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Zoom Afrique du 5 décembre 2022

Zoom Afrique du 5 décembre 2022

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Les titres de la rédaction :

  • Choguel Maïga redevient Premier ministre du Mali
  • Côte d'Ivoire : entrepreneuriat, une société de maintenance de navires ouvre ses portes au port d'Abidjan
  • Mines en Guinée : les preuves qui impliquent la France dans une incroyable arnaque

Les analyses de la rédaction :

1- Burkina: la France tremble!

Ce n'est pas sans raison si la CEDEAO a été poussée évidemment à l'instigation des puissances occidentales qui en tirent les ficelles à créer ce qu'elle appelle une coalition anti-coup d'État à sous-entendre contre le pouvoir étatique au Mali, mais aussi au Burkina ! Car à en juger la rapidité avec laquelle Ouagadougou a asséné des coups à la puissance d'occupation qu'est la France, celle-ci ne tardera pas à connaître au Faso le même sort qu'elle a connu au Mali.

Il y a trois jours, en effet, le président Traoré a confirmé aux médias les rumeurs d'une tentative de coup d'État contre son gouvernement qu'on est désormais sûr d'être l'œuvre de la DGSE puisque à cette tentative ratée a répondu aussitôt le coup de force médiatique anti France de Traoré, soit la suspension de RFI au Burkina.

Viennent ensuite ces propos que le PM du Faso a tenu ce vendredi en présence de l'ambassadeur de France qui plutôt que d'être un appel à l'aide ont sonné comme un avertissement... Le PM a demandé en effet à la France « des armes et des munitions » pour les supplétifs de l’armée qui l’aident dans sa lutte contre les djihadistes, car « les efforts des partenaires doivent se focaliser sur les aspirations profondes du peuple burkinabé », un peuple engagé à « se défendre pour la liberté, contre la barbarie et le terrorisme ». La France, a-t-il dit, pourrait aider cette résistance populaire en fournissant des armes et des munitions et en prenant également en compte la prise en charge financière des braves combattants. »

Et puis aux « inquiétudes » exprimées par le diplomate français « quant à l’impossibilité pour les ONG françaises installées au Burkina Faso de se déplacer sur le terrain pour leurs activités », M. Kyelem de Tembela a répondu : « C’est la raison pour laquelle vous devez nous aider à avoir le matériel nécessaire pour venir à bout du terrorisme. Les Burkinabés cherchent une bouée de sauvetage pour leur pays et si cette bouée de sauvetage doit provenir d’un pays autre que la France, pourquoi pas ? », que comprendre de ces propos ? 

C'est clair comme l'eau de la roche. Ces 90 000 jeunes Burkinabés que le capitaine Traoré a mobilisés contre l'armée française et ses mercenaires au Sahel dit « Djihadistes » veulent des armes et c'est sûr que ce ne sera pas la force Sabre qui leur en fournira. Si le PM en demande à l'ambassadeur c'est qu'il cherche l'alibi nécessaire à remettre en cause les accords militaires imposés du temps de Damiba avant de les révoquer très exactement comme l'a fait le Mali. L'allusion inquiète de l'ambassadeur français aux ONG et à leurs difficultés renvoie aussi à ce que ces réseaux de financement occultes du terrorisme n'auront pas non plus des lendemains qui chantent là encore très exactement comme au Mali.

Reste le coup de grâce que l'État burkinabé compte infliger à la France, et ce, dans deux secteurs vitaux où la nuisance des Occidentaux est le plus ressentie à savoir le secteur militaire et économique. Et c'est là que le Faso opte pour la Chine ! Ce vendredi, peu après avoir dit au Français ses quatre vérités, le PM burkinabé a reçu l'ambassadeur chinois pour exiger à Pékin un coup de main infrastructurel, mais aussi et surtout militaire: « Nous voulons nous développer par nos propres moyens, mais nous sommes limités sur les plans technique et financier. La participation de la Chine dans le domaine militaire “pourrait se traduire par la fourniture d’armements, en vue d’appuyer l’armée burkinabée”.

Dans le secteur agricole, le Premier ministre a souhaité de la Chine, la construction d’usines, afin de relever les défis de la conservation et de la transformation des matières premières. Nous produisons beaucoup d’or, mais notre or est vendu à l’état brut à l’étranger. La Chine peut nous aider à raffiner notre or sur place..... » 

N'est-ce pas la fin d'une époque ? RFI ne sera pas seule dans sa descente aux enfers.

 

2. RDC: l’ambassadeur français chassé du Parlement !

La nouvelle de l’appui financier estimé à 20 millions de Dollars que l’Union européenne accorde à l’armée rwandaise révolte les Congolais. Dans un communiqué de presse, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) a exprimé son indignation de voir que l’UE finance l’armée rwandaise, pourtant incriminée par un rapport des experts des Nations unies suite à son activisme sur le sol congolais.  

« L’ACAJ est profondément surprise et indignée par la décision de l’Union européenne (UE) octroyant à l’armée Rwandaise un appui financier évalué à 20 millions. Et pourtant, en rapport avec la déstabilisation dans l’Est de la RDC, un rapport des experts des Nations unies désigne formellement le Rwanda comme État soutenant militairement et financièrement le M23, mouvement terroriste dont le Chef est sous sanctions du gouvernement américain et de l’ONU », déclare Georges Kapiamba.  

Le président de l’ONG ACAJ déduit que derrière ce financement, l’Union européenne appuie implicitement les rebelles M23. 

« La temporalité choisie pour cette allocation interroge sur les véritables intentions de l’UE en rapport avec l’agression injustifiée dont la RDC est victime », dit Kapiamba.  

De cette façon, le Prix Nobel de la Paix, Denis Mukwege condamne « ce geste malencontreux qui comme Georges Kapiamba estime que « l’UE a démontré que porter atteinte à l’intégrité du territoire de l’Ukraine, un pays européen, et de surcroît à une vie ukrainienne constitue un crime abominable ; alors que lorsqu’il s’agit d’un pays africain dont l’intangibilité des frontières est violée et les populations massacrées dans l’indifférence internationale, le bourreau peut continuer à bénéficier de la mansuétude de l’UE pour lui permettre de parachever son entreprise en RDC ».  

À la place de financer l’armée rwandaise, Denis Mukwege appelle l’UE à sanctionner Kigali qui commet des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité dans la partie orientale de la RDC.  

De son côté, le chef de l’État congolais rend coup pour coup à son homologue rwandais, Paul Kagame. Lors de la réception, samedi 3 décembre 2022, des jeunes des 26 provinces de la RDC, Félix Tshisekedi les a appelés à ne pas haïr les Rwandais car ce sont des frères et sœurs, mais l’ennemi du Congo c’est plutôt Paul Kagame et son régime.  

Alors que l’on pensait que l’épisode des piques était clos avec la sortie médiatique du porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, qui a appelé Paul Kagame à venir « apprendre les leçons de démocratie chez nous (RDC) », Félix Tshisekedi est revenu à la charge pour défoncer, à son tour, Kagame. Sans mettre des gants, le chef de l’Etat congolais a carrément appelé l’Afrique à se débarrasser des dirigeants rétrogrades comme Paul Kagame.  

D’après Tshisekedi, il a été décidé en Afrique de mettre fin aux bruits des armes en 2020 pour que l’Afrique passe à autre chose car, elle est la dernière de la classe dans le monde à cause des guerres et des divisions. Malheureusement, ce n’est pas le cas. « C’est à cause justement des dirigeants tel que Paul Kagame. Débarrasser l’Afrique de ces genres de dirigeants rétrogrades qui remettent, qui ramènent les méthodes des années 60, 70 alors qu’en Afrique on avait décidé de faire taire les armes », a-t-il justifié.  

Poursuivant ses piques, Tshisekedi indique que Kagame « s’enorgueillit d’être un faiseur de guerres, un spécialiste dans la guerre. Il en est fier. Moi, à sa place, je me cacherais, j’aurais honte d’assumer le fait qu’on sème la mort et la désolation. C’est honteux… je dirai même diabolique ». 

La dégradation des relations entre la RDC et le Rwanda semble avoir atteint un point de non-retour. Paul Kagame devant son parlement, mercredi dernier, a accusé Félix Tshisekedi de n’avoir pas gagné les premières élections qui l’ont porté au pouvoir et tente de reporter les prochaines échéances en prenant le Rwanda comme prétexte de cet éventuel report. Ce qui a fait rire en RDC. « Kagame, un expert électoral nous est né », s’est moqué un journal congolais dans son éditorial, reprochant à l’autocrate rwandais le fait de ne pas posséder la qualité pour parler de la démocratie. 

La RDC passe à la vitesse supérieure. Les preuves sont là, les Occidentaux ne sont pas dignes de confiance et ne veulent en aucun cas la paix et la sécurité en Afrique. À Kinshasa, l'ambassadeur français a été chassé de l’Assemblée nationale de la RDC. 

Il s’était rendu au Palais du peuple à Kinshasa le jeudi 1er décembre pour participer à la rencontre de Félix Tshisekedi avec la jeunesse congolaise. 

La France et ses alliés sont rejetés partout en Afrique. La politique néocolonialiste qui consiste à entretenir de l’instabilité sur le continent doit prendre fin et l’expulsion des ambassadeurs, qui n’ont logiquement rien à faire dans les activités politiques d’un pays en Afrique, est une première étape.

 

3. Mali: le peuple est satisfait de son gouvernement !

Contrairement à ce que prétendent les médias occidentaux et particulièrement les médias français, le peuple malien est satisfait de son gouvernement. 

Selon une récente enquête d’Afrobarometer, il est ressorti que les Maliens soutiennent le gouvernement malien et estiment que le pays va dans la bonne direction. Les Maliens font confiance aux Forces Armées Maliennes ainsi qu’au président Assimi Goïta. Les résultats de cette enquête ont été donnés vendredi dernier par les responsables d’Afrobarometer. 
Les Maliens, dans leur majorité, soutiennent la transition en cours. Ils soutiennent également que les militaires, quand ça ne va pas, peuvent s’ingérer dans la politique. Ils estiment que malgré les difficultés économiques, le pays est sur la bonne direction. Selon le rapport, l’unanimité est faite sur le peu de besoins du Mali à avoir sur son sol des forces armées étrangères quelles qu’elles soient. Ledit rapport a indiqué que le théâtre, les tables rondes et le porte-à-porte sont les voies de sensibilisation à adopter dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, d’après les Maliens. « La majorité se dégage pour le soutien d’un régime militaire et sur le fait que le pays va dans la bonne direction. Les Maliens font confiance aux Forces Armées Maliennes ainsi qu’au président Assimi Goïta dont les performances sont très positivement appréciées par les citoyens qui pensent voter pour le candidat que l’armée aura désigné lors d’une éventuelle élection présidentielle », a indiqué que le rapport. 

Quant à la guerre contre le terrorisme, depuis le dernier communiqué en date du 1er novembre 2022, les Forces Armées Maliennes continuent avec leurs opérations de recherche et de destruction des terroristes jusque dans leurs derniers retranchements. Ainsi selon les statistiques données par la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées, les actions de l’armée à travers le plan Maliko et l’opération Kélétigui courant le mois de novembre font état de 71 terroristes neutralisés contre 9 militaires FAMa tombés et 8 autres blessés sur le champ d’honneur. Parmi les terroristes neutralisés figurent une vingtaine de guetteurs. 

Depuis la volonté des plus hautes autorités de la transition du Mali de prendre en main leur destinée en matière de sécurité, des progrès continuent de s’accumuler dans la lutte contre le terrorisme sur le terrain. Plus personne n’est dupe, les dernières actions de l’armée montrent de plus en plus que les d’énormes exploits que revendiquent les Groupes Armés Terroristes sont dus aux soutiens manifestes qu’ils perçoivent de l’extérieur.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV