La sous-secrétaire générale et secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Asie de l’Ouest (CESAO ESCWA) a quitté ses fonctions en guise de protestation contre la décision de l’ONU qui a rétracté sa décision de condamner Israël.
La sous-secrétaire générale et secrétaire exécutive de la CESAO, Rima Khalaf, a démissionné en vue de protester contre la décision des Nations unies de supprimer le rapport de cette instance.
La CESAO a rendu public un rapport le 25 janvier 2017 sur la ségrégation raciale du régime israélien à l’encontre de la nation palestinienne avant de qualifier officiellement Israël d’État d’apartheid, ce qui a suscité la colère de Washington et de Tel-Aviv.
Cédant devant les pressions du régime de Tel-Aviv, le patron de l’ONU, Antonio Guterres, a ordonné à la CESAO de revenir sur sa décision et de supprimer ce rapport du site de l’organisation.
Mme Khalaf, qui a participé à un point de presse ce vendredi 17 mars, a déclaré qu’elle avait quitté ses fonctions à cause de l’annulation du rapport sur le site web de la CESAO et de la décision de l’ONU de faire marche arrière. D’après cette responsable, le secrétaire général a accepté sa démission.
Mme Khalaf a indiqué que ce rapport avait été rédigé selon une requête formulée par la CESAO et que c’étaient bien deux chercheurs qui l’avaient élaboré. Selon ce rapport, l’État israélien a été fondé sur la ségrégation raciale.
Elle a évoqué les pressions exercées sur Guterres pour qu’il rectifie le tir, avant de poursuivre qu’il n’y avait pas l’ombre d’un doute que le secrétaire général a supprimé ce rapport à cause des menaces brandies à son encontre.
Elle a indiqué que selon ce rapport, la solution à deux États n’aboutira pas tant que Tel-Aviv ne démantèlera pas son mur d’apartheid.
Rima Khalaf a ajouté qu’il s’agissait du deuxième rapport condamnant Israël en seulement deux mois et qu’on lui avait ordonné de faire disparaître ces rapports de la liste des publications officielles de l’ONU.