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Nouveaux conflits Arménie/Azerbaïdjan ou une guerre de diversion anti Russie, anti Iran?

La méga manoeuvre de l'armée de terre iranienne, début septembre/cap

Bataille de diversion ?! A peine 5 jours après avoir poussé l’Albanie, nid des terroristes armés de l’OMK à rompre ses liens avec l’Iran puis menacer ce dernier de l’article 5 dite de Défense collective de l’OTAN et assortir le tout par une énième sanction imposée au ministre iranien du Renseignement et ce sur fond des pourparlers de Vienne qui n’ont rien donné si ce n’est ce ridicule texte signé le trio européen qui témoins du terrorisme nucléaire contre Zaporijjia, en tient rigueur à l’Iran pour les «transgressions de règles nucléaires à venir » et alors même que l’axe US/OTAN se paie le luxe de simuler de remporter une victoire de taille dans l’est ukrainienne face une armée russe  qu’il dit être « en débandade », l’Atlantiste Aliyef et l’Atlantiste Pachiniyan engagent un énième conflit avec des pertes des deux côtés. Que s’est-il passé au juste ? Les médias mainstream affirment :

Vidéo: les blindés iraniens en route pour les frontières avec l'Arménie et l’Azerbaïdjan/twitter 

« Mardi matin, les médias locaux ont rapporté que l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont signalé de nouveaux affrontements frontaliers. Les combats, qui ont éclaté tôt mardi, 13 septembre marquent la dernière flambée entre les deux parties, qui ont mené une guerre en 2020 pour la région contestée du Haut-Karabakh. Les deux parties s’affrontent violemment. Les ministères azerbaïdjanais et arménien de la Défense ont confirmé que plusieurs points de la frontière ont été témoins d'échanges de feu. » Mais est-ce réellement un énième épisode du long et interminable conflit du Haut Kharabak dont le dernier embrasement remonte à 2020 et que la Russie avait bouclé à l’époque en déployant 12 000 soldats dans le Haut Kharabak ? Non. Et mille fois plus qu’une.

«  Ces attaques ont eu lieu sur le territoire de l'Arménie et en dehors de la région contestée du Haut-Karabakh. C’est Bakou qui crée des tensions », a rapporté Neil Hauer, le journaliste canadien qui fait des reportages pour « CNN, CBC et Al-Jazeera ». Et de poursuivre : « Les unités de l'armée de la République d'Azerbaïdjan ont ouvert le feu sur l'Arménie en utilisant de l'artillerie et des drones. Dans un communiqué, le ministère arménien de la Défense a déclaré que l'Azerbaïdjan avait lancé un « bombardement intensif » contre les positions militaires arméniennes en direction des villes de Goris, Sok et Jermuk à 00h05 (20h05 GMT) mardi. Les troupes azerbaïdjanaises ont utilisé des drones, ainsi que « de l'artillerie et des armes à feu de gros calibre. Les forces armées arméniennes ont lancé une réponse proportionnée »

Vidéo : l'agression de Bakou contre le territoire d’Azerbaïdjan/twitter 

Ce n’est donc plus un litige à régler mais carrément une invasion du sol arménien bien que ces derniers temps tout indiquait un rapprochement Pachiniyan/Turquie, Pachiniyan/Aliev, les pro OTAN n’étant jamais vraiment en brouille à moins que les intérêts de l’alliance le dictent. 

Le communiqué du ministère azerbaïdjanais de la Défense dont s’est servi cette nuit des Harop israélien pour liquider pas moins de 49 soldats arméniens cite d’ailleurs nommément les localités d’où aurait partie l’escalade à savoir « districts de Dashkesan, Kelbajar et Lachin à la frontière, prétendant que ses positions militaires « avaient essuyé des tirs arméniens, y compris des mortiers de tranchées ». Et pourtant ce n’est ce que prouve les images ni tous ces témoignages qui parviennent du front où une intervention à la dernière minute de la Russie, à la suite d’un coup de file paniqué de Pachiniyan fait installer a pour l’heure une trêve extrêmement fragile :

Le maire de Verin Shorzha, un village frontalier arménien de la province orientale de Gegharkunik, confirme des « tirs intensifs azerbaïdjanais » provenant des positions de l'armée azerbaïdjanaise tout en rejetant les allégations de Bakou, et soulignant que « l'armée de la République d'Azerbaïdjan, sans être provoquée, mène des opérations à grande échelle utilisant de l'artillerie et des drones et attaque plusieurs villes arméniennes près de la frontière ».

Qui cherche quoi très exactement ? Il y a d’abord l’axe US/OTAN qui se paie le luxe de vouloir ouvrir un second front cette fois sud caucasien contre la Russie et ce sur fond de ce qu’il qualifie de retrait russe dans l’est de l’Ukraine et que sa propagande de guerre décrit comme une nouvelle Waterloo dans le sens inverse. Mais dans le Caucase-sud la Russie ne pourrait pas être l’unique cible vu que l’Arménie est la seule voie de communication que possède l’Iran avec l’Europe, voie que l’Otanien Erdogan et son poulain Aliev est vachement tenté de se transformer en un couloir de transite de terroristes de l’Asie centrale à l’ouest de la Chine. Et ce via la conquête du seul point frontalier irano-arménien qui se trouve sur les frontières nord-ouest de l’Iran et qui si elle tombe la République de Nakhjavan se liera de facto à l’Azerbaïdjan et tout sera bloqué pour l’Iran.

Lire aussi: Arménie : Pachinian appelle ses partisans à faire front à ses opposants

Rappelons que ce très curieux regain de tension intervient alors que le volume des échanges entre l'Iran et l'Eurasie a atteint 1,3 milliard de dollars ces 5 derniers mois à compter depuis que Raissi a été élu président et que selon Le chef de l'administration des douanes iraniennes, Alireza Moghadasi, a déclaré que le volume des échanges commerciaux entre l'Iran et l'Eurasie avait atteint 1 326 394 000 dollars au cours de cette période, un chiffre qui  représentait 57% du tonnage et 48% du commerce total de l'Iran sur 5 mois  et qui impliquerait  l'Iran dans un commerce à fond avec ses 15 pays voisins au lieu qu’il aille régulièrement frapper à la porte de Vienne pour avoir un accord avec l’Occident qui pose mille et une condition pour que des sanctions anti iraniennes ne soient levées ! C’est ainsi que l’entretien Raïssa/Pachiniyan de tout à l’heure a relevé plutôt d’un ultimatum et que l’armée de terre iranienne vient de se déployer sur les frontières du nord-ouest/ A Pachiniyan Raïssa a dit à peu près ceci :

 

 

« Une nouvelle guerre dans le Caucase sud est inadmissible et l’Iran suit de très près ses évolutions. Car tout conflit frontalier devra se résoudre de façon négociée et la position iranienne est bien claire sur l’intégrité territoriale des Etats. Surtout que les voies de transit ne devront être menacées pas plus que la souveraineté des Etats. La sécurité de l’Arménie importe beaucoup à l’Iran et l’Iran n’accepte aucun changement de ses frontières de quelque façon que ce soit ».

Alors l’Iran au seuil d’un conflit direct avec l’OTAN ? Possible mais cela ne se passera pas aussi facilement que les médias israéliens semblent le croire avec trop de joie, crédules qu’ils sont de penser un tel conflit être à même de retarder le clash énergétique en Méditerranée. Pourquoi ? Une implication iranienne dans un conflit sud caucasien fera à coup sûr passer le partenariat militaire irano russe du stade de la livraison de drones et de missiles à une alliance avec des effets extensibles à toutes les composantes de l’axe de la Résistance. Cela englobe le golfe persique, le detroit d’Hormuz, la mer Rouge le détroit de Bab el Mandeb, l’océan indien et la Méditerranée… Privé du gaz russe une Europe qui a faim et froid survivra-t-il à des gazoducs et des raffineries sans pétrole ?

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV