependant réitéré « l’obligation » pour Washington d’assurer la protection des partenaires locaux des États-Unis, c’est-à-dire les forces kurdes syriennes qu’Ankara estime être une menace pour sa sécurité nationale. Ankara considère depuis longtemps les forces kurdes syriennes comme terroristes.

La Maison-Blanche et le Pentagone ont confirmé en début de semaine que l’acquisition par la Turquie des systèmes S-400 avait exclu Ankara du programme des avions de chasse F-35 américains.

Mercredi, le ministère turc des Affaires étrangères a qualifié la décision américaine d’illégitime, ajoutant qu’elle pourrait irrémédiablement porter atteinte aux relations bilatérales entre Washington et Ankara.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV