TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 6 février 2023

Zoom Afrique du 6 février 2023

Télécharger 📥

Les titres de la rédaction :

  • Angola : João Lourenço autorise la commercialisation du satellite télécoms AngoSat-2
  • Le Gabon se dote de 4 nouveaux ateliers de maintenance ferroviaire, avec 44 locomotives et 1 450 wagons
  • Nigeria : la NCC autorise MTN à déconnecter des fournisseurs de services à valeur ajoutée pour non-paiement de dettes
  • Le Gabon et l’Inde ont signé le contrat d’aménagement de la zone agricole à forte productivité d’Andem

Les analyses de la rédaction :

1. Afrique-Russie : le Sommet Afrique-Russie se prépare 

La France n’est pas à l’aise devant l’émancipation des pays africains, qui sortent de sa sphère d’influence, a déclaré le chef de la diplomatie russe. Il travaille par ailleurs avec ses partenaires au prochain sommet Russie-Afrique. 

Alors que la France est chahutée du Mali à la Centrafrique en passant par le Burkina, Paris semble s’inquiéter de cette perte du magistère sur le continent, a déclaré Sergueï Lavrov. Le ministre russe des Affaires étrangères s’est réjoui de ce retour en force de la souveraineté en Afrique, estimant que chaque État avait le droit de choisir ses partenaires comme il l’entendait. 

« La voix solidaire de l’Afrique dans les affaires mondiales sonne de plus en plus juste, et nous nous félicitons du processus d’émancipation globale des pays du continent. Cela est observable dans le rétrécissement de la sphère d’influence néocoloniale de la France en Afrique centrale et occidentale, ce qui provoque une réaction plutôt nerveuse à Paris », a-t-il ainsi déclaré. 

Le ministre a ajouté que la Russie était solidaire avec les pays en développement qui souhaitent voir aboutir le processus de décolonisation, dans le respect des normes internationales et des décisions de l’ONU. 
La Russie se prépare par ailleurs pour le second sommet Russie-Afrique, qui se tiendra à Saint-Pétersbourg en juillet. Les contacts diplomatiques se multiplient pour recevoir divers ministres des Affaires étrangères du continent, a assuré Sergueï Lavrov. 

« Nous travaillons avec les Africains pour remplir le deuxième sommet Russie-Afrique. Une impulsion significative à ce travail préparatoire et au renforcement des contacts devrait être donnée par le Forum parlementaire international prévu à Moscou en mars avec la participation des partenaires africains », a ainsi expliqué le haut responsable. 

Fin décembre, le ministre avait déjà fait savoir que la Russie ne serait pas restrictive dans ses invitations et accueillerait tous les pays du continent souhaitant participer au sommet. Il avait taclé le sommet États-Unis-Afrique, qui avait fermé ses portes à plusieurs États comme la Guinée, le Soudan ou le Mali. 

Des invitations ont déjà été lancées au Tchad, au Mali ou au Cameroun. L’Afrique du Sud, où Sergueï Lavrov s’est rendu fin janvier, a déjà annoncé sa participation au sommet.

2. Burkina Faso : panique chez les terroristes ! 

Dans une interview fleuve accordée aux journalistes de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) et de Savane média, diffusée vendredi dernier, le président du Faso, Ibrahim Traoré, a fait passer pas mal de messages pour répondre à l’impatience, à l’inquiétude pour ne pas dire au sentiment de décrochage d’une bonne partie de ses compatriotes face aux cruautés de l’histoire que le Burkina Faso est en train de vivre. Cet entretien hors norme a permis au capitaine Traoré, d’aborder sans détour et sans langue de bois, tous les sujets y compris ceux qui fâchent, allant de la crise sécuritaire et ses corollaires à la bonne gouvernance en passant par la diplomatie et la justice. L’exercice aurait pu être désastreux pour le président de la Transition au regard des exactions de plus en plus nombreuses et violentes des groupes terroristes dans le pays, mais il s’en est tiré à bons comptes si l’on s’en tient aux réactions des uns et des autres après la diffusion de l’élément. L’occasion était belle pour le chef suprême des armées, de confirmer sa volonté d’aller en guerre totale contre les ennemis de la paix et de la cohésion nationale, et de tout faire pour redonner à toutes ces âmes en peine qui ont fui leurs villages, cette ruralité heureuse et joyeuse qui leur manque depuis que des hommes armés non identifiés selon la formule consacrée, les ont sommés de quitter leur milieu naturel de vie. 

Malgré ce tableau presqu’apocalyptique du Burkina Faso, le président Traoré s’est montré optimiste et plein d’ambitions pour son pays, en se félicitant du patriotisme chevillé au corps de ses compatriotes depuis quelques mois, et en considérant les attaques qui frappent lourdement et indistinctement les forces de défense et de sécurité et les populations civiles, comme étant l’œuvre de groupes terroristes « aux abois ». Cette posture de guerrier qui refuse toute négociation avec les ennemis de la Nation, est fort bien compréhensible dans le contexte actuel et au regard de l’immense espoir que le natif de Bondokouy continue de susciter. Car, en politique comme en architecture, « quand la clé de voûte est mal positionnée, tout s’effondre ». Il fallait donc qu’il soit droit dans ses bottes, et qu’il tacle sévèrement tous ceux qui, dans la presse ou sur les réseaux sociaux, propagent des informations souvent infondées qui contribuent à scier le moral des troupes. Tout cela est bien beau et bien calibré, mais pour dire vrai, il va falloir aller au-delà de ce discours rassurant et outrageusement teinté d’optimisme. 

Car, les Burkinabè ne se mettront à y croire que quand ils verront les résultats sur le terrain avec le retour des réfugiés dans leurs patelins d’origine, quand les terroristes auront été contraints de choisir entre la reddition et le linceul.  

Après 120 jours passés à la tête du pays, il se dit plus que motivé, convaincu d’être sur le bon chemin. Cette motivation est en phase avec les résultats sur le terrain, confie-t-il. Il a affirmé que les terroristes sont aux abois. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils s’attaquent à des populations civiles non-armées, dit le capitaine Traoré. La reconquête du terrain a plusieurs phases. Le combat au sol, fait-il savoir, n’a pas encore commencé. Car pour gagner la guerre, il faut gagner la guerre du renseignement. Et le capitaine et son équipe travaillent à le rendre efficace. Un point d’honneur est également mis sur la consolidation des territoires reconquis. 

« La guerre, ce sont des combats permanents. Et ce n’est pas parce qu’on perd quelques hommes que les choses n’évoluent pas positivement. Falagountou est une zone stratégique. On ne peut donc pas se lancer à la traque des terroristes après leur forfait, étant donné que c’est une zone frontalière », répond-il à une question sur cette commune du Séno reconquise il y a quelques semaines par les forces de défense et de sécurité, et à nouveau attaquée le 30 janvier 2023 par les terroristes. 

Le président de la transition n’est pas prêt à la négociation. Quand cette question lui a été posée, il a dit ne pas comprendre ce que les journalistes appellent négociation. « Comme je l’ai dit, cette guerre, ce n’est pas nous qui l’avons commencée. Ces terroristes ne défendent rien, ils n’ont aucun idéal. Ceux qui comprennent et qui veulent revenir, nous les accueillerons », darde-t-il. 

L’acquisition d’armes est un fait. D’autres matériels de guerre sont même en cours d’acquisition, a affirmé le capitaine Ibrahim Traoré. « Les VDP sont une stratégie qu’on a expérimentée. La nouvelle donne, c’est qu’ils ne sont plus seuls. Ils sont mixés avec les FDS sur le terrain. Nous nous sommes réarticulés en six régions militaires. Certains VDP auront la tâche de faire la guerre ; d’autres, pour des raisons quelconques, nous leur attribuerons d’autres tâches », soutient le président de la transition, répondant du même coup aux accusations d’exactions qui seraient commises par ces supplétifs de l’armée. Pour le capitaine, la question des droits de l’homme est importante si bien que les VDP, au cours de leur formation, reçoivent des notions sur le sujet, grâce à des structures des droits de l’homme. 

Des « exactions » de Nouna 

Les enquêtes sont en cours concernant les tueries de Nouna, confirme Ibrahim Traoré. « Quand on dit que ce sont les VDP qui ont posé l’acte, c’est trop facile. L’analyse de la balistique est en cours. L’ennemi peut venir lui-même faire des exactions. Combien de fois la population a été attaquée par des hommes venus en tenue militaire ? », questionne-t-il. 

La question de la division religieuse évoquée par certaines personnes n’existe pas, de son avis. Il ajoute que toutes les religions s’acceptent ici au Burkina Faso. Il en est de même pour les ethnies. Le capitaine souhaite d’ailleurs qu’on ne s’attarde pas sur ces sujets, parce que c’est de la « manipulation ». La communauté peule, souvent indexée, souffre le plus de cette guerre. Les troupeaux des membres de cette communauté et d’autres biens sont volés par les terroristes. Si bien qu’ils sont obligés de fuir comme toutes les autres ethnies. « Ceux qui jouent aux victimes ne font que du tort à cette communauté. J’ai envie de leur demander ce qu’ils font pour cette communauté », rétorque-t-il. 

Sur les questions des relations internationales, il affirme que le Burkina Faso veut diversifier ses partenariats. L’ambition est de tisser des partenariats gagnant-gagnant. « Nous n’avons pas une dent contre un partenaire particulier. S’il y a des accords qui empêchent de donner de la dignité à nos populations, il est de notre devoir de les dénoncer. J’insiste sur la question de la souveraineté. Peu importe l’État, si c’est pour venir nous coloniser encore, nous ne sommes pas d’accord », clarifie-t-il. 

Et quand on lui demande si Wagner est au Burkina Faso, le président de la transition dit avoir appris, comme tout le monde, que le groupe paramilitaire privé russe est au Burkina. C’est, selon lui, une rumeur qui a été ventilée par des gens de mauvaise foi pour isoler le Burkina, pour que tout le monde le fuie. Il dit d’ailleurs « merci » à ces gens, parce qu’ils ont permis de développer des stratégies endogènes. D’ailleurs, le Burkina Faso a déjà ses Wagner : ce sont les VDP, ironise-t-il. 

Le Burkina Faso a déjà commencé sa guerre contre l’impérialisme et le terrorisme. En mettant les pays colonisateurs comme la France à la porte, il est clair que les combats contre le terrorisme peuvent rapidement prendre une autre tournure, en faveur cette fois-ci, du Burkina Faso. 

3. Mali : nouvel acte de défense de la souveraineté! 

Les autorités maliennes ont déclaré le directeur de la section des droits de l’homme de la MINUSMA, persona non grata pour avoir tenté de déstabiliser le pays. L’homme a 48 heures pour quitter le pays. 

« Le Gouvernement de la République du Mali informe l’opinion que ce jour 5 février 2023, le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a notifié à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA) la décision du Gouvernement de déclarer persona non grata, Monsieur Guillaume Ngefa-Atondoko ANDALI, Directeur de la Division des droits de l’homme de la MINUSMA. Par conséquent, l’intéressé devra quitter le territoire national dans un délai de 48 heures », indique un communiqué du gouvernement malien. 

 « Cette mesure fait suite aux agissements déstabilisateurs et subversifs de Monsieur ANDALI, en violation flagrante des principes et obligations que doivent observer les fonctionnaires des Nations Unies et tout diplomate accrédité au Mali, conformément aux conventions internationales pertinentes », ajoute le document. 

« En effet, à l’occasion des différentes sessions du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur le Mali, les actions de Monsieur ANDALI ont consisté à sélectionner des usurpateurs s’arrogeant le titre de représentant de la société civile malienne, en ignorant les autorités et les institutions nationales. Outre la sélection de ces individus recrutés pour faire des exposés spécieux, le Gouvernement souligne que Monsieur ANDALI n’a jamais réussi à prouver les critères objectifs qui lui ont permis d’identifier les représentants de la société civile qu’il a utilisés. La partialité de Monsieur ANDALI a été encore plus manifeste lors du dernier examen du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur le Mali ». 

« Des investigations menées, il ressort que l’offre de dénigrement de Monsieur ANDALI a été rejetée dans un premier temps par un digne enfant du Mali. C’est par défaut qu’il a réussi à trouver une dame qui a accepté de jouer le rôle d’usurpateur en s’exprimant le 27 janvier 2023 au nom de la société civile malienne. La conspiration était d’autant plus grande que l’organisation dont se réclame l’usurpatrice est une Association étrangère non déclarée et ne dispose d’aucun droit d’exercer au Mali ». 

« À titre de rappel, ce forfait a été dénoncé respectivement par plusieurs acteurs, dont le Conseil National de la Société Civile et la Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali (CAFO). 
Le Gouvernement de la Transition réitère sa disponibilité à maintenir le dialogue et poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires, conformément aux 3 principes de SE le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, à savoir 1. Le respect de la souveraineté; 2. Le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali; 3. La prise en compte des intérêts vitaux du Peuple malien dans les décisions prises ». 

En effet, une « personne » étrangère à la délégation malienne a pris la parole au nom de la société civile du Mali qui elle-même ignore l’existence de son organisation.  

Une certaine Haïdara Aminata Dicko a soudainement fait son apparition dans le but de dénigrer le Mali et de faire fuir les potentiels partenaires lors de la réunion du conseil de sécurité des Nations Unies au nom de la société civile malienne le 27 janvier dernier. Après le Conseil National de la Société Civile du Mali indiquant que la personne concernée n’est associée ni de près ni de loin au Conseil National de la Société Civile du Mali, la FORSAT civile et le Mouvement Pour la Défense des Intérêts de la République du Mali (MOUDIRE) dénoncent pour leur part, des allégations mensongères, voire, à caractère « Xénophobe » contre le Mali.  

Après la réaction prompte du chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop lui-même, aux Nations unies, mettant en cause la représentativité et la crédibilité de cette personne, beaucoup d’organisations de la société civile malienne ont manifesté leur indignation. Le Conseil National de la Société Civile du Mali s’est tout d’abord, désolidarisé de la personne et de l’intervention de cette fameuse Aminata Dicko. 

« Aujourd’hui, le Conseil National de la Société Civile du Mali fidèle à sa mission de veille citoyenne est dans l’obligation d’informer l’opinion nationale, internationale et de prendre le peuple malien à témoin que la personne qui a parlé comme membre de la Société Civile du Mali à la réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies n’est associée ni de près ni de loin au Conseil National de la Société Civile du Mali », a indiqué la plus grande organisation de la société civile tout en ajoutant que les propos de cette dame « n’engagent que sa personne et son association et non la Société Civile du Mali ».  

Abdoulaye Diop avait d’ailleurs souligné qu’une « instrumentalisation de la société civile pour des agendas cachés » ne sert pas la cause de la nation malienne.  

Si le Conseil National de la Société Civile du Mali lance un appel à toutes les organisations de la Société Civile à un devoir de responsabilité et de retenue face à la situation très fragile du mali, le MOUDIRE lui, a sollicité auprès des autorités administratives compétentes le retrait pur et simple des récépissés octroyés à toutes ces organisations aux ambitions obscures et rétrogrades qui fonctionnent sur les ordres et consignes du bailleur néocolonialiste au détriment de l’intérêt national. Puisque selon lui, ce n’est pas la première fois que telle situation se pose aux Nations unies. 

Le dernier rapport de l’ONU concernant les efforts du gouvernement de la Transition malienne et des Forces armées maliennes avait été salué par le ministre malien des Affaires étrangères. Ce rapport avait quasiment été passé à la trappe par la Communauté internationale. Personne n’est visiblement prêt à voir les efforts du Mali et aucun média occidental n’avait d’ailleurs parlé de ce rapport. Le ministre malien des Affaires étrangères avait d’ailleurs souligné le silence par rapport à ce rapport positif. 

Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Le Mali est un pays souverain et intègre. Le gouvernement malien suit la voie tracée par le peuple. Et les supercheries grotesques de l’ONU ne passeront pas inaperçues. Quand est-ce que la Communauté internationale va comprendre cela ? 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV