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Guerre: l'arrêt de tout travaux d’exploitation

Une plateforme offshore israélienne figurant comme la cible de missile de la Résistance libanaise. (Capture d'écran)

« Par crainte des menaces du secrétaire général du Hezbollah, Israël a reporté l’extraction du gaz et des raisons techniques ne sont qu’un prétexte », c’est ce qu’a reconnu un expert sioniste.

Alors que les autorités de Tel-Aviv tentent de faire semblant que leur volonté de s’entendre avec le Liban concernant le dossier de la démarcation des frontières maritimes n’est pas due à leur peur du Hezbollah, les milieux et experts de ce régime soulignent qu’Israël a pris au sérieux les menaces de Seyyed Hassan Nasrallah.

Udi Siegel, présentateur de la télévision du régime sioniste a déclaré à ce propos que « le Premier ministre Yaïr Lapid veut dire qu’il cherche à trouver un accord avec le Liban, mais pour le moment, il semble qu’Israël ait écouté les menaces de Nasrallah et qu’il n’extraie pas de gaz du champ Karish ».

Dans ce contexte, Zvi Yehezkeli, expert des affaires arabes à la chaîne 12, a annoncé : « J’ai compris de la déclaration du Premier ministre que l’arrêt d’extraction de gaz n’est pas dû à des raisons techniques, au contraire, les menaces de Nasrallah ont eu un grand impact sur Israël, et les problèmes techniques ne sont qu’une excuse. »

Vidéo: Ce samedi 17 septembre, un groupe de plongeurs, affilié au Hezbollah libanais, a mené une opération amphibie de 18 heures dans la zone côtière d’al-Jiyeh au sud de la province de Beyrouth

« Oui, Israël voulait l’extraction du gaz et un accord avec le Liban, mais cela ne s’est pas produit. Des contacts ont été établis pour accélérer l’accès à un accord avec le Liban », a-t-il ajouté.

Dans des propos sans précédent, qualifiés par les médias sionistes d’inhabituels, le porte-parole du cabinet israélien a fait état de la volonté de Tel-Aviv de parvenir à une solution avec le Liban sur la démarcation des frontières maritimes.

Cependant, la tension et les divergences entre les responsables sionistes ne cessent de s’intensifier et ils n’ont pas été en mesure de prendre une position unifiée face aux menaces de Seyyed Hassan Nasrallah.

« Nasrallah est la menace la plus importante pour les institutions militaires et de sécurité d’Israël, par conséquent, de hauts officiers de l’armée sont chargés de le surveiller tout le temps », a déclaré Israel Ziv, officier de réserve de l’armée israélienne.

« Avant tout, Nasrallah doit être pris au sérieux, il tient parole toujours et on ne comprend jamais ses intentions », a ajouté ce général sioniste.

Le discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion d’Arbaïn était très différent de ceux précédents, non seulement par des messages fermes adressés aux parties libanaises, régionales et internationales, mais aussi par un état de colère annonçant que sa patience s’épuise et que la guerre pour la libération des gisements gaziers et pétroliers du Liban risque de s’éclater à tout moment et de se transformer en une guerre régionale dont on voit les signes en Irak, en Syrie et au Yémen.

« Nous ne cherchons aucune escalade, mais nous voulons que le Liban extraie du gaz ; nos yeux et nos missiles sont rivés sur Karish ; les Israéliens, les Américains et leurs alliés ont suffisamment de données sur le sérieux de la Résistance qui est prête à faire face à toute confrontation », a déclaré le secrétaire général du Hezbollah lors de son discours prononcé à l’occasion d’Arbaïn.

Cela intervient alors que l’ambassade d’Iran a révélé que « les navires chargés de carburant iranien se dirigeront vers le Liban d’ici deux semaines et accosteront dans un port spécifié par la partie libanaise ».

Selon la chaîne Al-Manar, l’Iran a informé, ce mardi 20 septembre, la délégation libanaise de son accord sur la fourniture de 600 000 tonnes de carburant au Liban, répartie sur 5 mois.

Vidéo: l'arrivé des convois des camions-citernes transportant du pétrole iranien au Liban, le 16 septembre 2021. ©Tasnim News

Une délégation libanaise officielle se trouve depuis samedi dernier en Iran. La délégation était chargée d’examiner le dossier de l’électricité et du carburant et de ce que l’Iran pouvait fournir au Liban dans ce domaine.

Lundi 19 septembre, l’ambassade d’Iran à Beyrouth a déclaré à Al-Manar que la délégation libanaise a mené des pourparlers avec les responsables concernés auprès des ministères iraniens de l’Énergie et du Pétrole.

Et d’ajouter : « Trois sujets figuraient à l’ordre du jour des discussions entre les deux parties : Primo, l’aide au Liban dans le domaine du carburant, selon ce qui a été convenu avec le Premier ministre intérimaire Najib Mikati et le ministre de l’Énergie Walid Fayyad. Secundo, la réparation des réseaux électriques et le tertio, la construction des centrales électriques ».

La chaîne de télévision Al-Manar a rapporté que Téhéran avait proposé 600 000 tonnes à livrer sur cinq mois. Une source du ministère de l’Énergie a confirmé le montant et a déclaré que l’accord serait probablement finalisé le lendemain.

Vidéo: l'arrivé des convois des camions-citernes transportant du pétrole iranien au Liban, le 16 septembre 2021. ©Tasnim News

Nous avons envoyé une délégation technique à Téhéran et ils étudient les détails », a déclaré mardi à Reuters un porte-parole du ministère de l’Énergie.

Le Liban et l’Iran discutent également de la construction de nouvelles centrales électriques et de la réparation des réseaux électriques, a indiqué l’ambassade d’Iran.

S’exprimant lors d’une conférence de presse lundi, Nasser Kanani, porte-parole de la diplomatie iranienne a clairement indiqué que l’Iran et le Liban étaient engagés dans des négociations sur un ensemble de propositions pour la fourniture d’énergie à l’État libanais.

« Les relations entre l’Iran et le Liban sont amicales et l’Iran a toujours essayé de jouer son rôle constructif pour aider à résoudre les problèmes du Liban », a-t-il ajouté, sans manquer d’ajouter qu’aider les amis à régler leurs problèmes économiques fait partie de la politique de principe de l’Iran.

« À la demande du gouvernement libanais, l’Iran s’est dit prêt à envisager des solutions d’assistance économique au Liban. Les négociations sont en cours dans ce cadre », a expliqué le porte-parole.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV