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Malgré les sanctions US, l’Iran continue à exporter son pétrole (Atwan)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un terminal pétrolier iranien dans le golfe Persique. ©Tasnim

L’éditorialiste du journal Rai al-Youm qui paraît à Londres a réagi à la décision des États-Unis de supprimer les dérogations accordées à plusieurs pays pour importer le brut iranien.

« Plusieurs jours après la décision de la Maison-Blanche de ne pas proroger les dérogations autorisant les transactions pétrolières avec l’Iran, les pétroliers géants qui transportent le brut iranien prennent le large depuis le détroit d’Hormuz et l’océan Indien vers les ports de l’Inde, de la Chine, de la Corée du Sud et du Japon comme avant », a écrit Abdel Bari Atwan.

L’auteur ajoute que le président des États-Unis Donald Trump et ses principaux conseillers comme le secrétaire d’État Mike Pompeo ou le conseiller à la sécurité nationale John Bolton se taisent et évitent toute déclaration triomphale, étant donné que la Chine, l’Inde et la Turquie, qui constituent les principaux clients du pétrole iranien, continuent leurs transactions avec Téhéran, d’autant plus que Washington confirme que les navires marchands et les navires de guerre américains ont dû se soumettre à la volonté de la marine iranienne qui les questionne, lors de leur passage au détroit d’Hormuz, sur leur trajet, leur destination ou leur cargaison, en sachant pertinemment que c’est l’Iran qui domine et contrôle le détroit stratégique d’Hormuz.

Abdel Bari Atwan souligne que la Chine, l’Inde et la Corée du Sud ont réduit, ces trois derniers mois, le volume de leurs importations, mais qu’ils continuent toujours à importer chaque jour respectivement 613 000, 250 000 et 386 000 barils de brut iranien.

En outre, vendredi, les États-Unis ont cédé devant les pressions de la Chine, de la Russie et de l’Union européenne en décidant de renouveler les dérogations qui permettent la coopération avec l’Iran dans le domaine du nucléaire civil.

L’auteur rappelle aussi la décision de la Corée du Nord de reprendre ses essais balistiques et la défaite du coup d’État américain au Venezuela, pour argumenter en faveur de l’impossibilité pour l’administration Trump de réaliser ses projets provocateurs à l’encontre de l’Iran.

« La résistance de l’Iran s’appuie sur la position de force de Téhéran au niveau national et régional », écrit Abdel Bari Atwan, en ajoutant que « c’est plutôt l’Iran qui encercle les forces que les États-Unis ont déployées pour encercler l’Iran ».

« L’Iran détruit l’image de superpuissance que les États-Unis veulent présenter aux pays de la région et au monde entier, car chaque baril de pétrole iranien qui passe par le détroit d’Hormuz est comme une gifle donnée à Trump et à ses conseillers », ajoute Atwan, en rappelant aussi que les cours du pétrole ont augmenté ces derniers jours jusqu’à 75 dollars le baril.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV