TV

Tensions en Israël: des réservistes de la marine israélienne bloquent le port de Haïfa

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des navires israéliens manoeuvrant dans le port d'Ashdod, dans le sud d'Israël, le 29 juillet 2018. ©AFP/Photo à titre d'illustration

Des soldats et des officiers réservistes israéliens bloquent le trafic maritime dans le port de Haïfa lors de la deuxième journée de résistance contre les réformes judiciaires du Premier ministre Benjamin Netanyahu qui vise la Cour suprême, a fait savoir, jeudi 9 mars, le journal israélien The Times of Israel.

Selon des sources d’information israéliennes, plusieurs commandants et réservistes de l’armée se sont joints aux protestations d’envergure contre les politiques du Premier ministre extrémiste du régime de Tel-Aviv.

Dans ce droit fil, 100 officiers de l’unité de l’opération spéciale de la Direction du renseignement militaire de l’armée israélienne, Aman, ont annoncé que si le plan de Netanyahu était approuvé, ils se retireraient de l'armée.

180 officiers de l’armée de l’air israélienne ont déclaré à leurs commandants qu’ils se retireraient du service militaire pour protester contre les « réformes judiciaires ».

En outre, 37 pilotes réservistes sur les 40 que compte le 69e escadron de chasse de l'armée de l'air israélienne ont annoncé, dimanche 5 mars, qu'ils ne participeraient pas à l’entraînement programmé mercredi 8 mars, en signe de protestation contre la réforme judiciaire.

À cet égard, le chef d'état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a mis en garde contre les désobéissances des forces militaires de l’armée israélienne, déclarant que la présence de protestataires au sein de l'armée pourrait nuire à ses capacités opérationnelles.

Halevi a fait ses remarques lors de sa réunion à huis clos avec des pilotes et des officiers israéliens dans le but de discuter de l'impact de la réforme judiciaire sur l’armée d'Israël.

Il est à noter que Netanyahu est revenu au pouvoir en tant que Premier ministre fin décembre, à la tête d’une coalition de partis d’extrême droite et extrémistes. Pour attirer la loyauté de ces partis, il s’est engagé à apporter des changements majeurs dans le système judiciaire. Les changements qu’il propose visent à retirer à la Cour suprême la possibilité d’annuler les décisions prises par le cabinet extrémiste de Netanyahu et la Knesset.

Les réformes ont déjà reçu l’approbation en première lecture de la Knesset. Elles pourraient potentiellement permettre à la Knesset d’annuler des chefs d’accusations pour lesquelles Netanyahu est jugé : corruption, escroquerie et abus de confiance.

Des dizaines de milliers de personnes ont organisé des rassemblements hebdomadaires réguliers contre les réformes, promettant de ne pas quitter la rue tant que Netanyahu n'aura pas abandonné la « refonte ».

Les leaders de la protestation, dont d'anciens chefs militaires, disent que le plan du cabinet d'extrême droite justifierait une désobéissance massive dans les rangs militaires israéliens. 

Pour la neuvième semaine consécutive, les manifestants sont descendus dans les rues en Palestine occupée. Samedi, ils étaient des dizaines de milliers rassemblés à Tel-Aviv, Qods, Haïfa, Kfar Saba, Beer Sheva, Netanya, Herzliya et Beit Shemesh, a rapporté le site Web Walla.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV