TV

Alliance anti-iranienne : les illusions de Netanyahu se volatilisent

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manifestation à Tel-Aviv contre le nouveau cabinet dirigé par Benjamin Netanyahu. ©Reuters

En allusion à l'accord entre Téhéran et Riyad, un journal israélien a écrit que les illusions du Premier ministre du régime sioniste de former une alliance avec les pays arabes du golfe Persique contre l'Iran étaient en passe de se volatiliser.

Le journal sioniste Haaretz s’est penché dans un rapport sur l'accord entre la République islamique d'Iran et l'Arabie saoudite pour reprendre les relations bilatérales. Le rapport souligne que les illusions du Premier ministre du régime sioniste Benjamin Netanyahu de former une coalition israélo-sunnite visant à contenir l'Iran étaient sur le point de disparaître.

Selon le journal israélien, après l'annonce du rétablissement des relations diplomatiques entre l'Arabie saoudite et l'Iran, les politiciens du régime sioniste se sont mis à s’accuser mutuellement.

Selon ce rapport, une source politique de haut rang à Rome a accusé vendredi dernier Naftali Bennett et Yaïr Lapid, les anciens Premiers ministres du régime sioniste, estimant que le rapprochement entre Riyad et Téhéran avait commencé sous leur mandat.

Cependant, Bennett et Lapid ont déclaré que Netanyahu, le Premier ministre du régime sioniste, était tellement occupé à planifier et à concevoir le coup d'État judiciaire qu'il a oublié de consacrer du temps et de prêter attention aux questions stratégiques.

Haaretz a poursuivi en soulignant que les allégations des deux côtés étaient presque sans pertinence et que le régime sioniste, comme d'habitude, est convaincu qu'il est le centre de l'Asie occidentale, sinon du monde entier. Pourtant, il semble que derrière le renouveau des relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite, il existe des calculs et des considérations des deux parties, qui n'ont rien à voir avec le régime sioniste.

Selon ce journal, les signes avant-coureurs, comme l'affirme Netanyahu, ont été répertoriés sous les anciens Premiers ministres à savoir Bennett et Lapid, mais le régime sioniste n'a pas pu faire plus pour convaincre les Saoudiens de changer d'avis.

Haaretz a poursuivi que la réconciliation entre l'Iran et l'Arabie saoudite était en partie due au changement de leadership des puissances mondiales et non au régime sioniste. Pendant des années, les États-Unis ont affiché leur intention de limiter leur implication en Asie occidentale, tandis que la Chine a accru son implication dans la région de l'Asie de l’ouest.

Selon ce qui est écrit dans ce rapport, la Chine était en fait considérée comme l'un des principaux médiateurs du dernier cycle de négociations entre Riyad et Téhéran, qui s'est terminé avec succès.

Selon ce rapport, l'Arabie saoudite a maintenant réalisé que les États-Unis ne se battaient pas pour ce pays et que la Chine était prête à faire la médiation pour rétablir la paix entre Riyad et Téhéran.

Le journal Haaretz a écrit dans son rapport que Téhéran renforçait sa position stratégique et que les événements de ces derniers mois ont révélé la futilité des déclarations de Netanyahu sur l'Iran. Ses illusions sur l’Union des sionistes et des pays arabes du golfe Persique pour contenir l'Iran semblent disparaître.

Ce rapport s’est attardé par ailleurs sur la situation chaotique dans les territoires occupés, écrivant que tous les ministres du Likoud, à l'exception de Yaïr Levin, le ministre de la Justice du régime sioniste, étaient conscients de la situation précaire et désastreuse de Netanyahu. Ainsi, la plupart d'entre eux semblent préférer parvenir à un accord qui arrêterait les protestations, avant qu’elles ne s’amplifient.

Haaretz a publié ce rapport alors qu’au cours des dernières semaines et des derniers mois, le régime sioniste, en particulier Netanyahu, avait mobilisé tous ses moyens pour lancer une campagne politico-médiatique contre l’Iran et cherchait à former une alliance avec les pays arabes dans le cadre du soi-disant accord d'Abraham pour affronter la République islamique d'Iran.

Dans le sillage de la visite du président Ebrahim Raïssi à Pékin en février, Ali Shamkhani, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, a mené depuis le 6 mars des négociations intensives avec son homologue saoudien à Pékin, dans le but de donner suite aux accords conclus lors de la visite présidentielle, et de finaliser les questions bilatérales entre l'Iran et l'Arabie saoudite.

A l'issue de ces négociations, une déclaration trilatérale a été signée le 10 mars à Pékin par Ali Shamkhani, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, Mosaed Ben Mohammad Al-Aiban, le ministre conseiller et membre du Conseil des ministres et conseiller à la sécurité nationale de l'Arabie saoudite et Wang Yi, membre du bureau politique du comité central du parti communiste et membre du Conseil d'État de la République populaire de Chine.

Dans cette déclaration, l'Iran et l'Arabie saoudite ont fait état de la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays et la réouverture de leurs ambassades respectives dans les prochains mois, évoquant la médiation d'Oman, qui entretient de bonnes relations avec les deux parties.

Abonnez-vous à notre chaîne Telegram: https://t.me/PressTVFr

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV