TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 14 mai 2019

Côte d’Ivoire : la marine chinoise arrive

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

  • Ghana : depuis ses débuts Tullow a attribué plus de 10 milliards de dollars de contrats à des firmes locales ;
  • Zambie : l’État veut récupérer deux puits miniers de Glencore en fin d’exploitation ;
  • Côte d’Ivoire/Solidarité ramadan 2019 : des dons à la communauté musulmane.

Les analyses de la rédaction :

Côte d’Ivoire

­­­­­­­­Toujours le même genre de scénario comme au Moyen-Orient, mais cette ­­fois-ci c’est la Côte d’Ivoire qui est touchée. Des rumeurs de coup d’État militaire ou d’attaque armée contre le régime de Ouattara sont maintenant prises très au sérieux au plus haut niveau de l’État ivoirien. En effet, ­­­­­selon un communiqué de l’État-major général des armées publié le 9 mai 2019, le président Alassane Ouattara redoute sérieusement une attaque militaire de grande envergure venant du nord du pays. Il a donc placé l’armée et toutes les unités en état d’alerte maximale du dimanche 12 mai 2019 ­­au lundi 3 juin 2019. Les États-Unis ne veulent décidément pas d’un président qui sert les intérêts directs de la France en Côte d’Ivoire, ce pays du golfe de Guinée.

« Suite à des rumeurs persistantes faisant état des velléités d’attaques armées aux frontières nord et afin de maintenir un climat de paix sur l’ensemble du territoire national, je vous prie de bien vouloir mettre en alerte l’ensemble des troupes placées sous votre ordre du dimanche 12 mai à 6 h au lundi 3 juin 2019 à 18 h », rapporte le site Ivoire Business.

Est-ce que ce sont des rumeurs liées aux meetings de Soro, comme le laissent croire certains sites ivoiriens, ou s’agit-il d’une vraie alerte ?

En tout cas, une info renforce la seconde hypothèse : une délégation de la marine chinoise séjourne à Abidjan depuis le 9 mai 2019 dans le cadre de la coopération militaire sino-ivoirienne.

« La Chine entend maintenir la bonne coopération militaire bilatérale qui existe entre les marines ivoirienne et chinoise et se promet de l’élever à un niveau encore plus haut », avait confié le porte-parole de la défense chinoise, le colonel Song Feng, lors de la cérémonie de livraison du patrouilleur Atchan 2 en novembre 2017.

Une suite logique, pour mieux comprendre le mobile de cette présence en terre ivoirienne, selon un officier de la délégation.

En effet, cette forte délégation de militaires chinois, qui repart ce samedi 11 mai, a eu droit, dans la salle de conférence, à une projection explicative sur la marine ivoirienne, son organisation, son fonctionnement, l’espace maritime, et ses capacités opérationnelles.

Question de planter le décor aux hôtes. Une tournée de travail à la base navale, au Centre opérationnel de la marine nationale (COM) à l’Atelier de la marine nationale (ATEMAN) et une sortie dans la lagune ont permis aux Chinois de se faire une bonne idée des capacités, mais aussi des besoins, de la Côte d’Ivoire en matière navale.

Et ce ne sont pas des choses que les Américains acceptent aussi facilement. Surtout dans un pays comme la Côte d’Ivoire, dont le président n’est pas en odeur de sainteté à Washington. 

Burkina Faso

L’Afrique de l’Ouest est actuellement le théâtre de tentatives de déstabilisation de la part du camp atlantiste.

Au centre de cette déstabilisation se trouvent les États-Unis et son bras armé, la France.

Après le Niger et le Mali, c’est au tour du Burkina Faso d’être en proie aux entreprises de déstabilisation occidentales.

Suite à la dernière opération en date, il y a eu quatre otages libérés par les commandos français, et parmi ces otages, ce sont les deux femmes, la Sud-Coréenne et l’Américaine, qui attirent le plus notre attention. Et pour cause, l’otage américaine n’apparaît sur aucune photo, à la demande de Washington, qui a tenu à ne laisser fuiter aucune information à son sujet tant que Washington ne l’aura pas briefé. Selon les informations obtenues par certains médias mainstream, cette Américaine, âgée d’une soixantaine d’années, voyageait dans un bus le 12 avril dernier sur une route du Burkina Faso, lorsque le véhicule a fait l’objet d’un braquage. Sur la dizaine de passagers à bord, les assaillants ont capturé deux femmes : cette ressortissante américaine, donc, et la Sud-coréenne Kisoon Jang, avec qui elle passait ses vacances. Les autres ont été laissés en liberté. Les deux femmes avaient auparavant séjourné au Maroc ainsi qu’au Mali.

Jusqu’à alors, seules quelques informations avaient filtré à son sujet : elle était otage depuis 28 jours, tout comme Kisoon Ja­­­ng. Personne n’était au courant de sa disparition et les militaires français ont découvert son existence au moment de l’opération.

Ces maigres informations, la façon dont elle a été exfiltrée rapidement vers les États-Unis — les Américains l’ont récupérée à Ouagadougou, elle n’a pas, comme les autres, rencontré le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré —, et le fait que la photo ait été coupée ont laissé place à des doutes quant à la nature de cette opération.

En fait, cette image a été relayée par des sources militaires françaises. Selon le protocole en vigueur, la France a décidé de respecter la volonté de discrétion clairement affichée par Washington, et donc de ne pas diffuser la photo de l’otage.

Les États-Unis ne veulent laisser fuiter aucune information et ne laissent rien au hasard. Pourtant c’est bien son bras armé en Afrique, à savoir la France, qui a mené cette opération. Le général François Lecointre a été interviewé et n’a pas arrêté de mettre en avant l’extrême rapidité de la prise de décision du côté de l’Élysée. Cela dit, le général a laissé d’énormes zones d’ombre et n’a réellement aucune information quant au déroulement des opérations, comme les moyens utilisés pour la récolte d’informations, pour la localisation de la zone où devait se dérouler l’opération, etc.

De plus, le président américain Donald Trump a aussi fait l’éloge de cette opération en mettant en avant le super boulot des Français.

Cette opération a des airs d’exercice militaire grandeur nature, dont le commandement venait directement du Pentagone. Le fait que les Occidentaux mettent en place ce genre d’opération met en avant les moyens et les technologies déployés sur le continent à des fins néocoloniales. Seulement, une résistance accrue se forme aussi face à cette recolonisation du continent. La population africaine ne se laisse plus berner par les mises en scène macabres qui consistent à monter les Africains les uns contre les autres.

Bénin

La situation actuelle du Bénin analysée par Steve Costa Midjola, reporter au Togo.

 

 

Regardez cette vidéo sur YouTube !

 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV