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Zoom Afrique du 30 mai 2023

Zoom Afrique du 30 mai 2023

Les titres de la rédaction :

  • Côte d’Ivoire : Fortuna annonce l’entrée en production de la mine d’or Séguéla
  • Tanzanie : la première estimation de ressources minérales pour l’or de Tembo attendue d’ici juillet 2023
  • Côte d’Ivoire : le projet du 4e pont d’Abidjan affiche un taux d’exécution global de 80%
  • Ghana : que retenir du dernier rapport d’Oxfam sur la situation des producteurs de cacao ?

Les analyses de la rédaction :

RCA: bientôt une base militaire russe ? 

Le ministre centrafricain de la Défense a confirmé à Sputnik que des discussions sont en cours pour créer une base militaire russe en Centrafrique. Rameaux-Claude Bireau a expliqué pourquoi son pays souhaite accueillir des soldats russes. 

La République centrafricaine poursuit des discussions avec la Russie en vue d’installer une base militaire russe sur son sol, a annoncé ce lundi 29 mai à Sputnik le ministre centrafricain de la Défense, Rameaux-Claude Bireau. 

"Nous avons des problèmes de sécurité qui durent, et les militaires russes ont voulu être aux côtés de notre armée, afin de nous aider avec ces problèmes de sécurité à l'intérieur du pays et ensuite penser au développement du pays", a indiqué M.Bireau. 

Selon M.Bireau, la Centrafrique veut finir avec "ces problèmes de sécurité qui plombent les efforts de développement et penser à autre chose". 
Le ministre n’a pas donné trop de détail sur l’évolution des discussions russo-centrafricaines tout en rassurant que celles-ci vont bon train et que les visites mutuelles dans ce sens ne vont pas manquer. 

"On ne peut rien dire sur ça en ce moment. De toute façon, au moment opportun on pourrait le souligner", a-t-il ajouté. 

L’apport militaro-technique russe à Bangui 

L’aide russe à la RCA ne date pas d’aujourd’hui. En 2018, Moscou a envoyé ses instructeurs militaires dans ce pays africain pour prêter main forte à l’armée en difficulté contre les rebelles soutenus par les pays occidentaux. 

En 2020, pour perturber l’élection présidentielle en Centrafrique, les ennemis de la paix avaient lancé une offensive. La Russie avait alors diligenté plus de 300 instructeurs, ainsi que quatre hélicoptères Mi-8 avec équipages. 

L'ambassadeur de Russie à Bangui, Alexandre Bikantov avait affirmé en février dernier à Sputnik que l'armée centrafricaine avait causé un échec à une grande partie des formations armées illégales grâce à cet apport. Les instructeurs russes en RCA se dénombrent exactement à 1.890, selon le diplomate. 

En mai, Baïpo-Temon, cheffe de la diplomatie centrafricaine, a qualifié de "réussie" l’aide militaire russe et a misé sur un renforcement de la coopération. 

Mali: les crimes de la France toujours impunis !

La frappe aérienne menée par Barkhane à Bounti, le 3 janvier 2021, a créé l’émoi au Mali et ailleurs. Tandis que les Autorités françaises assuraient avoir ciblé des jihadistes, des Associations maliennes affirment que la majorité des victimes sont des civils. Mais le Rapport de la MINUSMA a été accablant. Mais pour le moment ce crime reste impuni. 

Deux versions contradictoires s’affrontaient depuis la frappe aérienne menée, le 3 janvier 2021, par Barkhane, près du village de Bounti, dans la Région de Douentza. 

Alors que l’Armée française affirme avoir visé des terroristes, l’Association Tabital Pulaaku assure que le bombardement a visé une cérémonie de mariage et que de nombreux civils ont été tués. Et le rapport d’enquête détaillé publié par la Minusma a battu en brèche la version française. 

Un Rapport de la mission onusienne publié en mars 2021 a mis en mal cette version. Les conclusions du Rapport sont claires, et mettent à mal les affirmations de l’Armée française. Le 3 janvier 2021, l’armée française assure avoir visé un groupe « d’une quarantaine d’hommes armés dans une zone isolée » après un minutieux travail de renseignement. La division des droits de l’homme de la mission onusienne au Mali dément cette présentation des faits à laquelle Paris continue de s’accrocher. Une mission d’une quinzaine de personnes a enquêté de janvier à fin février 2021. Le 25 janvier 2021, protégée par les Casques bleus, elle s’est rendue dans le village visé de Bounty, où opèrent de nombreux groupes armés. L’équipe comprenait deux membres de la police scientifique de l’ONU. Elle a procédé à des centaines d’entretiens individuels ou groupés. Une partie des interviews ont été menées par téléphone. 

« La protection des témoins et les potentiels risques d’interférence ont été considérés et ont emmené l’équipe à relocaliser certains d’entre eux pour leur sécurité et d’autres réticents à témoigner librement. Chaque témoignage a fait l’objet de vérification », peut-on lire dans le rapport. 

L’ONU confirme les nombreux témoignages récoltés jusqu’ici. C’est bien un mariage qui a été la cible de l’armée française. Selon les enquêteurs onusiens, la célébration avait rassemblé ce jour-là une centaine d’habitants, à 1 kilomètre à l’extérieur du village. Dans l’assistance, il y avait effectivement plusieurs membres de la Katiba Serma, un groupe armé affilié à Al-Qaida. L’ONU arrive à la conclusion que ces combattants étaient au nombre de cinq, un seul portant ostensiblement une arme. Mais les experts n’ont retrouvé aucune trace d’armements détruits ou des motos qui auraient été utilisées par le groupe armé, selon la version de l’armée française. 

Toujours selon ce rapport, au moins 22 personnes ont été tuées par le bombardement français. Parmi elles figuraient trois membres présumés de la Katiba Serma. Toutes les victimes sont des hommes âgés de 23 à 71 ans. Cela s’explique par le fait que les femmes et les enfants sont traditionnellement séparés pendant de telles célébrations. Au moins huit autres civils ont été blessés. Et ce qui est consternant pour les Maliens et même pour le monde entier, c’est que ce crime reste impuni. Dernièrement, les États-Unis ont annoncé vouloir appliquer un régime de sanction contre des haut-gradés de l’armée malienne se basant sur le rapport biaisé de l’ONU concernant Mourah qui prétendait que des civils auraient été tués par l’armée malienne. Alors que les massacres commis par l’armée française ne sont absolument pas sanctionnés et restent même totalement impunis. 

Mali-Iran: nouvelle coopération militaire ! 

Le ministre malien de la Défense Sadio Camara en visite en Iran : l'Iran est prêt à aider le Mali avec des équipements militaires dans la lutte contre le terrorisme. 

Dans le cadre d’une initiative visant à renforcer la coopération bilatérale en matière de défense, le ministre iranien de la défense, accompagné du ministre malien de la Défense, Sadio Camara, a effectué une visite officielle en Iran à Téhéran ce lundi 29 mai 2023. Lors de cette visite, les deux ministres ont discuté de la situation sécuritaire au Mali et de la lutte contre le terrorisme dans la région. 

La visite du ministre malien de la Défense en Iran revêt une importance particulière alors que le Mali est confronté à des défis sécuritaires croissants, notamment la menace du terrorisme dans le nord du pays. L’Iran, qui a lui-même été confronté à des problèmes de sécurité, a exprimé sa solidarité avec le Mali et sa volonté d’aider le pays dans sa lutte contre le terrorisme. 

Lors de leur réunion, les ministres iranien et malien de la Défense ont échangé leurs points de vue sur les défis communs auxquels sont confrontés leurs pays respectifs. Ils ont convenu que la coopération en matière de défense et de sécurité était essentielle pour faire face efficacement à ces défis et pour assurer la stabilité régionale. 

L'Iran a proposé de soutenir le Mali en fournissant des équipements militaires avancés afin de renforcer les capacités de l’armée malienne dans la lutte contre le terrorisme. Cela inclurait notamment des armements, des systèmes de surveillance et de renseignement, ainsi que des formations pour les forces de sécurité maliennes. 

Le ministre iranien de la Défense a souligné que l’Iran était prêt à partager son expertise et son expérience en matière de lutte contre le terrorisme avec le Mali. Il a également souligné l’importance d’une approche globale et coordonnée pour lutter efficacement contre ce fléau, y compris la coopération internationale et régionale.  

Le ministre malien de la Défense a exprimé sa gratitude envers l’Iran pour son offre d’assistance et a salué la volonté de renforcer les relations entre les deux pays dans le domaine de la défense. Il a souligné que le Mali était déterminé à lutter contre le terrorisme et à assurer la sécurité de ses citoyens. 

Cette visite marque un pas en avant dans la coopération entre l’Iran et le Mali en matière de défense et de sécurité. Elle témoigne de la volonté des deux pays de travailler ensemble pour faire face aux défis communs et contribuer à la stabilité régionale. 

Alors que le terrorisme continue de menacer la paix et la sécurité dans de nombreuses régions du monde, la coopération internationale dans la lutte contre ce fléau est plus que jamais nécessaire. L’Iran et le Mali ont manifesté leur détermination à intensifier leur collaboration et à utiliser tous les moyens disponibles pour éradiquer le terrorisme et promouvoir la stabilité dans la région. 

La visite du ministre malien de la Défense en Iran constitue une étape importante dans cette direction, ouvrant la voie à une coopération plus étroite et à une action concertée contre le terrorisme. La Communauté internationale suivra de près ces développements, espérant que cette collaboration renforcée contribuera à créer un monde plus sûr et plus pacifique. 

En août 2022, lors de la visite du ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, au Mali, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, avait déjà affirmé que « de nombreux pays s’intéressent à l’Afrique pour leurs propres intérêts, mais le choix de l’Iran est différent. Le choix de l’Iran n’est pas à des fins politiques ou ceux de suprématisme, et il recherche les intérêts des Africains. » 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV