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Les calculs de l’ennemi visant à semer la discorde entre les groupes de résistance ont échoué (Nasrallah)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Seyyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah libanais. ©Al-Manar

Le secrétaire général du Hezbollah libanais Seyyed Hassan Nasrallah a prononcé un discours vendredi soir, le 12 mai, à l'occasion de la commémoration de l'assassinat en 2016 à Damas du haut commandant du Hezbollah Moustapha Badreddine.

Tout au début de son discours, il a évoqué la guerre des combattants de la Résistance avec le régime sioniste dans les territoires occupés et a présenté ses condoléances pour le martyre d'un certain nombre de commandants de la Résistance dans la bande de Gaza. Il a également mentionné la mort en martyr de Khader Adnan, haut responsable du Jihad islamique de la Palestine, sans manquer d’exprimer ses condoléances aux forces de résistance palestiniens.

Voici les principaux points du discours du secrétaire général du Hezbollah libanais :

Netanyahu échoue à semer la zizanie entre les forces de la Résistance

« Celui qui a commencé les attaques contre Gaza est (le Premier ministre israélien) Benjamin Netanyahu pour tuer des dirigeants des Brigades Al-Qods (...). Ses motivations étaient de restaurer l'effet de dissuasion et d'échapper à la division interne israélienne.

« La Résistance à Gaza est forte et refuse de se soumettre ».

« Tout assassinat d'un commandant dans la bande de Gaza mènera à une large confrontation ».

« Nous sommes en contact continu avec les commandants de la Résistance à Gaza. Nous surveillons la situation et les développements, et nous offrons de l'aide, dans une certaine mesure. Mais si nous devons à un moment prendre des mesures, nous n'hésiterons pas à le faire ».

« L’occupation suppose que l’agression affaiblirait la direction du mouvement du Jihad islamique et rétablirait la dissuasion avec Gaza. Les calculs de Netanyahu ont échoué. Il visait à cibler le Jihad islamique afin de semer la zizanie entre les groupes de résistance palestiniens. Il voulait porter atteinte aux principaux commandants des Brigades Al-Qods et éliminer le commandement direct de l’unité balistique, mais en vain. »

« La direction du mouvement Jihad islamique a agi avec sagesse et calme après l’assassinat des commandants des Brigades Al-Qods. La direction du Jihad islamique est entrée en contact avec celle des Brigades d’Al-Qassam, afin que leur position soit unifiée. La position unifiée des factions de la Résistance a empêché l’occupation d’atteindre ses objectifs. La capacité des Brigades Al-Qods à restaurer rapidement sa structure de leadership est remarquable. »

Selon Nasrallah, l’arrivée de missiles au sud de Tel-Aviv et à Qods a rendu l’occupation perplexe. La bataille d’aujourd’hui est celle de la protection de la sécurité du peuple palestinien. Ce qui s’est passé jusqu’à présent fait très bien comprendre à l’ennemi que tout assassinat ne passera pas et conduira à une large confrontation.

« Netanyahu ne peut pas mentir à la société israélienne en disant qu’il a rétabli la dissuasion. La bataille de Gaza est importante, ses effets ne se limitent pas à Gaza, ils influenceront toute la région », a-t-il fait savoir.

À propos de la normalisation avec la Syrie

Le retour de la Syrie dans la Ligue arabe et l’invitation du président Assad au sommet arabe sont des indicateurs importants. La Syrie est restée là où elle était, elle n’a pas changé de position. La visite du président iranien en Syrie confirme que les relations irano-syriennes sont stratégiques sur tous les plans.

La Syrie est fort présente dans les élections turques, où les candidats s’affrontent pour présenter leurs perceptions à l’égard de Damas.

 « Dans chaque progrès, redressement et victoire de la Syrie, nous voyons les visages de nos martyrs et leurs sacrifices. »

« Les Etats-Unis pillent le pétrole et le gaz syriens et insistent sur le blocus et la loi César. Tous les développements positifs en Syrie ont eu lieu grâce à la fermeté de ses responsables, de son armée et de son peuple. »

« Nous devons, en tant que Libanais, profiter de l'atmosphère positive au niveau politique dans la région. On ne peut approcher de manière saine et juste les développements au Liban indépendamment des développements régionaux »

« Le gouvernement sortant est appelé à normaliser les relations politiques avec la Syrie pour résoudre les problèmes urgents au Liban. Il n'y a plus d'excuses pour ne pas le faire. (...) Faites-le avant la visite de Bachar al-Assad à Riyad », pour le sommet de la Ligue arabe le 19 mai.

« Si le Hezbollah était maître des prises de décision au Liban, les relations avec la Syrie auraient été restaurées depuis longtemps ».

« Il est dans l'intérêt politique économique, social et sécuritaire que le Liban rétablisse ses relations avec la Syrie (...) Je ne comprends pas ce qu'ils attendent. »

À propos des réfugiés

« Le gouvernement sortant doit former une délégation avec la Sûreté générale et rester à Damas pour mener des négociations avec les responsables syriens, effectuer un dialogue sérieux, et établir un programme pour trouver des solutions aux problèmes. C'est ainsi que le dossier des réfugiés sera résolu. Si cela n'est pas fait, cela veut dire que quelqu'un ne veut pas résoudre cette affaire. »

« Une décision souveraine doit être prise sans se soumettre aux pressions étrangères ».

« Le dossier des réfugiés syriens ne peut être résolu via les réseaux sociaux, des prises de paroles ou des données. Cela peut mener à la sédition et des hostilités à l'égard d'un peuple voisin. »

 À propos du trafic de drogues

 « Les informations selon lesquelles les trafiquants de drogue en Syrie sont liés au Hezbollah sont un mensonge et une calomnie. Sans l’aide du Hezbollah, les autorités libanaises n’auraient pas été en mesure d’affronter certains trafiquants de drogue au Liban. Notre position légitime rejette l’aide des trafiquants de drogue pour acheminer les armes à la Résistance en Palestine », a-t-il fait remarquer.

À propos de la présidentielle libanaise

« Nous n'avons pas choisi Sleiman Frangié par hasard. C'est un candidat naturel et sérieux »

« Nous n'imposons pas de candidat à la présidentielle. Nous soutenons un candidat naturel. Que chaque partie soutienne le candidat qu'elle veut et qu'on aille élire un président au Parlement".

« Nous vous avons dit que vous pouvez causer un défaut de quorum. C'est votre droit naturel. Les portes sont ouvertes au dialogue et à l'entente. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV