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Algérie : pour qui comptent ramer l'axe Riyad-Abou Dhabi?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Algériens brandissant un banderole maqué par le double visage roi Salmane et Trump.(Archives)

Ce qui se passe en Algérie fait frotter bien des mains : Face aux pays qui parrainent les Freres musulmans comme la Turquie et le Qatar et qui rêvent de voir l'Algérie basculer dans leur camp, il y a l'Arabie saoudite et les Émirats qui eux ambitionnent de faire de l'État algérien, un nouvel Égypte version Sissi qui renonceraient à ses pans entiers de son territoire (Tiran et Sanafir), qui composerait avec Israël et qui même dans son plus pur élan pro-syrien, n'oseraient pas aller jusqu'au bout.  Evidemment, l'avenir, ce sont les Algériens qui en décideront, n'empêche que l'instabilité croissante en Algérie risque de réveiller des appétits.

« D’après des sources médiatiques arabes, Abu Dhabi et Riyad s’affaireraient ces derniers jours, avec le concours de Paris, pour essayer de peser dans le choix d’un successeur au président Abdelaziz Bouteflika, tout en réfléchissant à la meilleure manière d’aider l’Algérie à lui éviter le spectre du «printemps arabe», écrit Algeriepatriotique. 

D’après le site Arabic Post (ex-Huffington Post Arabic), Riyad et Abou Dhabi  "coordonneraient actuellement avec Alger pour tenter d’entrevoir l’issue de la crise qui secoue l’Algérie depuis quelques semaines et, surtout, d’imaginer une transition «sans risques» après le retrait annoncé du président Bouteflika".

La source qui a du mal à décrire Riyad et Abou Dhabi comme étant des médiateurs fiables ajoute : "Une chambre d’opération commune créée à cette fin se serait déjà réunie sept fois, successivement à Abu Dhabi, à Djedda et à Riyad, en présence d’experts français, pour suivre l’évolution de la situation en Algérie. Ces trois capitales envisageraient même, d’après les mêmes sources, de dépêcher des émissaires pour jouer les médiateurs entre les autorités politiques algériennes et les figures du mouvement de contestation populaire". 

L'Arabie saoudite de Ben Salmane et les Émirats de Ben Zayed sauront-ils s'imposer en médiateur d'un "mouvement de contestation populaire" qui plus est, se déroule en Algérie, dont l'État compte à son actif des dizaines de médiations réussite dans divers dossiers. En tout cas, Alger n’a pas confirmé et qui, en tous les cas, s’apparenterait à de l’ingérence pure et simple dans les affaires internes de l’Algérie. "Dans la même optique, ajoute Algeripatriotique, l’axe Abu Dhabi-Riyad-Paris ambitionnerait également de coordonner avec l’armée algérienne après le départ du chef de l’État pour essayer de l’aider à gérer la période de transition qui s’annonce incertaine à plus d’un titre".

Une société civile active et organisée en Algérie empêcherait que Riyad et Abou Dhabi, principaux vecteurs des plans néocoloniaux du camp athlantiste s'ingèrent dans les affaires intérieures algériennes. 

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont également été mis à l’index par des manifestants algériens.

"Les parties qui cherchent à faire plonger l'Algérie dans le chaos, cherchent surtout à en faire un État aux ordres, et surtout en rupture totale avec ses politiques de résistance à toute forme d'occupation. Israël aura un gros intérêts à ce que l'Algérie bascule puisque tant que l'État algérien agira dans un esprit d'indépendance il n'y aura aucune forme de normalisation avec Israël dans le nord de l'Afrique. Que Riyad et Abou Dhabi veuillent se mêler de cette histoire, eux qui mène depuis 4 ans un génocide organisé contre le peuple yéménite, ceci montre à quel point les troubles en Algérie sont organisés", ajoutent les observateurs.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV