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L'Algérie fait un pas vers l'adhésion aux BRICS

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Coopération militaire BRICS/Alger? (Illustration)

Fin août, le Sénat brésilien a ratifié un accord de coopération en matière de défense avec l'Algérie, signé en 2018. Cette collaboration permettra l'échange d'informations entre les deux pays, ainsi que la formation de personnel et l'acquisition d'armes, d'équipements militaires et de systèmes d'armes.

En établissant des relations avec les BRICS, dont le Brésil fait partie, l'Algérie tente également de "se séparer de l'hégémonie occidentale", a déclaré à Sputnik le spécialiste de la défense Danilo Bragança, de l'Université fédérale de Fluminense.

"Il s'agit notamment des pays européens ayant accès à la Méditerranée, la France, l'Espagne et l'Italie, dont l'héritage s'est matérialisé par la colonisation brutale qui a conduit à la guerre d'Algérie", a expliqué Bragança.

Pour le pays d'Amérique latine, il s'agit également "d'un accord important qui permet au Brésil d'entrer dans une région stratégiquement importante : la Méditerranée, l'Afrique du Nord et l'Europe du Sud".

L'expert estime que l'expansion du réseau des BRICS reflète la transformation de son format : ce groupe de cinq pays devient une coalition qui se positionne comme "une alliance mondiale de plus grande envergure".

Le fait que l'Algérie veuille rejoindre les BRICS montre que ce pays commence à s'éloigner de l'Europe en renforçant ses relations avec la Chine, le Brésil et l'Inde.

"Les principaux enjeux des prochaines années pour la diplomatie algérienne sont l'expansion des BRICS, le déplacement du centre de la diplomatie nord-africaine, et même du continent africain dans son ensemble, vers des blocs plus proches de la Chine et du Brésil", résume Bragança.

L'ambassadeur de Russie en Algérie, Valerian Shuvaev, a déclaré que Moscou ne s'opposait pas à la volonté de l'Algérie de rejoindre le groupe des BRICS, rapporte le jeudi 8 septembre le quotidien arabophone El-Khabar.

Alors que la diplomatie algérienne tente d'établir de nouveaux partenariats en rejoignant les BRICS, la Russie a donné son feu vert dans cette affaire en annonçant qu'elle ne s'oppose pas à cette mesure algérienne. 

"La Russie n'a aucune objection à la volonté de l'Algérie de rejoindre le groupe des BRICS, et le président Tebboune a écrit au président Poutine à ce sujet", a déclaré Shuvaev lors d'une conférence de presse au siège de l'ambassade de Russie en Algérie, selon les mêmes médias.

Le diplomate russe a déclaré que la visite du président Tebboune en Russie avant la fin de l'année fait l'objet actuellement de discussions préliminaires. Valerian Shuvaev a révélé que des événements importants attendent les relations bilatérales entre les deux pays jusqu'à la fin de l'année.

Il a ajouté : "Nous cherchons à élargir les domaines de la coopération civile entre l'Algérie et la Russie, et nous travaillons dur pour renforcer le partenariat dans le domaine de l'énergie, des mines, de l'industrie et de la recherche scientifique", selon la même source.

Le président Abdelmadjid Tebboune avait précédemment déclaré que l'Algérie était prête à rejoindre l'organisation "BRICS".

Les BRICS, une organisation économique internationale, comprennent aujourd'hui la Russie, la Chine, le Brésil, l'Inde et la République d'Afrique du Sud.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV