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Retrait du PGAC : Trump sous le feu des critiques

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les représentants des six grandes puissances (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) et de l’Iran réunis à Vienne, le 14 juillet 2015, après l’accord trouvé sur le nucléaire iranien. ©Reuters

L’ancien porte-parole du Pentagone et du département d’État américain, John Kirby a qualifié de « stupide » le retrait du Plan global d’action conjoint, aussi connu sous le nom d’accord nucléaire iranien.

« Il faut se préparer à une éventuelle prolongation des sanctions anti-iraniennes et une éventuelle abrogation de l’accord nucléaire de la part de Téhéran », a-t-il déploré.

Dans la foulée de la poursuite des spéculations sur les prises de positions du gouvernement américain vis-à-vis de l’accord nucléaire iranien, John Kirby a adressé une note à CNN disant : « Une personne dans l’embarras se précipitera d’abroger l’accord nucléaire iranien. »

Le contre-amiral de la marine des États-Unis, John Kirby, est devenu le porte-parole du département de la Défense après son départ à la retraite en 2015. Il l’est resté jusqu’en 2017.

John Kirby ancien porte-parole du département d’État US. (Photo d’archives)

Au début de sa note, John Kirby a évoqué une nouvelle selon laquelle les conseillers de Donald Trump auraient demandé de l’aide à la société Black Cube, (compagnie d’espionnage israélienne composée principalement d’anciens agents du Mossad). 

Et Kirby de poursuivre :

« À quel point êtes-vous désespérés pour utiliser une telle attaque afin de torpiller l’accord nucléaire iranien ? Il semble que vous soyez vraiment dans l’embarras. »

Plus loin dans la note adressée à CNN, l’ancien porte-parole du département d’État américain écrit :

« Il va de soi que vous ne devrez pas prétendre que l’Iran n’a pas respecté l’accord nucléaire. Depuis les trois dernières années, l’Agence internationale de l’énergie atomique l’a mis à l’épreuve et Donald Trump l’a lui-même confirmé. »

« Vous ne pouvez pas dire que nos généraux le détestent, a-t-il indiqué. Le secrétaire à la Défense James Mattis et le chef d’état-major interarmées, le général Joseph Dunford, ont tous deux confirmé publiquement que l’Iran avait respecté ses engagements dans le cadre de l’accord susdit. En fait, Mattis a récemment salué l’efficacité du système d’inspection de l’accord. »

Cet ancien responsable de l’administration d’Obama a poursuivi :

« Vous ne pouvez même pas dire que les généraux israéliens le détestent. Lors d’une interview accordée au journal israélien, Haaretz, le chef d’état-major israélien, le général Gadi Eizenkot, a déclaré : “Malgré tous ses défauts, l’accord fonctionne et il a retardé de 10 à 15 ans la nucléarisation de l’Iran”. »

Plus loin, John Kirby a signalé :

« Et vous ne pouvez pas non plus blâmer nos alliés. Tous nos partenaires impliqués dans l’accord signé entre l’Iran et le groupe 5+1 ont réitéré que Téhéran était resté fidèle à ses engagements et que l’accord suit son cours. »

Il a toutefois estimé que ce n’était pas un accord parfait. « Même l’ancien secrétaire d’État John Kerry l’a admis à l’époque. Mais cela empêche incontestablement l’Iran d’accéder à la bombe », a-t-il commenté.  

Il a ensuite fait allusion à la décision de Trump. 

« Le président Trump a annoncé lundi qu’il révélerait sa prise de position concernant l’accord nucléaire iranien mardi après-midi. Comme il ne semble pas que les Européens aient réussi à le faire changer d’avis, nous devrions nous préparer à la possibilité d’un rétablissement des sanctions nucléaires américaines contre l’Iran et à une éventuelle abrogation de l’accord précité par Téhéran », a-t-il prévenu.

L’ancien porte-parole du département d’État a qualifié ensuite de « stupide » le retrait du Plan global d’action conjoint avant de conclure :

« Je crains que nous ne devions tenir pour acquis que le 8 mai 2018 sera un jour où tous nos autres problèmes au Moyen-Orient deviendront bien plus difficiles à régler. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV