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Zoom Afrique du 31 janvier 2023

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Actualité en Afrique :

  • L’Afrique peut produire 50 millions de tonnes d’hydrogène vert par an à un coût compétitif par rapport au pétrole
  • Marché régional : le Mali prévoit de lever plus de 2,2 milliards $ en 2023, soit plus de 60% de son budget
  • Zimbabwe : National Foods prévoit le lancement d’une nouvelle minoterie à Bulawayo d’ici mars prochain
  • Angola-Zambie-RDC : un accord tripartite pour stimuler la mobilité et les échanges transfrontaliers

Analyses de la rédaction :

1. RDC : les officiers rwandais sommés de quitter le territoire congolais ! 

Les officiers rwandais membres de l’état-major de la Force Régionale de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est ont été enjoints de quitter le sol congolais, a déclaré le Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, porte-parole de l’armée. 

« Pour des raisons sécuritaires, la République Démocratique du Congo a enjoint le Commandant de la Force Régionale des États de l’Afrique de l’Est de rapatrier dans leur pays les officiers rwandais membres du quartier général de la force basés à Goma », a ajouté porte-parole de l’Armée. 

D’après la même source, le Rwanda ne s’est pas fait prier : « Ces derniers ont déjà quitté le sol congolais et regagné le Rwanda. Suite à cette décision, le Rwanda a rappelé tous ses officiers faisant partie de tous les mécanismes régionaux basés en République Démocratique du Congo ». 

La veille, les forces armées de la RDC avaient fait état des renseignements rapportant « la présence aujourd’hui dans le MASISI d’un corps expéditionnaire des forces spéciales de l’armée rwandaise chargé de commettre un autre massacre ciblé contre des Tutsis congolais afin d’attribuer ces actes ignobles aux forces armées de la République démocratique du Congo et de trouver un alibi convaincant pour justifier devant l’opinion internationale la présence des troupes d’agression rwandaises en RDC ».  

Vendredi dernier, après la prise de Kitshanga, Félix Tshisekedi a assuré en conseil des ministres que « toutes les mesures avaient été prises pour barrer la route au Rwanda et au groupe terroriste du M23 ». 

Les relations entre Kinshasa et Kigali sont davantage tendues ces dernières semaines. Un avion militaire congolais a été d’ailleurs visé et touché par un tir revendiqué par les autorités rwandaises qui accusaient le Sukhoi de violer son espace aérien. Le M23, soutenu par Kigali, a repris son offensive sur plusieurs axes combattant les FARDC. La force régionale de l’EAC ne se bat pas non plus se contentant de privilégier la voie du dialogue. Les échanges diplomatiques sont également au point mort. La dernière rencontre prévue à Doha entre les autorités rwandaises et congolaises ne s’est pas n’ont plus déroulée. Les processus de Nairobi et de Luanda n’avancent pas non plus et l’exécution de la feuille de route censée organiser le retrait du M23 et normaliser les relations entre le Rwanda et la RDC est au point mort.  

La RDC en doit compter que sur elle-même pour pouvoir anéantir les groupes armés et sécuriser l’est de la RDC. La Communauté internationale privilégie le dialogue, mais nulle part dans le monde, un dialogue ne peut se mettre en place avec des groupes armés terroristes qui massacrent les populations civiles.  

2. Sans l’Afrique ; la France est perdue !

« Sans l’Afrique, la France n’aura aucun futur dans le XXIe siècle. » (François Mitterrand, président de France) 

« La France est un pays nuisible à l’Afrique par ses bases militaires sur le continent, par le FCFA et pour faire court, par la “FrançAfrique”. » (Franck Ntasamara, célèbre philosophe) 

« La solution n’est pas de déplacer les Africains vers l’Europe, mais de libérer l’Afrique de certains Européens. » (Giorgia Meloni, femme politique italienne) 

Il était de plus en plus clair, surtout à partir du conflit ukrainien, que les pays africains dénoncent tour à tour la politique occulte, totalement antidémocratique de la France, l’ingérence, notamment militaire, dans les affaires intérieures des pays concernés (défense ou renversement d’un gouvernement) rendus possibles, car l’armée française n’a jamais quitté l’Afrique. À la différence des autres anciennes puissances coloniales, la France a conservé des troupes dans ses colonies devenues indépendantes, en vertu de divers accords militaires plus ou moins secrets. Au 1er janvier 2017, la présence militaire française reste très importante) pour soi-disant « pacifier » ces pays face aux menaces terroristes, mais en réalité pour sauvegarder des intérêts économiques et géopolitiques. Des relations économiques, financières, bancaires permettant aux entreprises et multinationales françaises et à l’État français d’exploiter et de piller les richesses agricoles et minières des pays africains. À souligner l’imposition, dès le début des indépendances du franc CFA, interdisant ainsi d’emblée toute autonomie monétaire. 

La France dirige un opuscule qui de temps à autre fait peur aux chefs d’État menacés de voir publier un dossier compromettant. Une visite auprès de ces chefs d’État permet de mettre les choses au point et ainsi tout rentre dans l’ordre. Ce processus fonctionne pas mal et cela depuis plusieurs décennies qui ont suivi les indépendances africaines, l’outil militaire français a été le seul pilier efficace pour assurer ses intérêts politiques et économiques en Afrique. Mais cette efficacité est demeurée relative compte tenu des flagrantes contradictions qui ont mis à mal l’exigence de cohérence en matière de politique étrangère, ce que résume non sans pertinence le slogan « France dégage » devenu aujourd’hui quasiment le cri de ralliement de tous les mouvements citoyens et activistes animés par des jeunes dans plusieurs pays d’Afrique. 

La France étant comme chacun le sait l’exemple parfait illustrant de cette fable de la Fontaine « La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf » 

Puisqu’en Afrique il n’y a pas de soft power français en Afrique, la France n’a rien à proposer à part son pouvoir de nuisance militaire, qui maintenant après le fiasco de l’OTAN en Ukraine ne fait plus peur à personne et contribue à l’humiliation de ce pays de bons à rien, et ses organes de propagandes qui sont maintenant censurés. Alors qu’il faudrait souligner au contraire la responsabilité historique de la France dans le pourrissement des situations dans de nombreux pays africains, l’importance de gagner des parts de marchés, de préserver les intérêts français dans certaines zones, au Niger par exemple où Areva exploite ses mines d’uranium au mépris de la santé des populations, en effet, la France extrait 30 % de l’uranium qui sert à faire fonctionner les centrales nucléaires alors que 90 % des Nigériens vivent sans électricité. Un paradoxe par lequel les nations les plus riches en ressources naturelles souffrent souvent d’une grande pauvreté, d’une mauvaise gouvernance et de conflits. 

Pour rappel, après la fermeture de son site d’extraction d’Uranium d’Arlit au Niger, l’entreprise française Orano a laissé derrière elle 20 millions de tonnes de déchets radioactifs répandus sur 120 hectares, à l’air libre. Ils empoisonnent depuis l’eau et l’air, mettant en danger environnement et population. Cette pollution massive montre le caractère profondément écocide et raciste de l’impérialisme français. 

Le mal est fait et aujourd’hui les pays africains regrettent amèrement d’avoir choisi comme soutien un pays comme la France qui est capable, fait unique dans l’histoire, de s’effondrer toute seule juste à cause de sa propre inanité et son nullissime.   

Face à la perte des parts importantes de marché et, d’une manière générale, de son influence en Afrique, la France tente de mettre en place une diplomatie de rattrapage économique qui se heurte à une compétition géopolitique et géoéconomique sans précédent. L’Afrique a une dent contre la politique française de ces soixante dernières années en dénonçant la corruption en Afrique alors que la France est un pays profondément corrompu. C’est à cause de pareils incompétents que beaucoup de pays africains se tournent vers la Russie et la Chine et tournent le dos à la France. 

En quoi la présence française en Afrique est-elle plus légitime que les présences russes, chinoises ou autres ? 

L’Afrique avait toujours confronté à deux impérialismes (Anglais et Français) qui se télescopent et dont aucun des discours moralisants censés justifier l’action ne peut se prévaloir d’une légitimité quelconque. Aujourd’hui l’Afrique exhorte la France à abandonner sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante. 

À propos du système du franc CFA (communauté financière africaine) décrit comme une « monnaie coloniale » et surtout critiquée par certains économistes ou hommes politiques aussi bien européens qu’africains, que la France imprime pour 14 pays africains, qu’elle utilise pour « exploiter les ressources de ces nations ». À travers le système du Franc CFA, un outil d’ingérence, l’ancienne entité coloniale empoche la bagatelle de 500 milliards d’euros par année au titre très certainement d’un « impôt colonial » pour services rendus pendant la colonisation avec obligation par la France à travers le pacte colonial de mettre 85 % de leur réserve à la Banque centrale de France. Cette servitude monétaire des Africains permet sans aucun doute à Paris d’exercer une forme de « soft control » sur la manière dont ces pays se développent dans un contexte de concurrence exacerbée avec notamment l’arrivée d’autres puissances économiques sur le continent. 

L’Afrique s’en prend à la France parce qu’elle n’a plus une politique sage et indépendante et n’est plus vue que comme un vassal et supplétif américain. Ces politiques lui ont fait perdre toute crédibilité dans le domaine des relations internationales et il n’est pas anormal d’être ainsi visé par ceux qui la concurrencent et souhaitent l’évincer. La seule solution pour la France consiste à redevenir crédible en reprenant des distances avec le camp de l’OTAN et donc des États-Unis, car son alignement sur eux lui a fait un tort par un tropisme atlantiste fort. Aujourd’hui les gens crachent sur l’excellence française, même les Français !! 

3. RCA : pourquoi une rencontre entre un colonel français et un chef de groupe armé ? 

La France ne veut pas laisser la République centrafricaine sans influence. Cela est prouvé par les rencontres constantes des autorités françaises avec des éléments rebelles, le financement de personnes ayant des dispositions négatives à l’égard des autorités légitimes, ainsi que par l’aide secrète apportée aux terroristes par le biais de grandes sociétés menant des activités prétendument honnêtes en RCA, comme dans le cas de la tristement célèbre société Castel. 

Cette fois, l’objectif était centré sur un colonel français qui rencontrait l’ancien commandant de terrain du groupe MPC, Mahamat al-Khatim, pour discuter de certaines affaires. Le terroriste a rencontré de manière paisible des représentants des forces armées françaises au Tchad. Quel était le but de cette rencontre ? 

Rappelons que Mahamat al-Khatim faisait partie des éléments qui ont soutenu le coup d’État de l’homme de la France, François Bozizé en 2003. En juillet 2015, il a formé un groupe armé appelé le Mouvement Patriotique Centrafricain (MPC). En décembre 2020, al-Khatim et le MPC ont rejoint la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) dirigée par François Bozizé. Il ordonne à ses éléments d’attaquer Bangui en janvier 2021. En raison de l’échec de cette tentative de coup d’État, al-Khatim est contraint de fuir la Centrafrique pour se réfugier au Tchad. 

Les derniers renseignements centrafricains indiquent que le Tchad est devenu l’un des lieux où les Français rassemblent et entraînent des terroristes pour attaquer la République centrafricaine. Le Tchad abrite de nombreux anciens criminels de guerre recherchés pour leurs crimes. L’objectif commun de ces bandits et de la France est de planifier la déstabilisation de la République centrafricaine. Après tout, le gouvernement actuel de la République centrafricaine, dirigé par le président Touadéra, ne souhaite pas porter atteinte à la souveraineté de la République centrafricaine par une ancienne puissance coloniale. 

À l’heure où l’Europe, et la France en particulier, connaît une crise diplomatique et économique. La France ne veut pas perdre son influence sur un pays riche en ressources souterraines. Il tente de renverser le gouvernement actuel et de semer la pagaille en RCA afin de trouver une excuse pour son retour militaire en soutenant et en entraînant des groupes armés dans les pays voisins. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV