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Zoom Afrique du 7 novembre

Zoom Afrique du 7 novembre

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Les titres de la rédaction :

  • L'Iran se rapproche davantage de l'Afrique 
  • Burkina Faso : le gouvernement condamne le traitement « léger » du sujet des supplétifs de l’armée par des médias étrangers
  • Dix-neuf personnes ont été tuées dans l'accident d'un avion, qui s'est abîmé dans le lac Victoria, en Tanzanie, en phase d'approche de la ville de Bukoba
  • Mali : Casques bleus blessés dans des attaques à la bombe artisanale
  • Côte d'Ivoire : clôture du 3ᵉ Forum pour l'Investissement en Afrique (AIF), 63,8 milliards de dollars d'intérêts de financement récoltés au cours de la seule année 2022

 

Les analyses de la rédaction :

1. France : le racisme anti-africain en plein essor !

Un député français a tenu, ce jeudi 3 novembre, des propos racistes envers un autre député. La séance de l’Assemblée nationale a été interrompue. 

Jeudi 3 novembre, en pleine promotion d’un projet de loi restrictif sur l’immigration, le gouvernement français fait face aux députés. En présence de la Première ministre, Élisabeth Borne, un élu du parti La France insoumise prend la parole. Au micro, il évoque la situation de migrants actuellement bloqués sur un bateau humanitaire en Méditerranée. Un autre député lance soudain : « Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique ! »… 

Au-delà de la trivialité de la saillie de Grégoire de Fournas et du non-respect du protocole de prise de parole, deux détails rendent immédiatement la situation plus que « malaisante ». Premier point : né dans la ville française de Villiers-le-Bel, le député se nomme Carlos Martens Bilongo et a des parents d’origine congolaise et angolaise. Second point, c’est que certains médias font un focus sur la langue française en mettant en avant le caractère ambigu de la phrase, en pointant du doigt que si la phrase au singulier visant donc directement le député ou alors si la phrase était au pluriel, elle viserait alors les migrants coincés sur le fameux bateau. Comme si cela changeait énormément ! Après la suspension de la séance des questions au gouvernement, et sans doute après un petit calcul stratégique, le député crieur refusera de présenter ses excuses à son collègue qu’il dira tout autant que lui « légitime » à siéger. Il dénoncera une « manipulation ». Il affirmera avoir bien formulé sa phrase au singulier, mais en évoquant le bateau qui devrait, selon lui, faire demi-tour vers le continent africain.  

Mais comme le dit le député Bilongo, « ma personne a été attaquée, mais aussi les personnes qui me ressemblent. Des millions de Français ont été attaqués hier. En 2022, nous ne devons pas laisser place à ces idées ». 
Voici la sanction : l’Assemblée nationale française a voté vendredi l’exclusion pour 15 jours du député ayant tenu ces propos. 

Elle est belle la France d’aujourd’hui. Bien que ces propos aient été choquants, cela ne surprend pourtant pas beaucoup d’Africains. En effet, en demandant l’avis de certains Africains concernant ces propos, ils ont été unanimes en affirmant que ces propos reflètent simplement le mépris que les oligarques français ont pour les Africains, que ce soit envers un député français, les migrants qui sont obligés de fuir leur pays d’origine malgré eux ou encore les Africains en général. Donc, ce député n’a fait que dire quelque chose tout haut alors qu’en réalité, cela reflète seulement une pensée déjà existante depuis longtemps. 

À travers le monde, on constate que les Africains sont toujours autant méprisés peu importe leur statut social. Ils sont constamment réduits à leur couleur de peau comme s’ils étaient encore coincés au 19e siècle. Ce qui est frappant c’est tout de même les fameuses sanctions, car peu importe les cas, une fois que cela touche les Africains, les sanctions sont extrêmement légères ou même inexistantes. 15 jours de suspension pour ce député français et seulement un questionnement concernant sa démission. Ou alors, des acquittements pour des policiers ayant abattus des Afro-Américains ou même aucun commentaire concernant le comportement des douaniers polonais-ukrainien envers les Africains qui fuyaient la guerre en Ukraine et on en passe. Le traitement reste le même, un mépris total et une absence de sanction concernant les accusés. Que se passerait-il si la situation était inversée ? Des députés africains qui tiendraient des propos similaires concernant les immigrés français en Afrique ? Quelles seraient les sanctions à ce moment-là ? 

2. RDC : L'armée russe débarque ?

La RDC va-t-elle franchir le pas ? Mardi 1er novembre, Patrick Muyaya, ministre congolais de la Communication et des médias ainsi que porte-parole du gouvernement, a souligné au cours du briefing (son programme hebdomadaire avec la presse) que le gouvernement congolais qui entretient encore des rapports diplomatiques avec la Russie n'est pas dans une option de conclure un accord avec cette dernière sur l'achat d'armes et d'hélicoptères. Selon lui,  il y a néanmoins eu une entreprise russe à l'époque du ministre Aimé Ngoy Mukena, qui voulait offrir ses services aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), mais les démarches n'avaient pas abouti entre les deux parties.

Et le ministre d’ajouter : « Sur la question russe, il n'y a rien à nier parce qu'il n'y a pas d'accord qui a été signé. Je pense qu'il y a eu une mise au point qui avait été faite au niveau du ministère de la Défense nationale et anciens combattants, et si je peux me permettre d'aller dans le détail, il y a eu des contacts à l'époque du ministre Aimé Ngoy Mukena (ancien ministre de la Défense nationale et anciens combattants) avec une société russe qui voulait fournir des services aux FARDC, mais c'est une démarche qui n'a pas abouti et cela se faisait dans un contexte où nous n'étions pas encore dans une situation de guerre entre la Russie et l'Ukraine »,

Et le ministre a poursuivi : « C'est dans ce même ordre que je pense que les Russes avaient fourni une assistance militaire aux FARDC, mais cela en février 2021. Ça a été notifié par les Russes aux Nations-Unies, c'est justement ce régime d'embargo que nous combattons parce que chaque fois que nous recevons des armes, ces armes-là doivent être tracées, on doit savoir d'où elles viennent. La RDC ne peut pas recourir à une milice pour combattre d'autres milices ».

Mais ces propos tenus il y a une semaine par le ministre congolais, datent bien avant que le président Tchisekedi jette un méga pavé dans le marre et prenne l’Occident de cours en annonçant la création d’une force populaire à l’image des groupes d’autodéfense au Sahel  quitte à se moquer de l’ONU et de ses soi-disant forces de maintien de la paix qui ne font en Afrique que de semer la terreur sous le masque de la paix. Et c’était surtout avant que la jeunesse congolaise réponde par un méga « Oui » à cet appel. En effet l’appel du président a  été largement entendu. Depuis le jeudi 3 novembre, et l’appel lancé aux jeunes du pays de se mobiliser et de constituer ce qu’il a appelé des groupes de vigilance face au M23 et ses alliés, les mobilisés ne cessent de faire la queue.  

Près d’un millier de jeunes Congolais se sont portés volontaires pour s'enrôler dans l'armée et combattre les rebelles du M23 qui gagnent du terrain dans l'est de la République démocratique du Congo. « Depuis ce matin, nous sommes au-delà de 800 jeunes garçons et filles qui ont répondu présents à l'appel du chef de l'État », a déclaré samedi le Colonel Ndakala Faustin, directeur chargé du recrutement au sein de l'armée dans la province du Nord-Kivu. Et d’ajouter : « La guerre que nous impose le président Paul Kagame est une guerre purement de survie du Rwanda, car lorsque l'insécurité s'installe au Nord-Kivu, Kagame tire des dividendes avec ses usines de minerais ».

Et on ajoute à cette parole éminemment véridique, la part de l’Occident, particulièrement en manque depuis que la Russie lui mène la guerre en Ukraine le privant de ses ressources de matières premières. Ce qui fait que la guerre de la RDC est davantage contre cet Occident vorace qui pousse Kagamé, un président rwandais pantin connu pour ses liens viscéraux avec les colonialistes à agir contre la RDC. Alors que M Tchisekedi franchisse le second méga pas et reconnaisse que oui il a bien l’intention de s’armer comme le Mali auprès des Russes et que son armée n’a nullement besoin de mercenaires étrangers pour défendre son peuple et que toutes ces pressions qu’a exercé sur lui l’axe US/OTAN, il s’en fiche puisque son peuple est derrière lui !

3. Où va la Guinée équatoriale? 

En Guinée équatoriale, la campagne présidentielle a débuté ce jeudi 3 novembre. Deux opposants, Buenaventura Monsuy Asumu et Andrés Esono Ondo, ont été autorisés à participer face au président sortant, Teodoro Obiang, qui a officialisé sa candidature en septembre. Au pouvoir depuis 43 ans, il brigue un sixième mandat consécutif.

Les autorités équato-guinéennes ont décidé de fermer leurs frontières terrestres, à compter du 31 octobre, et lancé une vaste opération d'expulsions des « étrangers en situation irrégulière », a-t-on appris de sources concordantes.

Dans quelle situation se trouve-t-elle la Guinée ?

Réponse avec Luc Michel, géopoliticien

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SOURCE: FRENCH PRESS TV