Onze organisations non gouvernementales, dont la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), ont appelé la France à mettre en œuvre les mandats d’arrêt émis par la CPI contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant.
Dans une déclaration publiée jeudi, les ONG ont exhorté Paris à garantir l’arrestation de ces responsables s’ils entraient sur le territoire français.
Elles ont également appelé la France à maintenir son soutien à la Cour pénale internationale malgré les pressions extérieures, soulignant que « l’émission de ces mandats d’arrêt renforce la nécessité d’imposer des sanctions aux autorités israéliennes ».
L’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin, interrogé sur le sujet par la chaîne LCI, a déclaré que « la France a déjà répondu à cette question à travers l’ancien ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, qui a affirmé : “Bien sûr, la France appliquera la décision de la CPI” ».
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé, jeudi, que les mandats d’arrêt à l’encontre de Netanyahu et Gallant concernaient des « crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza ».
Cependant, Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a évité de répondre directement lors d’une conférence de presse hebdomadaire, qualifiant la question d’« extrêmement complexe sur le plan juridique ».
Un communiqué du ministère a ensuite décrit ces mandats comme « une formalisation des accusations, et non un procès ».
La Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale a délivré le 21 novembre 2024 des mandats d’arrêt contre le Premier ministre du régime israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre des Affaires militaires Yoav Gallant, pour « crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis depuis le 7 octobre 2023. »
L’offensive sanglante israélienne lancée sur la bande de Gaza le 7 octobre 2023, a déjà tué plus de 44 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants.
Près de la totalité de la population de Gaza a été déplacée, tandis que le blocus en cours a provoqué des pénuries critiques de nourriture, d’eau potable et de médicaments, laissant les habitants au bord de la famine.