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Les USA iront-ils commettre l'irréparable pour sortir d'impasse?

Les missiles antimissiles iranien Bavar 373.( Illustration)

En frapper dans son ciel le RQ-4A Global Hawk, l'Iran a privé Trump de toute initiative, écrit le journal libanais Al-Bina dans un article signé Mohammed Sadeq al-Hosseini. 

"Washington est toujours sous le choc après la destruction au- dessus de la province iranienne de Hormozgan d'un joyaux de son industrie aérospatiale. Mais le coup n'en reste pas là : l’axe de la Résistance est en position de force et ses ennemis ont perdu l'initiative. Mais pour l’instant, il semble peu probable que les États-Unis se livrent à une action militaire contre l'Iran surtout que les officiels américains se succèdent pour justifier non pas l'agression mais surtout l'absence de la riposte. A vrai dire, la Maison Blanche, le Pentagone et les agences américaines sont toujours en train d’évaluer l’incident qui est révélateur de bien des choses sur les capacités militaires insoupçonnées iraniennes et qui pousse à ce que la riposte soit bien calculée. 

Les Américains sont conscients du fait que le drone a été abattu puisque l'Iran compatit envoyer un message claire, plus clair que les précédents : l'Iran ira jusqu'au bout pour avoir gain cause. Mais c'est quoi cette cause? L'Iran veut que les Etats-Unis et leurs alliés reconnaissent une bonne fois pour tout son statut de puissance régionale et surtout son droit à être le garant de la sécurité de navigation dans les eaux du golfe Persique et en mer d’Oman. C'est un bras de fer qui n'en finira à moins d'une capitulation américaine, ce qui laisse ouverte la perspective d'autres incidents US/Iran à venir avec en toile de fond des cibles aériennes et terrestres à abattre. Par conséquent, le Centre de commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (CentCom) s’est engagé dans l’évaluation d’une série de mesures que les États-Unis devraient prendre sur le terrain au cas où l’Iran et ses alliés ne reculeraient pas.

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Un premier élément de riposte pourrait conduire le Pentagone à viser les "zones" que l'Iran définit comme étant "interdites" dans le golfe Persique, soit des zones où toute circulation demande au préalable à ce que le Corps des gardiens de la République islamique (CGRI) donne son feu vert. Les Etats-Unis pourraient être tentés de les frapper rien que pour restaurer la dissuasion US qui vient de prendre un coup mortel. 

En effet, les États-Unis sont à présents concentrés sur les moyens de raviver leur pouvoir dissuasif aussi bien dans la région que dans le monde entier. Pour ce faire, ils pourraient donc songer à lancer une attaque limitée mais suffisamment puissante contre le CGRI et ses "plates-formes de lancement de missiles installés le long des côtes de l’est du golfe Persique".

Mais les USA iront-ils jusque là?

Selon Al-Bina,  les États-Unis n'ont pas l'intérêt à aller si loin : ils peuvent pas se lancer dans une guerre par procuration contre l’Iran pour les beaux yeux de Benjamin Netanyahu et des princes héritiers de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Et puis la possibilité d’une attaque limitée contre l’Iran, similaire à celles menées par Israël contre la Syrie est exclue d'emblée. Car la riposte de l’Iran se répandra sur tout le Moyen-Orient, voire sur toute Asie de l'ouest et Asie centrale. Les États-Unis n’ont aucun intérêt à élargir le champ de bataille et à transformer un "incident" en un conflit militaire d'envergure dont l'issue est plus qu' incertaine. Alors la perspective la plus viable? " Washington finira par reconnaître l’Iran comme une force régionale, mais maintiendra ses sanctions,, façon de limiter la casse. Un équilibre de la terreur où la balance tend plutôt à se pencher du côté de l'Iran dans la mesure où l'impasse est totale pour les Américains. 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV