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Merkel : "le dollar nous empêchés d'agir contre la loi d'extraterritorialité"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La chancelière allemande Angela Merkel reconnaît que l'Europe avait du mal à contrer la suprématie US sur le dossier nucléaire iranien. (Photo d'illustration) ©AP

L’Europe reconnaît être faible face au principe d’exterritorialité des lois américaines qui affecte pour le moment les échanges Iran-Europe. C’est l’Allemagne, en tant que premier pays industriel de l’UE, qui avoue la faiblesse de l’UE à apporter son soutien à l’Iran face aux États-Unis.

La chancelière allemande, Angela Merkel, a reconnu que l’Europe semblait faible face à l’Iran parce que, face au rôle du dollar en tant que devise mondiale, elle avait du mal à contrer les sanctions américaines alors qu’elle tentait de sauver l’accord sur le nucléaire. 

La chancelière allemande a par ailleurs salué la récente unité européenne à l'égard de l’accord sur le nucléaire iranien. Elle a déclaré que l'Europe devait se repositionner dans un monde en mutation et se félicitait de l'unité des puissances européennes sur l'Iran.

Mercredi dans une interview accordée au quotidien allemand Sueddeutsche Zeitung, elle a dit que « l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont une approche différente de celle des États-Unis au sujet de l'accord avec l'Iran. Malgré toutes nos autres différences, nous avons même des intérêts communs ici avec la Russie et la Chine ».

« Le fait que l'Europe ne soit plus divisée sur cette question importante est une valeur en soi », a ajouté Mme Merkel.

Interrogée sur l’effet des défis mondiaux de la Chine, de la Russie et des États-Unis sur l’Europe, elle a déclaré que l’UE devait trouver des positions communes, ce qui est souvent difficile mais que l’Europe a réussi par exemple dans les politiques concernant l’Ukraine et l’Afrique. Elle a constaté que la force politique de l’Europe ne correspondait pas encore à ses capacités économiques.

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Le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien et la reprise des sanctions contre le peuple iranien sont fortement condamnés par l’opinion publique. Les autres signataires du PGAC prétendent tenir encore leurs engagements bien qu’ils aient tergiversé dans l’application du nouveau système financier Instex étant censé donner un coup d’envoi aux échanges commerciaux entre l’Iran et les parties européennes.  

Le responsable de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a réitéré cette semaine le soutien de l’Europe de l’accord signé en 2015 à Genève, en formulant l’espoir que grâce à lnstex, les premières transactions auront lieu dans les prochaines semaines.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV