TV

Coup de grâce anti-OTAN signé Gaza-Iran-Palestine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Au moins deux personnes ont été tuées et 16 autres blessées jeudi, lors d'une fusillade à Tel-Aviv, le 7 avril 2022. Reuters

Les échecs essuyés par les services de renseignement israéliens, notamment après la guerre de juillet 2006, sont devenus un des points faibles du régime sioniste. Ils ont débouché sur plusieurs licenciements des officiers de renseignement. Depuis, la situation ne fait que s’empirer et les fissures au sein du régime s’approfondissent.

Les services de renseignement israéliens ont mal évalué les actions du président russe, Vladimir Poutine, en Ukraine où se déroule une opération spéciale qui dure depuis huit mois. Les tensions entre Moscou et Tel-Aviv se sont donc accrues de façon spectaculaire et sont loin de s’estomper aussitôt. Elles se sont essentiellement traduites par une série de déclarations critiques. Par exemple, en mai dernier, un échange tendu a eu lieu entre le ministre des Affaires étrangères russe et son homologue israélien qui a frôlé la crise diplomatique.

Le dossier de la démarcation des frontières maritimes avec le Liban et Israël n’a pas non plus laissé de répit aux responsables israéliens. Les services de renseignement avaient négligé la sérieuse implication du Hezbollah libanais dans la défense des richesses pétrolières et gazières du Liban jusqu'à menacer Israël d’attaque militaire.

Le Hezbollah est imprévisible et le régime israélien semble avoir opté pour la retenue, craignant une flambée de la crise. D’ailleurs, Beyrouth avait assuré au médiateur américain Amos Hochstein qui mène le dossier, son adhésion à la 23e ligne frontalière et à l'ensemble du champ pétrolier de Qana, et de ne pas partager l'extraction de gaz et ses revenus avec Israël.

Cette succession de fiascos a finalement amené le régime de Tel-Aviv à former des commissions d’enquête pour remédier à ses failles ; car les dégâts générés par autant d’échecs politiques pèsent lourd.

On voit à quel point la qualité des services de renseignement israéliens est vitale pour garantir la survie de l’entité. Israël a besoin de connaître les projets militaires hostiles de ses adversaires. Mais son vrai problème ne réside ni dans l’obtention du renseignement ni dans sa qualité ou sa précision, mais plutôt dans son interprétation. Les analystes militaires ainsi que les chefs de l’armée étaient convaincus que les « Arabes n’allaient pas oser » s’en prendre ou attaquer Israël. Et la suite est bien connue : combien de fois Israël a été pris de court, pendant la guerre d’octobre 1973, le conflit avec le Liban en 2006, la guerre de onze jours en mai 2021, entre autres.

Le travail des commissions d’enquête relève donc du défi pour les autorités politiques et du Renseignement israéliens. Le résultat de leurs investigations amène parfois à des limogeages et à des remaniements car, les principaux responsables des mauvaises interprétations et évaluations du terrain sont précisément les officiers de renseignement.  

Mais au lieu de chercher de vraies solutions pour remédier aux défaillances de son système de sécurité, Tel-Aviv se contente de sanctionner ses propres agents et les échecs se succèdent.

Les limogeages entraînent généralement une fin de carrière. Amos Yadlin, chef de l'Institut de Tel-Aviv des études de sécurité nationale, a déclaré à cet égard qu’au lieu d’encourager les responsables du renseignement et de la sécurité israéliens, les commissions d'enquête les limogent et mettent fin à leur vie professionnelle.

Néanmoins, les indicateurs montrent que la formation des commissions d'enquête et leurs performances n'ont eu aucun impact positif sur le système de renseignement israélien. Le service de renseignement intérieur est toujours pointé du doigt, étant donné que les failles en matière de renseignement humain auraient empêché l'identification des menaces.

Aujourd'hui, la préoccupation la plus importante d’Israël est l’identification de la position du Hezbollah libanais dans le dossier de la démarcation de la frontière maritime. Le Shin Bet fait face aux lacunes de son réseau et a bien raison de craindre un scénario dangereux aux conséquences inconnues et désastreuses.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV