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Sanctions anti-russes: Riyad met en garde contre la pénurie de carburant

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prix du pétrole va augmenter à cause des sanctions contre la Russie. (Photo à titre d'illustration de https://fr.rbth.com)

Le ministre de l’Énergie de l’Arabie saoudite a mis en garde contre le manque d’approvisionnement en carburant dans le monde en raison des sanctions contre la Russie.

Lors d’un discours prononcé ce dimanche 5 février à Riyad, Abdulaziz ben Salmane, ministre de l’Énergie du royaume saoudien a averti que les sanctions établies par des pays occidentaux contre la Russie pourraient entraîner des pénuries d’approvisionnement énergétique à l’avenir.

« Toutes ces sanctions et le manque d’investissement ne feront que provoquer une pénurie d’énergie, notamment carburant, alors que nous en avons désespérément besoin », a affirmé le ministre saoudien.

« L’Arabie saoudite essaie d’exporter du gaz liquéfié vers l’Ukraine, qui est utilisé pour le chauffage et la cuisine ; plus important encore, le monde doit faire confiance à l’OPEP+ », a-t-il noté en expliquant : « Nous sommes responsables envers les pays et nous examinons toutes les questions liées aux politiques énergétiques et pétrolières, mais nous n’intervenons pas dans les questions politiques. »

Les propos font suite à l’annonce, vendredi 3 février, des responsables de Bruxelles selon laquelle l’UE fixerait le prix des produits pétroliers raffinés importés de Russie à 100 dollars le baril pour le diesel et à 45 dollars le baril pour le fioul.

Cette décision, soutenue par les États-Unis, l’Australie et d’autres pays du G7, intervient deux mois après qu’un plafond initial de 60 dollars a été imposé sur le brut russe transporté par voie maritime. Les mesures de plafonnement des prix font partie des sanctions visant à limiter les revenus de Moscou au milieu du conflit militaire en Ukraine.

Mais, l’interdiction qui n’est pas encore en vigueur a suscité de vives inquiétudes concernant les perturbations de l’approvisionnement mondial à un moment où le diesel se négocie entre 110 et 120 dollars le baril, tandis que les prix du pétrole brut oscillent autour de 80 dollars.

Par la voix de son ministère des Finances, le Canada a également annoncé sa décision de limiter l’achat de produits pétroliers russes transportés par voie maritime. « Ainsi, le prix maximum des produits dont le prix de vente est supérieur au pétrole brut est de 100 dollars américains le baril, et les produits dont le prix de vente est inférieur au pétrole brut est fixé à 45 dollars le baril », précise le communiqué publié sur le site du ministère.

Alors que l’Occident multiplie les mesures anti-russes, le ministère hongrois de l’Énergie a averti samedi que les États membres de l’UE souffriront inévitablement de pénuries de carburant et de la flambée des prix de l’énergie en raison d’un nouveau plafond sur les prix du pétrole russe qui entrera en vigueur le 5 février. Le ministère a également souligné que la Hongrie sera également affectée par les nouvelles sanctions anti-russes à long terme.

En décembre, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret sur les mesures de rétorsion en réponse au plafonnement des prix des exportations de pétrole russe.

Ce décret interdit la fourniture de pétrole et de produits pétroliers depuis la Russie vers les pays qui appliquent ce prix plafond dans leurs contrats. La directive russe est entrée en vigueur le 1er février 2023 et reste valable jusqu’au 1er juillet 2023. À cet égard, si les contrats mentionnent directement ou indirectement le plafond de prix, ils sont soumis à l’interdiction de livraison.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV