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Téhéran dénonce son retrait forcé de la Commission de la condition de la femme

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le bâtiment du ministère iranien des Affaires étrangères.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que la résolution rédigée par les États-Unis demandant "le retrait immédiat de la République islamique d'Iran de la Commission de la condition de la femme de l'ONU (CSW)", est dépourvue de légitimité, politiquement motivée et contraire à la charte de l'ONU.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Nasser Kanaani a réagi mercredi 14 décembre aussitôt après que les 54 membres du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC), réunis à son siège à New York, ont voté le "retrait" avec "effet immédiat" de l’Iran de la Commission de la condition de la femme de l’ONU (CSW) pour le reste de son mandat 2022-2026.

M. Kanaani a condamné avec véhémence "la résolution non consensuelle dirigée par les États-Unis", affirmant qu'elle allait à l'encontre de la charte de l'ONU et établissait un mauvais précédent.

Ce nouveau texte onusien a été approuvée avec 29 voix pour, 8 voix contre et 16 abstentions.

À lire : Moscou et Pékin dénoncent la décision des États-Unis d’exclure l’Iran de l’organe des femmes de l’ONU

C'est une campagne "malveillante" des États-Unis contre l'Iran et une "tentative d'imposer son diktat politique de manière unilatérale au monde", a-t-il estimé.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a noté qu'au cours de la dernière décennie, la Commission avait voté trois fois en faveur de l'adhésion de l'Iran, précisant que le vote de mercredi négligeait les procédures électorales officielles des organisations internationales.

Depuis la victoire de la Révolution islamique iranienne en 1979, les États-Unis tentent par tous les moyens de déstabiliser l'Iran en se montrant comme un "grand défenseur des droits de la nation iranienne et des droits des femmes".

« Il est étrange que le régime israélien soit toujours membre de la commission de l'ONU malgré la sombre histoire de ses crimes organisés contre la nation palestinienne opprimée », a-t-il noté ironiquement.

Kanaani a ajouté que même en dépeignant l'Iran sous un mauvais jour, les États-Unis ne seraient pas en mesure de dissimuler leurs violations généralisées des droits de la nation iranienne, en particulier ceux des femmes, par des sanctions draconiennes.

« La République islamique a, au cours des 40 années qui ont suivi la victoire de sa Révolution, fait de grands efforts pour le progrès des femmes. Il est évident qu'à partir de maintenant aussi, les femmes iraniennes continueront à marcher sur la voie du progrès tout en préservant les valeurs nationales et islamiques », a-t-il précisé. 

Le retrait de l'Iran de la CSW survient près de trois mois après la mort d'une Iranienne de 22 ans, Mahsa Amini, alors qu'elle était en garde à vue. Cet accident a déclenché des émeutes meurtrières dans le pays, aidé et encouragé par les États occidentaux.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a en outre remercié les 25 pays membres qui n'ont pas soutenu cette résolution de diverses manières et qui n'ont pas voté en sa faveur.  « Sans aucun doute, les actions de Washington sont condamnées et inacceptables aux yeux de la grande nation iranienne et devant les consciences éveillées et les gouvernements indépendants du monde », a-t-il renchéri.

Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Bahadori Jahromi, a rappelé dans un tweet que les prisons américaines détiennent un tiers de toutes les femmes détenues dans le monde. Depuis 2015, poursuit le tweet, la violence policière aux États-Unis a coûté la vie à au moins 250 femmes, dont Leonna Hale, une femme noire enceinte de 26 ans.

Le haut responsable iranien des droits de l'homme, Kazem Gharibabadi, a également réagi au vote de l'ONU en déclarant :

"C'est une farce bien amère que de voir le régime américain se présenter comme un partisan et un défenseur des droits des femmes et des filles iraniennes."

Le secrétaire du Haut Conseil iranien des droits de l'homme a dressé une liste des violations commises par les États-Unis contre la République islamique, y compris l’imposition de "sanctions coercitives et vicieuses, qui ont causé des effets [négatifs] irréparables, en particulier sur les femmes et les enfants".

Il a également évoqué le "soutien total au massacre de femmes et d'enfants iraniens" par Washington pendant la guerre de 1980-1988 menée contre l'Iran par l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein.

Les États-Unis ont montré que "la seule chose dont ils ne se soucient pas, ce sont les droits des femmes et des filles [iraniennes]. En se cachant derrière leurs déclarations et remarques trompeuses, les États-Unis ne font que poursuivre [la réalisation] de leurs propres intérêts et objectifs inhumains et anti-droits de l'homme", a conclu M. Gharibabadi.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV