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Zoom Afrique du 13 mars 2023

L'armée burkinabè dans le viseur de l'axe US-OTAN

Les titres de la rédaction :

  • Ghana : lancement de la mission de la 12e équipe médicale chinoise ;
  • Le sud-africain Standard Bank prévoit des acquisitions au Kenya et en Éthiopie ;
  • Togo : lancement de la campagne 2023 de commercialisation des noix de cajou et produits dérivés, ce vendredi ;
  • Élections sénatoriales au Cameroun : le parti au pouvoir favori

 

Les analyses de la rédaction :

L'armée burkinabè dans le viseur de l'axe US-OTAN

Alors que l'armée burkinabè réalise son travail à merveille, les accusations de part et d'autre recommencent et le scénario d'exactions contre l'armée reprend pour la énième fois.

Une ONG de défense des droits de l'Homme du Burkina Faso a accusé l'armée et ses supplétifs civils d'avoir tué mercredi au moins 21 civils et torturé des femmes dans la région du Centre-Nord. Le porte-parole du gouvernement, sollicité par l'AFP, n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat.

«Le Collectif contre l'impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a été saisi pour des cas d'allégations de tortures, d'exécutions extrajudiciaires de civils» dont «les présumés auteurs de ce massacre seraient assimilés à des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) et à des éléments des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l'armée, NDLR)», selon un communiqué de cette ONG.

Le fait que le Sahel s’organise pour sa défense et crée ses propres forces pour combattre le terrorisme fait craindre…

Mais au Burkina Faso, le fait de la création des forces de défense populaire fait encore plus craindre cet axe.

Une armée asymétrique chargée de protéger les civils côte à côte avec l'armée nationale et pourquoi pas s'en prendre à la force d'occupation ne peut être accepté par cette force occupante.

Ceci dérange la force néo-colonialiste et elle le fait comprendre à travers ces accusations.

Ces accusations interviennent d'ailleurs dans un contexte où l'armée burkinabè avance à merveille et reprend un à un le contrôle des zones occupées.

L’armée burkinabè a annoncé, jeudi, la reprise de la commune rurale de Partiaga située dans la province de la Tapoa dans la région de l’est du Burkina Faso, qui avait subi une attaque terroriste meurtrière, fin février, faisant une "soixantaine" de morts, selon un bilan fourni par une organisation de défense des droits de l’Homme.

Les Burkinabés, en hommes valeureux, sauront puiser aux tréfonds d’eux mêmes les armes nécessaires pour une victoire héroïque contre les forces obscurantistes. La voie est tracée !

RDC : l'Angola est là, bonne nouvelle ?

L’Angola a annoncé le 11 mars que Luanda allait envoyer une unité militaire en RDC, après l’échec du cessez-le-feu qu’il avait contribué à négocier entre les troupes gouvernementales et les rebelles du M23.

« L’objectif principal de cette unité est de sécuriser les zones où sont stationnés les membres du M23 » dans l’est du pays « et de protéger » l’équipe chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu, a déclaré la présidence angolaise dans un communiqué.

L'est de la RDC est en proie à des attaques terroristes depuis plusieurs mois et cette instabilité est en grande partie due à une présence étrangère dans cette région.

Le Rwanda et toutes les autres parties prenantes aux conflits armés qui secouent la RDC depuis trois décennies ont toujours évoqué des considérations politiques, ethniques et surtout sécuritaires pour justifier les interventions militaires répétées et le soutien aux milices locales. Pourtant, l’est de la RDC est une des régions minières les plus riches du monde, on y trouve notamment d’immenses réserves de coltan, mais aussi de l’or et d’autres métaux précieux ou des terres rares, utilisées dans les technologies numériques.

Malgré le départ du président Joseph Kabila et le réchauffement diplomatique entre le Rwanda et la RDC sous la houlette du président Félix Tshisekedi, les incursions illégales de l’armée rwandaise sur le sol congolais se poursuivent. Dans son rapport publié en février 2021, le Kivu Security Tracker (KST) souligne que l’ingérence des puissances régionales dans l’est du Congo s’est accrue ces dernières années, « en particulier dans des zones sensibles telles que les Hauts Plateaux du Sud-Kivu ».

La présence des forces régionales, dont angolaises, pourrait ouvrir la voie à plus de sécurité et de cohésion dans cette région

Reste à savoir si dans les semaines à venir, les forces perturbatrices ne mettront pas en œuvre de nouveaux plans de déstabilisation.

Niger-Bénin : une coalition ?

Le chef de l’État nigérien, Mohamed Bazoum, entame, ce lundi 13 mars, une visite officielle de 48 heures au Bénin. Plusieurs membres de son gouvernement l’accompagnent. L’économie et les questions de sécurité sont à l'ordre du jour. 

De façon concrète, les armées béninoise et nigérienne mènent des opérations dans le parc W et échangent les renseignements. On ignore si cet accord sera juste évoqué, évalué ou enrichi. Sur le plan économique, une visite majeure est prévue, celle de l’oléoduc qui relie les champs pétrolifères nigériens d’Agadem au port en eau profonde de Sèmè au Bénin. Sur environ 2 000 km, près de 700 km de cette infrastructure sont sur le territoire béninois.

À la suite de ces échanges, indique la même source, les deux Chefs d’État animeront un point de presse conjoint au cours duquel ils auront à aborder des questions liées au renforcement de la coopération bilatérale, à la sécurité sous-régionale ou la lutte contre le terrorisme. Il faut noter qu’en matière de lutte contre le terrorisme, les deux pays ont signé, le 11 juillet 2022, un accord de coopération militaire. "Cet accord porte sur les échanges de renseignements, l’assistance aérienne pour suivre les mouvements des djihadistes et des opérations conjointes entre les deux armées béninoise et nigérienne", a mis en exergue la présidence béninoise.

Cette visite intervient dans un contexte où les forces étrangères de Barkhane, minusca et autres... sont plus que jamais confrontées à une crise en Afrique et ne savent plus où se placer et implanter leurs pions.

Cette visite intervient également après la rencontre entre les autorités maliennes et nigériennes, il y a 48 heures.

Le Niger et le Bénin sont-ils en train d'étendre la coalition interafricaine créée par le Mali et le Burkina vers leur pays ?

La réponse pourrait être positive. 

Cette visite a également un aspect économique important.

Toujours dans le cadre de la poursuite de sa visite officielle au Bénin, le président nigérien Mohamed Bazoum effectuera, le mardi 14 mars 2023, une visite de la Zone économique spéciale (ZES) de Glo-Djigbé dans la commune d'Abomey-Calavi, où sont implantées plusieurs industries et sociétés de transformation et de production. Le président de la République bouclera son séjour à Cotonou par une rencontre au Palais des Congrès de Cotonou, avec la communauté nigérienne au Bénin.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV