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"Macron ferait mieux de s’occuper des droits de l’Homme en France"'(Al-Ahram)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président français Emmanuel Macron (2e personne à droite) visite le temple d'Abou Simbel, dans le sud de l'Égypte, le 27 janvier 2019.© AFP

Le rédacteur en chef du quotidien Al-Ahram, Alaa Thabet, s’est penché dans un article sur les propos du président français qui critiqué la situation des droits de l’Homme en Égypte lors de sa rencontre avec certains militants des droits de l’homme au Caire.

Évoquant le mouvement des Gilets jaunes Alaa Thabet écrit : « le soutien apporté par certains membres du gouvernement italien aux protestataires contre les politiques d’Emmanuel Macron en France a provoqué l’ire du gouvernement français et Macron l’a considéré comme une ingérence de Rome dans les affaires intérieures françaises. Le président français ne pourrait même pas tolérer le point de vue de ses amis italiens qui sont membres de l’UE. Macron en a été à décrier la présence des éléments étrangers dans les protestations des Gilets jaunes, suivant un comportement bien complotiste qu’il dénonce chez les autres ».

« Si M. Macron a la conviction que tout pays a le droit de s’ingérer dans les questions ayant trait aux droits de l’Homme, il ne devra pas donc protesté contre les déclarations des responsables italiens et d’autres personnes qui ont apporté leur soutien au mouvement pacifique des Gilets jaunes qui protestent contre ses politiques. Mais s’il se réserve le droit de s’ingérer dans les affaires intérieures des autres pays sans leur réserver le droit de faire de même, alors là, il a opté pour une politique deux poids deux mesures que l’on peut qualifier de raciste », a ajouté Alaa Thabet.

En allusion à la rencontre de Macron avec les activistes proches des Frères musulmans d’Égypte, Thabet s’est exprimé en ces termes : « Le problème est que Macron a rencontré les éléments soutenus et financés par des parties étrangères, ce qui n’est pas digne d’un président. Et puis ces activistes auxquels se réfère M. Macron ne lui ont posé aucune question sur l’état des droits de l’Homme en France ».

« Un comportement sélectif en matière des droits de l’homme qui est bien inacceptable. On ne peut pas réprimer et arrêter les protestataires dans son propre pays et critiquer les autres pays pour le même motif. M. Macron ferait mieux de s’occuper d’abord de la situation des droits de l’Homme dans son pays. Il faut également demander aux dirigeants des organisations égyptiennes de défense des droits de l’Homme qui reçoivent de l’argent étranger, comment se fait-il qu’un pays comme la France, qui a une situation économique meilleure que la nôtre et où le niveau de l’enseignement est plus élevé, soit l’hôte des défenseurs du terrorisme, ceux-là mêmes qui ont commis des attentats en France et qui, à l’aide des services secrets français ont réussi à se rendre en Irak, en Syrie, en Afghanistan », a-t-il souligné.

« Il ne faut pas que le terrorisme devienne une carte politique entre les mains des grandes puissances pour leur assurer leurs propres intérêts, des pays qui restent bien évasifs sur la définition à donner du mot “terrorisme”. Ce sont des pays qui le tolèrent bien quand leurs intérêts le dictent », a poursuivi Alaa Thabet avant de préciser : « Certains pays ont opté pour une politique deux poids deux mesures face au terrorisme, ce qui retarde son éradication. La France acceptera-t-elle la présence sur son sol des centres financés depuis l’étranger, centres qui piloteraient de surcroît des mouvements de protestation ? 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV