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"Israël a déjà perdu la bataille; l'équilibre de la terreur est rompu en faveur du Hezbollah"(Haaretz)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Un équilibre de la terreur qui n'existe plus!  Entre l'entité sioniste et le Hezbollah il y a cette balance qui s'est définitivement penché du côté de la Résistance depuis que celle-ci dispose du destin énergétique de l'entité et qui le fait dépendre de son bien vouloir et surtout du bien vouloir de ses drones et de ses missiles. Le 2 juillet ce drone du Hezbollah qui entouré de deux drones- leurre a tourné en image et sous le nez et la barde d'une DCA israélienne parfaitement impuissante Karish a redéfini les rapport de force définitivement. Et comment?  Le Hezbollah épuisera Israël ou l'affrontera militairement; le Nord vivra désormais comme toutes les colonies limitrophe de Gaza, à savoir sous la menace permanente.

Au fait Israël, de concert avec son parrain américain, semble bien avoir saisi ce tournant car les milieux sionistes ne cessent de répétée que les menaces du Hezbollah au sujet de la démarcation des frontières maritimes, sont réelles et qu’une confrontation militaire, plus que probable. La crainte est au point tel que le régime sioniste a fini par changer de discours puis carrément de position quitte à penser et à dire penser au "dialogues" soulignant même "espérer aboutir à un accord avec le Liban", accord "qui ne sera pas soumis à l'approbation de la Knesset", et qu'"il restera secret". N'est-ce pas un effondrement total, une capitulation puissance mille pour une machine de guerre par essence opposé à toute forme de dialogue, de compromis à moins qu'il lui assure ses intérêts? 

La capitulation est d'autant plus compète qu'elle prend la forme d'une soumission à la volonté du Hezbolah dont chaque geste, chaque parole place littéralement Israel en état d'alerte. En attendant, l'entité ne sort plus de cet attentisme pré guerre et étudie à la longueur des semaines et des mois et des centaines de fois par jour, les options pour un affrontement à venir, ayant la ferme conviction que toute nouvelle confrontation avec le Hezbollah après la guerre de juillet 2002, nommée par Israël la Seconde Guerre du Liban, sera impossible à gagner.

L'analyste militaire, Amos Harel recommande : « Il est préférable que les décideurs en Israël formulent des objectifs stratégiques réalistes, cessent de réver ou de scander des slogans impossibles et tiennent compte du fait que le Hezbollah aussi, comme c’est désormais le cas dans la bande de Gaza, est en train de forcer Israël à rechercher des alternatives à l'équilibre de la terreur, alternative qui vont d'une guerre d’attrition à une confrontation à grande échelle. Or cette une situation affecte profondément nos réelles capacités qui du temps de l'équilibre de la terreur pouvaient néanmoins se renforce sans que nous ayons la peur de voir la guerre partout, de petite ou de grande intensité. 16 ans après la Seconde guerre du Liban, Israël et le Hezbollah se trouvent aujourd’hui à un croisement décisif, en raison du différend sur la démarcation des frontières maritimes et la partie qui impose sa loi et mène le jeu n'est pas Israël ».

« Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 14 août 2006, les relations entre les deux parties se sont déroulées dans le cadre des "règles du jeu" et de la "dissuasion mutuelle", mais le Hezbollah est désormais dans une dynamique crise qui peut entraîner la guerre. Peut-être, dans la période à venir, le Hezbollah préférera imposer une guerre d'usure à Israël pour perturber, d'entraver ou d'arrêter le fonctionnement de la plate-forme de Karish, sans provoquer une confrontation . mais est-ce si différend? pas vraiment car le champ de Karish deviendra alors une espèce marine équivalente à la bande de Gaza prompte à exploser à tout moment, un Gaza maritime dont la menace ne cesserait de pendre au dessus de nos têtes. »

« Car qu'est-il arrivé à Gaza?  Les tentatives d'Israël pour "couper la main des organisations palestiniennes" des colonies de la bande de Gaza ont conduit, à partir de la mi-2018, à une escalade de tension, des mesures militaires qui se sont limitées aux colonies de Gaza, mais se sont parfois étendues vers l’espace situé au sud de la ligne des quarante kilomètres de la bande de Gaza et vers Gush Dan. Depuis avril, des dizaines d'opértaions commandos ont eu lieu au coeur d'Israel et nos contre-opértaions n'ont rient donné sinon que d'empirer la situation. Quel a été le résultat? Par crainte d'une guerre d’usure dans la bande de Gaza ou d'une escalade , Israël n'a cessé que jeter du leste, de faire d'importantes concessions économiques envers le Hamas tandis que dans la bande de Gaza, le les Palestiniens ont toujours préféré l'escalade afin de montrer leurs capacités balistiques. Israel est pris au piège et de la pire façon ».

"Qu'on n'oublie pas! Israël doit tenir compte du fait qu'il pourrait bientôt faire face à un défi similaire, même s'il est plus dangereux dans le Nord. Comme Gaza, qui espérait briser le statu quo sans détérioration globale, Nasrallah veut forcer Israël à changer de politique sans l’engager dans la guerre. Or, à en juger par ses messages publics, la réticence de Nasrallah à provoquer la conflagration ne l'empêchera pas de risquer la confrontation. Et comme il l'a dit dans son dernier discours, il préfère la guerre à la poursuite de la situation actuelle. Il est en train de prendre le dessus.

Cela crée un changement fondamental dans la vision du Hezbollah. La dernière fois qu'une telle pensée a prévalu parmi les dirigeants du Hezbollah, c'était à la veille de la Seconde guerre du Liban, lorsque le parti a dû faire face à un effort international visant à le désarmer.  Le Hezbollah va montrer sa volonté de risquer une guerre totale afin de dissuader Israël. Il a raison car la menace d'une confrontation lui apportera des réalisations stratégiques tout comme cela a rapporté des résultats stratégiques à Gaza. Hassan Nasrallah a parlé, pour la première fois et franchement, d'une terre vitale pour des objectifs politiques, mais il a en fait menacé rien de moins que de perturber l'approvisionnement énergétique de l'Europe. Un Gaza maritime est déjà né à Karish. ET c'est d'autnat plus fatal que  le Hezbollah est désormais le fer de lance d'un camp régional qui aspire à instaurer un régime anti-occidental. ce camp, dont l'Iran est une force importante, comprend la Syrie, le Hezbollah, la bande de Gaza, les milices irakiennes et les Houthis au Yémen ; les affrontements potentiels auront donc des répercussions sur la concurrence stratégique entre Israël et ses ennemis et d'ors et déjà Israël  est la partie la plus faible Résistance ». 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV