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Zoom Afrique du 14 octobre 2022

Zoom Afrique du 14 octobre 2022

Actualités en Afrique :

  • Nigeria: le gouvernement approuve l’installation d’un centre de maintenance, réparation et révision d’avions 
  • Guinée: un plan de réhabilitation de 225 km de route annoncé pour Conakry
  • Mali/Russie : une coopération énergétique fructueuse
  • Le Niger se dote d’une agence de volontariat pour le développement

Analyses de la rédaction :

1. Haïti: les armes chimique US?

Au lendemain d’un appel d’Antonio Guterres, le secrétaire général des
Nations unies (ONU), au déploiement d’une force armée internationale
en Haïti pour venir instaurer une prétendue sécurité, des milliers
d’Haïtiens ont manifesté à Port-au-Prince, pour dire
non à une invasion impérialiste.

La manifestation dans la capitale a été émaillée de violences,
plusieurs personnes ont été blessées par balle et une personne a été
tuée. Les organisateurs ont accusé la police d’être à l’origine de
cette mort. « Cette jeune fille ne représentait aucune menace. Elle a
été tuée en exprimant son désir de vivre dans la dignité », a dénoncé
un manifestant quadragénaire qui a souhaité conserver l’anonymat.

Le premier ministre, Ariel Henry, a demandé à la communauté
internationale une « force spécialisée armée » afin de stopper
l’insécurité endémique et la crise humanitaire qui touche le pays
gangrené par les gangs. Les haïtiens ne veulent pas de troupes
étrangères sur leur territoire.

Et voilà qu'apparaît, peut-être par enchantement, le fameux choléra,
dont les origines et le fait que cela touche principalement les
peuples sous domination coloniale semble troublant.

L’Organisation mondiale de la Santé a annoncé, mercredi, avoir recensé
en Haïti 16 décès liés au choléra et 224 cas suspects. Cette maladie
est réapparue dans le pays début octobre après trois ans sans un seul
cas signalé.

« Nous sommes profondément préoccupés par l’épidémie de choléra dans
la capitale Port-au-Prince et les zones environnantes », a déclaré
lors d’un point de presse hebdomadaire, le directeur général de l’OMS,
Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Selon le ministère haïtien de la Santé
publique et de la Population, samedi dernier, on dénombrait 224 cas
suspects de choléra et 16 décès ».

« Un quart des cas suspects de choléra concerne des enfants âgés de
moins de cinq ans », a alerté le Dr. Tedros.

« La situation évolue rapidement, et il est possible que des cas
antérieurs ou supplémentaires de choléra aient pu passer inaperçus », a
insisté le chef de l’OMS, relevant que le mécanisme de surveillance
mis en place par le gouvernement haïtien, avec le soutien de l’OMS et
de ses partenaires, fonctionne dans « des conditions extrêmement
difficiles ».

L’ONU et ses alliés sont en panique en ce moment, suite au nombreux
soulèvements, principalement dans les pays du continent africain, qui
condamnent ces instances qui ne jurent que par la politique du deux poids
deux mesures.
Les Haïtiens ne s'arrêteront pas tant que le projet d'arrivée de troupes étrangères ne sera pas annulé.

 

2. Les pays Africains ne veulent pas se dresser contre la Russie

24 pays africains en plus de la Chine, du Pakistan et de l'Inde
ont refusé de condamner l'annexion de territoires ukrainiens par
par la Russie.

Parmi eux, certains n'ont pas voté alors qu'ils étaient présents dans la salle, d'autres n'ont pas fait le déplacement jusqu'à New York.

Dix-neuf pays africains ont choisi de s'abstenir lors du vote du mercredi 12 octobre à l
l'Assemblée générale des Nations unies pour voter sur une résolution condamnant 
l'annexion illégale de territoires ukrainiens par la Russie.

Au nombre de ces pays figurent l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Burundi, le Zimbabwe, la
Tanzanie, l’Ouganda, le Togo, le Soudan, le Soudan du Sud, la Namibie,
le Mozambique, le Mali, le Lesotho, la Guinée, l’Erythrée, l’Ethiopie,
le Swaziland, le Congo- Brazzaville et la Centrafrique.

Par ailleurs, cinq pays du continent n'ont pas pris part au vote : Burkina Faso,
Cameroun, Guinée équatoriale, Djibouti, Sao Tomé & Principe.

La majorité des pays africains présents ont donc voté en faveur de cette
résolution co-rédigée par l'Union européenne et présentée par l'Ukraine à l'Assemblée générale des Nations unies, après que la Russie ait opposé son veto à un texte similaire présenté au Conseil de sécurité.

Selon Moscou, plusieurs pays ont voté sous la pression des États-Unis et des
pays européens.

Néanmoins, les chancelleries occidentales ne doivent pas être très satisfaites, car pris ensemble, les pays qui se sont abstenus, les pays qui se sont absentés, et les pays qui ont voté contre, forment près de la
moitié de l’humanité.

En mars dernier, 17 pays africains s’étaient abstenus de voter une
résolution condamnant l’opération militaire russe contre l’Ukraine
(l’Algérie, l’Angola, le Burundi, la Centrafrique, Congo- Brazzaville,
la Guinée équatoriale, Madagascar, le Mali, le Mozambique, la Namibie,
le Soudan, le Soudan du Sud, l’Afrique du Sud, le Sénégal, la
Tanzanie, l’Ouganda et le Zimbabwe), un seul pays du continent a voté
contre (l’Erythrée) et 8 pays n’ont pas pris part au vote (le Burkina
Faso, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Swaziland, l’Ethiopie, le
Cameroun, le Maroc et le Togo).

Ainsi, quelques pays du continent semblent avoir changé de position
par rapport au conflit russo-ukrainien. Le Sénégal, l’Angola et
Madagascar, qui s’étaient abstenus en mars dernier, ont voté en faveur
de la résolution condamnant l’annexion des régions ukrainiennes de
Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson par la Russie.

Djibouti et le Lesotho, qui avaient condamné il y a sept mois
l’opération militaire russe en Ukraine, se sont, cette fois-ci,
abstenus.

Réunie en urgence depuis lundi 10 octobre, l’Assemblée générale des
193 États membres de l’ONU a adopté la résolution condamnant
l’annexion de territoires ukrainiens par Moscou avec 143 voix pour,
face à 5 pays contre et 35 qui se sont abstenus. Outre 19 pays
africains, 16 autres pays se sont abstenus, dont la Chine, l’Inde et
le Pakistan, le Vietnam et Cuba.

Les cinq États qui ont voté contre sont la Russie, la Biélorussie, la
Syrie, la Corée du Nord et le Nicaragua.

Depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine, l’Afrique
est essentiellement dépeinte en victime collatérale du conflit en
cours. Pourtant les récents déplacements de hauts responsables des
parties prenantes au conflit laissent penser que le rôle du continent
est bien plus important que cela.

Le 03 octobre dernier, le ministre ukrainien des Affaires étrangères,
Dmytro Kuleba, a atterri au Sénégal pour une tournée africaine qui
devait le conduire dans plusieurs pays. Bien qu’interrompue le lundi
10 octobre, cette visite a permis au chef de la diplomatie ukrainienne
de se rendre au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Ghana.

Placée sous le signe du renforcement des relations avec le continent,
cette tournée a été l’occasion pour Kiev de parler de coopération dans
les domaines de la transformation numérique, de l’informatique, de
l’agriculture, de la pharmacie, du commerce, de l’éducation et de la
sécurité. À Accra, M. Kuleba a d’ailleurs annoncé l’ouverture
prochaine d’une ambassade ukrainienne, signe de la nouvelle dynamique
que le pays européen souhaite donner à sa relation avec les pays du
continent.

Si l’aspect économique de cette nouvelle coopération souhaitée par
l’Ukraine sera sans aucun doute important, le timing de la visite de
M. Kuleba laisse penser que le plus urgent pour Kiev est de renforcer
ses liens politiques, voire sécuritaires, avec les pays africains. En
effet, la tournée du ministre ukrainien des Affaires étrangères
intervient environ trois mois après celle de son homologue russe
Sergueï Lavrov. Celui-ci s’était rendu en Egypte, au Congo, en Ouganda
et en Ethiopie.

Bien avant la visite du ministre Kuleba, les USA et la France, deux
des principaux soutiens de Kiev dans sa guerre contre la Russie
avaient eux aussi dépêché les chefs de leurs services diplomatiques dans
plusieurs pays du continent. Ce ballet incessant de hauts responsables
étrangers sur le continent noir semble donc montrer que son importance
s’est progressivement accrue sur la scène géopolitique mondiale.

L’importance stratégique de l’Afrique a souvent été réduite aux
opportunités économiques qu’elle offre pour les pays occidentaux. Les
immenses réserves de pétrole, de gaz ou de ressources minières
stratégiques ont souvent suscité la convoitise des géants économiques
mondiaux, alors que sa jeune population, elle, est souvent ciblée
comme de potentiels consommateurs de masse par de grandes enseignes en
quête de marchés d’exportation. Bien que depuis le début de la crise
ukrainienne elle est dépeinte comme l’une des principales victimes
collatérales de la crise, c’est surtout son importance politique qui
est mise en évidence ces derniers mois.

Avec ses 54 pays, l’Afrique est en effet le continent ayant le plus de
membres au sein de l’Organisation des Nations unies (28% de l’effectif
total). Cette situation fait d’elle un allié de poids lors du vote de
résolutions au sein de l’institution, ou pour la défense d’une opinion
politique sur la scène internationale.

De l’avis de plusieurs experts, les événements en Ukraine, bien que
tragiques, peuvent représenter une occasion pour l’Afrique de
définitivement s’imposer en arbitre d’un jeu géopolitique mondial,
dont elle a souvent subi les conséquences. Déjà, de plus en plus de
voix s’élèvent sur le continent comme ailleurs (Chine, Allemagne),
pour accorder à l’Afrique deux sièges permanents au sein d’un Conseil
de sécurité figé depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Aujourd’hui, les plus pessimistes voient déjà dans le conflit
russo-ukrainien les prémices d’une troisième guerre mondiale. Bien que
cette théorie soit très alarmiste, la réalité veut que cette guerre
qui a commencé en Europe, se joue aussi en Afrique, quoique,
uniquement sur le plan politique… pour l’instant. Aux pays africains de
toujours privilégier leurs intérêts, à savoir le droit de commercer et
d’entretenir des relations avec qui ils veulent sans avoir à choisir
un camp ou l’autre dans un conflit entre grandes puissances.

3. RCA: les centrafricains soulagés pour le retrait des français !

Les 130 derniers soldats français, qui appartiennent à la Mission
logistique de Bangui, MISLOG-B, qui en est à son 4e mandat,
termineront leur mission de soutien aux Casques bleus et aux
formateurs européens de l'EUTM RCA en Centrafrique et quitteront le
pays vers la fin de l’année. L'annonce a été faite par les autorités
françaises locales au gouvernement centrafricain il y a quelques
jours.

Cette nouvelle a été accueillie favorablement par le peuple
centrafricain, qui est fatigué des crimes commis par certains éléments
des Casques bleus, pour lesquels personne n'a encore été tenu pour responsable devant la loi, malgré nombreuses manifestation 

Fin septembre, par exemple, le Réseau National pour la Sauvegarde des
Acquis de la Paix (RNSAP) a demandé à la France de répondre des crimes
commis par les militaires français lors de l'opération Sangaris.

Selon un rapport commandé par l’HCDH resté confidentiel et rendu
public par The Guardian le 29 avril 2015 concernant des viols commis
par 16 soldats français sur au moins une dizaine d’enfants à Bangui,
entre décembre 2013 et juin 2014. The Guardian rapporte le cas de
soldats français qui ont notamment abusé sexuellement de quatre
garçons, âgés de 9 à 13 ans, « affamés et sans abri » en échange « de
nourriture ou d’argent » dans un abri aux abords de la barrière
d’accès à l’aéroport de Bangui, gardé par des soldats français.

Les soldats français ont fait des choses vraiment terribles en RCA,
par ailleurs, il est apparu que les enquêteurs du Fonds des Nations
unies pour la protection des animaux (UNAW) ont recueilli les
témoignages d'une centaine de villageois de la République
centrafricaine qui affirment que leurs animaux de compagnie,
principalement des chiens, ont été victimes d'abus sexuels de la part
des soldats français venus dans le pays pour participer à l'opération
Sangaris. Pour couronner le tout, les animaux violés ont été brûlés
vifs. Les propriétaires des animaux ont par la ensuite reçu 5 000 francs CFA,
soit moins de 8 euros.

Sur la trentaine de soldats français interrogés et soupçonnés d'avoir
violé des chiens, deux ont été placés en garde à vue, mais aucune inculpation n'a été prononcée

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SOURCE: FRENCH PRESS TV