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Syrie/Ukraine : Idlib sous le feu bombe-missile syro-russe; base US à Connoco criblée de missiles Fath-360

Une division de blindés otaniens pulvérisée par un coup de drone qui tourne son exploit en image, Seversk, Donetsk. (Capture d'écran) Vidéo: les unités d'artillerie de l'armée de terre iranienne lors de la manœuvre Eghtedar 1401, 8 septembre 2022.

De 7 à 9 septembre 2022, à peine 48 heures après que les États-Unis d’Amériques eurent menacé l’Iran d’avoir recours à l’article 5 dite « Défense collective » de l’OTAN, pour cause d’une cyberattaque anti-Albanie qu’ils attribuent à Téhéran et alors même qu’il y a quelques heures, Jessica Cox, directrice de la politique nucléaire de l'OTAN, a rejoint cette campagne en affirmant que les Iraniens l’inquiètent au même tire que les Russes, en raison de leurs activités non déclarées qui feraient écho de « menaces nucléaires irresponsables proférées par la Russie », la campagne anti US-OTAN en Syrie a passé à la vitesse supérieure :

Vidéo : Le bombardement russe contre le Grand Idlib, 8 septembre 2022.

De façon parfaitement inattendue et sur fond de bégaiements d’un Sultan Erdogan qui affirmait ce vendredi 9 septembre que « l’Occident a tort de sous-estimer la puissance de la Russie », les Sukhoi russes ont lancé deux vagues de frappes successives contre le QG des terroristes d’Al-Nosra dans le Grand Idlib tout en prenant pour cible les positions des mercenaires qaïdistes de l’OTAN, près des villes de Hafsarjah et de Cheikh Youssef et de Sijer et de Ghafar dans la campagne occidentale. Selon des sources russes, quelque 120 chefs et cadres terroristes qui projetaient de faire du camp une base de lancement des attaques chimiques, y ont été pulvérisés surtout que ce méga coup, une première depuis des mois, avait été synchronisé avec une lourde frappe de l’armée syrienne, celle-ci ; impliquant des missiles OTQ-21 Tochka lesquels se sont abattus dans la plaine d’al-Rug là encore sur un réseau de repaires des Qaïdistes. Pourquoi cet embrasement ?

Le bilan détaillé de l’attaque en dit long sur le motif qui pourrait l’avoir présidé. Les sources militaires russes évoquent la mort du chef terroriste centrasiatique Mokhtarov, alias Abou Solouh ainsi que de plus de 20 de ses lieutenants largement impliqués soit dans l’entraînement direct des unités de combat en partance pour l’Ukraine soit dans les réseaux de blanchiment d’argent destinés à soutenir le trafic d’armes à partir de la Turquie, de l’Europe de l’est y compris, de l’Albanie vers le front ukrainien. Le centre russe de Hmeimim confirme également que quatre sites de lancement de drones à Idlib ont été, au cours de ce raid, éliminés signe que cette vaste opération aérienne syro-russe axée sur l’action synchrone Sukhoi russe-Missile sol-sol tactique syrien visait entre autres objectifs, à priver le flanc sud de l’OTAN en Méditerranée orientale de ses capacités de drones, lesquelles capacités sont pour le reste, très largement défiées en Ukraine, depuis que les UAV iraniens ont commencé à faire leur apparition sur le clamp de bataille.

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Commentant la contre-offensive US-OTAN contre l’armée russe à Kharkiv et à Kherson, le chef d’état major US s’est voulu triomphaliste en effet quand il répondait ce 8 septembre à la base de Ramstein en Allemagne aux journalistes, aux côté de LIyod Austin :

« Alors que l'offensive en est  encore "à ses débuts",  l'Ukraine a réussi à  saisir l'initiative stratégique », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Il est trop tôt pour donner une évaluation complète. Mais aujourd'hui, l'Ukraine utilise efficacement ses feux pour façonner la manœuvre au sol alors qu'elle poursuit son offensive dans le sud et ce dont nous parlons est la zone juste au nord du fleuve Dniepr, à proximité de Kherson. Ce que font les Ukrainiens est une attaque offensive très délibérée », a ajouté Milley. « Ils fixent des conditions avec des incendies afin de créer des conditions de manœuvre au sol pour atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés… Je la caractériserais comme une opération offensive très délibérée qui est calibrée pour fixer des conditions et nous pensons à ce stade, que leur progression … est régulière et délibérée. » 

Mais lorsqu'on lui a demandé s'il pensait que les forces ukrainiennes risquaient de surexploiter leur capacité logistique lors d'une avancée aussi rapide que l'éclair, Milley a simplement répondu « Non », je ne le pense pas. » … À tort. Car le front des combats actifs qui se déroulent sur 1 300 km d’une ligne de front de 2 500 mètres de Kharkiv à Kherosn, envoie des images particulièrement inouïes de la bataille blindés-drone, drone que tout porte à croire être de fabrication iranienne.

C’est le cas de cet affrontement inattendu entre l'armée russe et les troupes ukrainiennes dans la région de Malaya Kamyshevakha, où les unités de l'armée ukrainienne ont subi une défaite écrasante, malgré des forces nettement plus importantes. L’armée russe s’étant opposée à l’aide des drones, à tout un bataillon de l'armée ukrainienne, qui comprenait, comme moyens de soutien, 6 chars et 4 véhicules blindés de transport de troupes. Idem pour ces images en provenance de Seversk à Donets où les carcasses des chars otaniens pulvérisés par un drone de combat de type Shahed-191, sont dans le même temps tournés en image par ce drone contre quoi The Drive, revue militaire US mettait en garde dans un récent article :

 « ... le Shahed-191 est connu pour comporter en grande partie des armes internes maintenant pour aider à minimiser sa signature radar à le rendre furtif. Il utilise également des patins au lieu d'un train d'atterrissage et peut être équipé d'une tourelle électro-optique. (…) le fait que le drone peut également emporter une tourelle radar à synthèse d'ouverture au lieu de la tourelle EO/IR et qu'il a une autonomie de 4,5 heures et un rayon de combat de 450 km. Le décollage est effectué à l'aide d'un rail installé à l'arrière d'une camionnette qui accélère ensuite sur une piste, et les armes du Shahed sont installées dans deux baies internes prétendument capables de contenir une bombe planante guidée Sadid-342 avec une ogive à fragmentation. Tout ceci en fait une redoutable arme contre non seulement les forces blindées ennemies mais encore contre les radars de la DCA... »

Vidéo : une division de blindés otanien pulvérisée par un coup de drones qui tourne son exploit en images, Seversk, Donetsk.

Est-ce par crainte de cette fort mauvaise surprise anti OTAN que la presse atlantiste ne jure depuis 48 heures que par ces chasseurs ukrainiens Su-27 qui auraient été ré-équipés pour lancer des missiles de croisière anti radar US, AGM-84, AGM-88 ? Très probable, dans la mesure où les Shahed-191 iraniens pourraient ne pas avoir été équipés pour des combats en Ukraine par des bombes plantanes « Sadid » d’un poids de 34 kg et d’une portée de 30 km mais bel et bien par des armements russes, ou ce qui revient au même les Iraniens auraient réussi à rendre compatible leur arsenal de drone avec des bombes et missiles air-sol made in Russie !

D’où cette annonce parfaitement précipitée de The Drive qui écrit : « Les chasseurs ukrainiens Su-27 ont été ré-équipés pour lancer des missiles de croisière AGM-84 et AGM-88. Cela donne à l'armée de l'air ukrainienne un accès presque illimité aux missiles des pays de l'OTAN avec une portée maximale de frappe de cibles maritimes et terrestres à des distances allant jusqu'à 280 kilomètres, et pour des cibles aériennes - jusqu'à 240 kilomètres. Il convient de noter que jusqu'à récemment, seul Israël disposait de la technologie pour adapter les chasseurs soviétiques aux munitions standard de l'OTAN, ce qui, il y a environ deux ans, offrait à Kiev la modernisation de 14 avions de combat Su-27… On espère que ce coup israélien contre la Russie soit pertinent… ».

Est-ce par riposte entre autres à ce coup « israélien », une énième contre la Russie depuis le 24 février date à laquelle Moscou a déclaré la guerre à l’international sioniste que la base US en Syrie orientale à Deir ez-Zor a été prise pour cible ce vendredi 9 septembre ? À n’en pas douter dans la mesure où la base US à la station de gaz syrien de Connoco située dans le nord de Deir ez Zor, où les Yankees détournent depuis 2016 le condensat sous le nez et la barbe des Syriens, la Résistance l’a frappé non seulement en représailles au raid du 7 septembre des F-16 israéliens depuis le ciel de la base illégale US à Homs, al-Tanf contre l’aéroport d’Alep mais aussi en pensant à la Russie qui ne tardera pas, au rythme où vont les événements sur le front anti Otan en Ukraine, à faire l’acquisition des missiles tactiques de la Résistance.

Le tout dernier d’entre ces missiles à avoir été dévoilé mercredi dernier lors d’une méga manœuvre de l’armée de terre iranienne Eghtedar 1401 à Ispahan s’appelle « Fath-360 » d’une vitesse Mach 3 spécialement conçu pour des cibles stratégiques. D’une très haute capacité de destruction, six pourraient en être tiré d’un seul – lanceur à six- et puisqu’il est capable d’entrer en contact non pas avec un satellite mais plusieurs, il ne rate jamais sa cible et lui tombe dessus avec une vitesse de Mach 4 soit près de 5 000 km/h. Disons que les six missiles d’une salve interceptent et détruisent une seule cible ou six cibles différentes. Est-ce déjà un clin d’œil aux HIMARS ultra affabulé du clan US-OTAN-Israël ?

Vidéo: Missile Fath-360, la manœuvre "Eghtedar 1401".

À n’en pas douter. Surtout que cette affaire de la mise en orbite il y a quelques semaines d’un satellite iranien Khayyam par un porte-satellite russe Soyuz, affaire que les Occidentaux s’en sont certes alarmés mais qu’ils ont trop vite oublié, pourrait ne pas être sans rapport avec le Fath-360, missile tactique à guidage non pas uni-satellitaire mais pluri-satellite. Trop d’experts s’étaient demandé le pourquoi du lancement de "Khayyam" avec 16 autres mini-satellites russes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV