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Zoom Afrique du 10 juin 2023

Zoom Afrique du 10 juin 2023

Les titres de la rédaction :

  • Standard Chartered Bank vend sa filiale au Zimbabwe au groupe local FBC Holdings
  • Burkina Faso : le canadien Nexus Gold veut acquérir le projet aurifère Fofora
  • Côte d’Ivoire : le gouvernement attribue un permis pour l’exploitation du nickel et du cobalt
  • RDC : 4 portiques de parc mis en service au terminal à conteneurs du port de Matadi

Les analyses de la rédaction :

Burkina : l’armée ne s’affaiblit pas

Les services de sécurité du Burkina Faso ont publié le 8 juin une liste de 20 « terroristes activement recherchés », offrant des primes pour leur arrestation ou leur « neutralisation » allant de 150 000 à 275 000 euros chacun. Les individus, dont les portraits ont été diffusés sur les médias locaux, sont « activement recherchés pour participation ou complicité dans la planification ou la conduite d’actes terroristes ».

« Si vous fournissez des informations, de nature à permettre l’arrestation ou la neutralisation d’un de ces individus, vous recevrez le montant indiqué sur la photo du concerné », précise un message du ministère en charge de la Sécurité, publié avec les portraits.

En tête de liste figurent Sidibé Dramane, alias Hamza, et Diallo Moussa, alias Abou Ganiou, âgés respectivement de 45 ans et 40 ans. Les autorités burkinabè offrent 180 millions de francs CFA (environ 275 000 euros) pour la capture de chacun d’eux. Hamza est un proche du Malien Amadou Koufa, un des chefs du JNIM, la principale coalition affiliée à Al-Qaïda au Sahel.

Sur la liste figurent également des chefs de katiba (unité de combat des groupes terroristes), dont Dicko Hamadoun, alias Suu-ka Maldê, et Bolly Oumarou, alias Oumi, dont les têtes sont mises à prix pour 175 millions de francs CFA chacun.

Le gouvernement burkinabé est décidé de réinstaller la sécurité dans le pays malgré les maintes tentatives de déstabilisations visant le pays.

Le Burkina Faso avait déjà annoncé, un « recrutement exceptionnel » de 5000 militaires du rang devant servir l’armée « au moins cinq ans dans leur région militaire de recrutement », dans le cadre de la lutte antiterroriste.

Rien n’est donc mieux que de voir cette cohésion entre les diverses parties de la défense du pays qui ne compte désormais que sur elle-même. D’ailleurs, en visite à Ouagadougou, le Premier ministre malien a estimé, jeudi, que les deux pays devaient avant tout miser sur leurs propres armées pour vaincre les groupes terroristes.

Togo : comment les activités portuaires tirent la croissance économique

Au Togo, il existe une forte corrélation entre l'activité portuaire et la croissance économique dans son ensemble, comme l'a souligné le ministre en charge de l'économie maritime, Edem Kokou Tengue, à l'occasion de la journée mondiale des Océans.

« Chaque fois que le volume portuaire augmente de 1%, le produit intérieur brut de notre pays [le Togo, ndlr] augmente de 0,05 point de pourcentage », a déclaré le ministre, citant une étude menée par son département ministériel. Cela souligne l'importance de la plateforme portuaire et de l'économie bleue pour le pays.

Il convient de rappeler que cela permet au Togo de se positionner notamment comme un point d'entrée des produits de première nécessité pour plusieurs pays, en particulier ceux enclavés du Sahel.

La relation avec l'économie bleue est d'autant plus étroite, que dans le pays du golfe de Guinée, 70% des activités économiques sont liées à la façade maritime, qui génère plus de 75% de ses recettes fiscales.

Selon les autorités togolaises, les échanges commerciaux par voie maritime sur la plateforme portuaire de Lomé constituent une part importante des revenus de l’Etat. Les recettes douanières réalisées au Port de Lomé constituaient 80% du total des activités maritimes et 60% des revenus de l’État, selon Zouréatou Kassa Traoré, le ministre des Transports. En 2019 ? Le trafic de marchandises est passé de 22,117 millions de tonnes à 22, 610 millions sur un an.

S’agissant du secteur de la pêche, il représente 4,5% du PIB et emploie plus de 20 000 personnes. Chaque année, la production halieutique est estimée à 20 000 t ; mais elle a atteint un pic de 37 000 t entre 2018 et 2019, selon les statistiques de la Direction de la Pêche et de l’Aquaculture (DPA).

Ces données témoignent, selon Edem Tengue, de l’importance de l’océan dans l’économie togolaise, et par conséquent, de la nécessité d’assurer sa protection. « L’océan est un capital important pour l’humanité et mérite d’être préservé. Il faut trouver le juste équilibre entre les activités humaines et la préservation de l’océan », a soutenu l’autorité.

Rappelons que dans le sens de préserver la mer et de réguler les activités qui y sont liées, le Togo a pris des initiatives telles que la création du Haut conseil pour la mer (HCM). Il a également ratifié des instruments internationaux pour combattre les actes illicites en mer. En mai dernier, le pays s’est doté d’une loi de protection et de valorisation de la côte togolaise.

Les initiatives Russie-Afrique vs le "complexe de supériorité" occidental: Moscou s’exprime

Le chef de la diplomatie russe a exprimé sa gratitude aux pays africains pour leur position équilibrée face à la crise ukrainienne malgré la pression de l’Occident. Lors d’un gala consacré à la Journée de l’Afrique, le ministre Lavrov a promis que Moscou ne cesserait de travailler pour assurer la sécurité alimentaire sur le continent.

Lors de son intervention au gala fait en l’honneur des ambassadeurs africains et consacré à la Journée mondiale de l’Afrique, le ministre russe des Affaires étrangères a remercié les pays du continent qui ne s’étaient pas laissés attirer dans les filets de la campagne antirusse et avaient adopté une position équilibrée à l’égard de la crise sécuritaire européenne.

« La Russie accomplit consciencieusement ses obligations dans le cadre des contrats internationaux en termes d’exportations de produits agroalimentaires, d’engrais, d’hydrocarbures et d’autres produits faisant l’objet d’un besoin aigu en Afrique. Nous continuerons de le faire malgré des entraves créées par l’Occident pour empêcher une coopération légitime de la Russie avec les pays du continent », a indiqué le ministre.

Il a noté que Moscou et ses amis africains ne cessaient d’œuvrer pour la sécurité alimentaire sur le continent.

« La Russie apporte sa coopération équitable aux pays du continent africain visant à raffermir leur souveraineté, et assurer la sécurité, et la hausse économique. Voici en quoi consiste notre principale différence avec l’Occident qui n’a pas pu se débarrasser de son complexe de supériorité », a déclaré le chef de la diplomatie russe.

Sanctions occidentales et crise mondiale :

Les sanctions adoptées par l’Occident contre la Russie ces dernières années, surtout après le début de l’opération militaire spéciale russe dans le Donbass en 2022, se sont répercutées sur l’Europe et les États-Unis. Elles y ont fait monter le taux d’inflation, les prix de l’énergie, des carburants et de produits alimentaires.

Selon le président russe, la politique occidentale de dissuasion et d’affaiblissement de Moscou fait partie d’une stratégie à long terme, mais les sanctions ont sérieusement frappé l’ensemble de l’économie mondiale. Vladimir Poutine a indiqué à ce propos que le principal objectif de l’Occident était de détériorer la vie de millions de gens mais que la Russie serait capable de régler les problèmes créés par l’Occident.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV