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Les blindés émiratis apparus dans les rues de Khartoum

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le blindé émirati AJBAN 440A conduit au nord le long de la rue Bashir Elnefeidi à Khartoum, juin 2019. ©Twitter

Suite à l’intensification des conflits au Soudan, les blindés émiratis ont fait leur apparition dans les rues de Khartoum.

En pleine escalade de la violence au Soudan au moins trois 4 × 4 d’AJBAN 440A de NIMR ont été aperçus dans les rues. Ces véhicules sont fabriqués aux Émirats arabes unis. Les activistes affirment qu'ils sont exploités par les Forces de soutien rapide (RSF), a tweeté le 5 juin, Christiaan Triebert, journaliste de New York Times spécialisé en matière du Moyen-Orient et couverture de guerre.

« Les militants soudanais ont d’abord pensé que les blindés étaient de fabrication américaine, mais ils sont bel et bien émiratis », a ajouté le journaliste.

L'AJBAN de NIMR est un véhicule de mobilité militaire hautement protégé doté des technologies de pointe, parfait pour les environnements difficiles hors route et le soutien aux missions.

La venue des blindés émiratis dans les rues de Khartoum intervient en pleine visite secrète de Khalid ben Salmane, vice-ministre saoudien de la Défense et d’Anwar Gargash, ministre d’État émirati aux Affaires étrangères et de Mohammed Dahlan, conseiller du prince héritier des Émirats arabes unis pour une réunion avec le Conseil militaire de transition au Soudan.

La visite secrète s’effectue peu de temps après celle d’Abdel Fattah al-Burhan, président du Conseil militaire de transition soudanais aux Émirats arabes unis. Au cours de cette visite, il a rencontré Mohammed ben Zayed, prince héritier émirati .

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis entretiennent des relations étroites avec le Conseil militaire de transition alors que le mouvement de contestation au Soudan réclame sa dissolution et la transition du pouvoir aux civils.

Citées par Reuters, les sources proches des forces de la Déclaration de liberté et de changement font état de l’arrestation de Mohammad Esmat, un membre de la délégation de l’opposition peu après sa rencontre avec Abiy Ahmed, Premier ministre éthiopien exhortant les dirigeants militaires et l’opposition civile soudanaise à faire preuve de courage pour tenter de parvenir à un accord sur la transition vers la démocratie après les affrontements du lundi qu’il qualifie de pire bain de sang depuis le renversement du président Omar al-Bashir.

Les manifestations au Soudan ont pris de l’ampleur après l’échec des pourparlers entre le Conseil militaire de transition et la coalition d’opposition au sujet de la formation d’un conseil de souveraineté conjoint et du nombre de ses membres militaires et civils.

Lundi dernier, la dispersion par la force du sit-in des manifestants devant le quartier général de l’armée, ayant fait une trentaine de morts, a donné lieu, le lendemain après la prière de l’Aïd el-Fitr, aux grands rassemblements contre le Conseil militaire de transition partout dans le pays auxquels ont participé des milliers de Soudanais.

Les observateurs sont nombreux à mettre l’accent sur le rôle du triangle de l’animosité Riyad-Abou Dhabi-Le Caire dans les évolutions politiques et les conflits sanglants au Soudan. Le soutien financier de ces trois États à la répression des nations arabes en pleine apparition du printemps arabe en est la preuve.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV