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Zoom Afrique du 29 novembre 2022

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Les titres de la rédaction

  • L’Afrique du Sud rejette les sanctions occidentales contre l’Iran (envoyé spécial)
  • La partition des États dans le développement du secteur financier en Afrique, selon Faure Gnassingbé

  • Sénégal : l’armée effectue un exercice militaire dans le nord 

  • Metro Africa Xpress prévoit de lever 100 millions $ pour déployer des véhicules électriques dans 10 pays africains

Les analyses de la rédaction 

1- Mali : les FAMAs arrêtent quatre Français !

Et pourquoi RFI de ce 29 novembre qui fait toute une histoire de science-fiction sur « un étrange raid aérien » lequel a visé dans la nuit de 28 à 29 novembre « un camp de l’armée centrafricaine (FACA) et des forces russes de Wagner », raid qui ne peut par définition qu’être l’œuvre de la partie qui souffre le plus de la présence russe en RCA, garderait un si assourdissant silence sur une pareille information ? Et pourtant il s’agit de la libération d’otages et c’est le genre d’information que ne raterait pour rien au monde le RFI ! La réponse est claire : il y a quelque chose qui cloche. Quoi exactement ?

L’agence de presse turque Anadolu écrit :

« Dix otages maliens, dont trois femmes et six enfants, retenus en captivité depuis le 18 novembre courant par un groupe de criminels et de narcotrafiquants à Bamako, ont été libérés des mains de leurs ravisseurs, par une unité spéciale des forces de sécurité, dimanche soir, a annoncé le général de brigade Daoud Aly Mohammedine, ministre malien de la Sécurité et de la Protection civile. » (fin de citation)

Jusqu’ici ce qui frappe le plus le lecteur, c’est cette première démonstration de force « médiatisée » des unités spéciales maliennes dont personne ne connaissait l’existence tant a été grande et persistante tout au long des années d’occupation française du Mali, la désinformation sur les FAMAs, sur leur bilan, leurs capacités et leur action. En effet, ce genre d’opération ne se rapportait jamais via les médias mainstream qu’à travers le prisme français d’où ne sortait qu’un infini mépris à l’égard de l’armée malienne. Voici que Barkhane mise à la porte on découvre de nouvelles dimensions à l’action des FAMAs. Mais ce n’est pas tout.

Anadolu poursuit : « D’après le communiqué “cette opération, menée sur la base de renseignements minutieusement exploités, a permis de libérer dix (10) otages dont trois 3 femmes et 6 enfants et d’arrêter quatre (4) criminels dont un Franco-sénégalais, deux Français et un Franco-malien. En effet, dit le ministre ‘depuis le 18 novembre 2022, des membres d’une famille avaient été enlevés par ces preneurs d’otage, moyennant, soit le paiement d’une rançon de 900 millions de FCFA ou, à défaut, donner des informations permettant de localiser la cocaïne récemment interceptée par les Douanes maliennes’.

Et l’agence d’ajouter : « Daoud Aly Mohammedine rassure que ‘les enquêtes se poursuivent pour démanteler ce réseau criminel ainsi que les complices’, avant d’inviter ‘la population à vaquer à ses occupations quotidiennes et l’exhorter à collaborer davantage avec toutes les forces de défense et de sécurité. » (fin de citation)

C’est bien plus qu’un coup dévastateur lancé en direction de la France que cette libération d’otage, car voici un État français qui a prétendu pendant huit ans aider le Mali à mieux lutter contre le terrorisme dont les ressortissants se trouvent impliqués non seulement dans les réseaux de crimes organisés, de narcotrafic, de prise d’otage, mais aussi dans ce qui pourrait après tout, avoir des liens directs avec la récente décision de Bamako à savoir la ‘suspension’ des ONG françaises ou pro- françaises. Car la question qui revient naturellement à tout esprit après une pareille information est la suivante : cet argent que la France prétendait verser aux Maliens pour aider à leur développement est-ce via ce genre d’activité qu’elle le gagnait ? En prenant en otage des Maliens et en leur soutirant des rançons ? Et si ces ONG que Bamako a suspendues, faisaient aussi partie de ce réseau ? Après tout, ce n’est pas un hasard sir deux des ravisseurs sont français et deux autres des binationaux. Avouons que le coup est mortel pour une France qui continue à snober le Mali.

Mais il y a plus, car ce que les forces spéciales maliennes viennent de faire là, pourrait n’être qu’un avertissement, car si cette fois de simples malfrats français se trouvent dans le filet des forces maliennes, pour le prochain round, ces mêmes forces maliennes pourraient mettre directement le doigt sur les chefs français des réseaux terroristes qui ensanglantent depuis des années le Mali et là ce sera le début de la fin. Ce jour-là même le Conseil de sécurité présidé par la France ne saura refuser cette audience que demande depuis août Diop pour présenter aux yeux du monde les preuves de près d’une décennie de crimes de guerre français.

2- La France déclare la guerre à la RCA ?

En Centrafrique, le gouvernement a annoncé qu’un aéronef a survolé le pays et largué des bombes sur des positions militaires. 

Dans un communiqué publié ce lundi, le gouvernement centrafricain a affirmé qu’un avion venu et reparti dans un pays voisin a bombardé dans la nuit un camp de militaires et de leurs alliés russes dans le nord-ouest de la Centrafrique. Cet aéronef a survolé et largué des projectiles qui ont endommagé l’ancienne usine de coton attenante au camp militaire. 

Selon le communiqué, ces explosifs ont occasionné de nombreux dégâts matériels. Le gouvernement centrafricain a annoncé l’ouverture d’une enquête afin de faire la lumière sur cet incident. Le groupe armé CPC, qui opère dans la région, nie toute attaque. 

C’est la première fois, du moins annoncée publiquement, qu’une attaque présumée par un avion hostile survient depuis 2013. L’attaque a été perpétrée en plein milieu de la nuit de dimanche à lundi, peu avant 3 heures du matin, selon Bangui. 

‘Ces explosifs ont occasionné d’importants dégâts matériels’, poursuit le communiqué. 

‘Cet aéronef, après avoir commis ces forfaits a pris la direction du nord avant de traverser nos frontières’, assure le gouvernement. Le Tchad est situé à proximité du nord de Bossangoa, une ville il y a encore peu aux mains de rebelles. Le Cameroun borde la Centrafrique à l’ouest et le Soudan et le Soudan du Sud sont situés très loin au nord-est. 

Une enquête a été ouverte pour ‘situer les responsabilités’ de ‘cet acte ignoble perpétré par les ennemis de la paix qui ne saurait rester impuni’ et ‘toutes les dispositions ont déjà été prises pour faire face à toute éventualité’, conclut le communiqué. 

Le maire de Bossangoa, Pierre Denamguere, a confirmé aussi l’attaque. ‘C’est un avion sans lumières et que l’on n’a pu identifier, la cible était l’usine de coton que les Russes et les forces armées utilisent comme base, il n’y a pas trop de dégâts’, a-t-il commenté. 

Le pouvoir du président Faustin Archange Touadéra a appelé Moscou à la rescousse quand les rebelles progressaient rapidement en direction de Bangui en décembre 2020. 

Des militaires russes ont débarqué par centaines, venant renforcer des centaines d’autres présents depuis 2018. 

Les groupes armés, qui occupaient alors les deux tiers de la Centrafrique, ont rapidement été repoussés de la plupart de leurs fiefs, mais ils continuent de mener des actions de guérilla sporadiques contre les militaires et leurs alliés, notamment entre Bossangoa et la frontière tchadienne. 

Certains médias mainstream tentent maintenant d’imputer la responsabilité au Tchad, et ce n’est pas la première fois. Ils affirment que les relations sont tendues entre le Tchad et la Centrafrique. Bangui reproche à N’Djamena de laisser des groupes armés utiliser son territoire comme base de repli et d’avoir accordé l’asile à leur principal chef, l’ex-putschiste François Bozizé soutenu par la France. Mais est-ce réellement N’Djamena qui abrite Bozizé ou bien ce sont les Français militairement présents au Tchad ?  

Fin mai 2021, le Tchad avait accusé l’armée centrafricaine d’avoir tué six de ses soldats, dont cinq ‘enlevés et exécutés’, dans l’attaque d’un poste frontalier sur son territoire. N’Djamena avait parlé de ‘crime de guerre’. Et en décembre 2021, des militaires des deux pays avaient échangé des tirs de part et d’autre de la frontière et un soldat tchadien avait été porté disparu. 

La tentative de semer la zizanie entre la Centrafrique et le Tchad a toujours été un échec. Cet aéronef a clairement tenté de relancer des brouilles entre N’Djamena et Bangui. Pour beaucoup, c’était un avion français qui aurait commis ce méfait, mais les autorités centrafricaines sont en train de mener l’enquête. Une affaire à suivre... 

3- Burkina : une tentative de coup d’État ?

Un audio faisant état d’une tentative de coup d’État contre le capitaine Ibrahim Traoré circule depuis hier sur les réseaux sociaux au Burkina Faso. 

Le bras financier de ce énième coup d’État serait un opérateur économique du pays, selon l’audio. 

Ce mardi 29 novembre 2022, des jeunes se sont regroupés à la place de nation pour, disent-ils, dire ‘non au coup d’État’. 

‘Savane FM a parlé de cet audio, d’autres médias également en parlent. Cela veut dire que c’est vrai. En Afrique, on dit très souvent qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Coup d’État dans un coup d’État, dans un autre coup d’État, on en veut plus’, a répondu Souleymane Ouédraogo. 

Il a soutenu que leur présence à la place de la Nation vise non seulement à dissuader les détracteurs du capitaine Ibrahim Traoré, mais aussi à dire au président de la transition qu’ils sont mobilisés derrière lui. 

Des milliers de personnes ont manifesté, ce lundi à Ouagadougou, en soutien au président Ibrahim Traoré visé, selon eux, par un complot. 

Les manifestants ont dit disposer d’informations sur une présumée ‘une tentative de déstabilisation’ du pouvoir en place. 

‘Nous ne voulons plus de coup d’État. Et toute personne qui va tenter deviendra président, mais ne gouvernera pas’, a affirmé un porte-parole des manifestants. 

Plusieurs éléments audiovisuels et circulant sur les réseaux sociaux font état de tentative de sabotage des actions du capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis début octobre 2022 après la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba. 

Réunis à la Place de la nation, les jeunes ont exigé des assurances que le Capitaine Traoré était bien en sécurité. Ils ont appelé les Ouagalais à les rejoindre dans les rues pour soutenir le président de la transition. 

‘Nous sommes ici pour avoir la confirmation que le capitaine Ibrahim Traoré va bien et nous y resterons jusqu’à ce que nous ayons des informations’, a insisté M. Nongana. 

Depuis fin septembre 2022, des jeunes manifestent régulièrement pour apporter leur soutien au nouvel homme fort du pays. À la mi-octobre, plusieurs personnes avaient battu le pavé pour exiger que le capitaine Ibrahim Traoré soit désigné Chef de l’État à la veille des assises nationales au sortir desquelles, il a été maintenu à la tête du pouvoir pour une transition de 21 mois. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV