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Les agents terroristes France/OTAN/USA frappés à l'ouest du Mali

Zoom Afrique du 9 septembre 2022

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Actualité en Afrique :

  • L'Iran déterminé à étendre ses relations avec l'Afrique du Sud
  • L’armée malienne a lancé des frappes aériennes pour tenter de reprendre le contrôle du village de Tataye saisi par des extrémistes
  • Lancement du Centre africain de coordination et de recherche en cyber-sécurité de Lomé en Décembre
  • Plus de 865 milliards FCFA pour transformer l’école ivoirienne d’ici 2025

Analyses de la rédaction :

1. RDC: la MONUSCO a beaucoup à perdre en RDC 

Dans une prise de parole ce mercredi 7 septembre, la Représentante du secrétaire général de l’ONU et cheffe de la MONUSCO, Mme Bintou Keita, a lâché une phrase qui ne peut rester inaperçue aux yeux des Congolais. 

« Nous n’avons rien à perdre en quittant la RDC et d’ailleurs, nous ne voulons plus rester ici », a-t-elle répondu au sujet du départ de cette mission onusienne sur le sol congolais. 

Mis sous pression afin d’accélérer leur plan de retrait progressif du territoire national, après leurs multiples abus commis surtout ces derniers jours, cette réponse de Bintou Keita s’apparente à une moquerie. 

« Rien à perdre », c’est trop dire quand l’on sait combien coûte cette mission onusienne qui serait la première en termes de financement et la représentante du secrétaire général de l’ONU a vite oublié les paroles tenues par un haut responsable de cette mission : « Sans la guerre au Congo pas de travail ». 

Plusieurs rapports de l’ONU et ceux des ONG ont souvent pointé les agents et personnels de la MONUSCO d’être dans les carrés miniers en train de piller les minerais congolais. 

La Plateforme du changement « MBONDA » a d’ailleurs adressé une lettre ouverte au président Félix Tshisekedi, sur le strict respect de l’article 73 de la constitution de convoquer par la CENI, 90 jours avant l’expiration de son mandat, le scrutin ; le respect de ses engagements institutionnels et politiques; l’interpellation sur la dégradation « excessive » des conditions de vie et sécuritaires des Congolais ainsi que la requalification des missions et activités de la MONUSCO sur le territoire national. 

Dans le registre de la sécurité, le coordonnateur de cette plateforme de la société civile a fait savoir au Chef de l’État que la RDC est aujourd’hui transformée en un « coupe-gorge où le chienlit s’est généralisé jusqu’à atteindre le territoire de Kwamouth, jadis havre de paix. 

« Avec les crises à répétition à l’est de la République, causant des pertes en vies humaines des compatriotes congolais, il n’est plus permis de faire confiance en vos dispositifs sécuritaires qui deviennent systématiquement des remèdes pires que la maladie dont souffre le pays. Et en milieu urbain, vos politiques et méthodes liées à la gestion sécuritaire des Congolais et de leurs biens n’atteignent pas 20% de taux de satisfaction. Cette situation inspire à notre organisation une perte de confiance en votre leadership », a-t-il déclaré. 

Et de poursuivre : « Pensez à mettre en œuvre une stratégie structurelle objective et efficace maintenant. Ceci pourrait améliorer très rapidement le pouvoir d’achat des plus précaires ainsi que les insécurisés, tout en donnant un signal que votre gouvernement s’inquiète réellement de leur sort. Il est temps que par le truchement de votre leadership, votre gouvernement enclenche ce tournant social et sécuritaire tant attendu et prenne en considération les plus vulnérables qui représentent 90% de la population congolaise, afin de ne plus oublier personne, selon votre volonté exprimée le 24 janvier 2019 lors de votre prestation de serment à la nation ». 

D’après cette plateforme du changement « MBONDA », aujourd’hui, avec les manifestations de compatriotes de l’est exigeant le départ « immédiat » et sans condition de la MONUSCO, l’occasion est donnée à la République tout entière, son Chef de l’État en première ligne, de dresser un bilan objectif sur l’opportunité, l’utilité et la pertinence de la présence de cette force de l’ONU sur le territoire national. 

À l’instar de la population de l’Est, le coordonnateur de la plateforme du changement MBONDA a lancé l’ultimatum civil de 30 jours au Président Tshisekedi, à compter de ce jour. Pour prendre une décision officielle sinon sur le départ immédiat, du moins sur la requalification sans condition des missions et positions opérationnelles de la MONUSCO.

La publication du calendrier électoral, conformément à la constitution pour la tenue des élections dans les délais constitutionnels, c’est-à-dire absolument en 2023 (avec ou sans consensus). 

« Il n’est pas question de passer sous silence le sacrifice de nos compatriotes tués et blessés par les Casques bleus à l’Est pendant qu’ils exprimaient leur ras-le-bol légitime contre l’apathie de la plus grande mission onusienne de maintien de la paix au monde. Avant ces manifestations populaires ne doit pas équivaloir à après ce rejet total des touristes déguisés en Casques bleus. Faute de quoi nous lançons des manifestations de plus grande envergure avec toute la population congolaise à partir de Kinshasa en date du 5 octobre prochain », a-t-il fait remarquer au Chef de l’État. 

Ce n’est donc pas une question de « ne plus vouloir rester » ou de n’avoir « rien à perdre », la MONUSCO n’a plus du tout sa place en RDC. Le choix ne leur appartient pas, c’est la population qui décide et non l’ONU. 

2. La Cedeao et l’UA vont-elles lever les sanctions contre le Mali ? 

Alors qu’elle a réduit la durée de la transition à deux ans, Bamako veut retrouver sa place au sein de la Cedeao et de l’Union africaine. 

En janvier dernier, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avait lourdement sanctionné le Mali d’Assimi Goïta : rupture des relations diplomatiques de tous les pays de la sous-région avec le Mali, fermeture des frontières communes, suspension des transactions économiques entre les pays de la zone et le Mali ou encore gel des avoirs maliens à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest… La Cedeao voulait ainsi faire comprendre à Assimi Goïta que sa feuille de route signifiait « qu’un gouvernement militaire de transition illégitime prendra le peuple malien en otage au cours des cinq prochaines années ». Un discours qui ressemblait à celui des occupants de l’Élysée. 

Depuis, le Mali a revu sa feuille de route. La Cedeao a validé le nouveau délai de transition — évalué à 24 mois — et levé en partie les sanctions économiques contre Bamako. Mais plusieurs sanctions restent encore en suspens, parmi lesquelles celles qui touchent les membres du gouvernement malien, pour la plupart interdits de voyager. 

Réunis à Lomé, au Togo, pour une réunion du Groupe de soutien à la Transition, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a demandé que la situation soit revue par la Cedeao et l’Union africaine. Il insiste : « L’une des priorités majeures du gouvernement de Transition reste l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles en vue du retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé dans le délai de 24 mois ». Or, ces sanctions freinent la progression de la Transition. 

Le Mali est toujours suspendu de la Cedeao et de l’Union africaine. « Le gouvernement du Mali demande la levée de ces mesures afin de favoriser une pleine coopération avec tous les partenaires », explique Abdoulaye Diop. 

Dimanche dernier, le médiateur de la Cedeao dans la crise politique malienne, Goodluck Jonathan, s’est rendu à Bamako pour suivre la mise en œuvre des recommandations issues du dernier sommet extraordinaire des chefs d’État de l’institution ouest-africaine. 

En gardant certaines sanctions en place, la Cedeao montre encore sa volonté de vouloir nuire au Mali et à sa population. Les instances comme la Cedeao sont complètement rejetées par la population malienne et même ouest-africaine. Considérée comme des instances dirigées par la France et les États-Unis, la population malienne a même exprimé sa volonté de se retirer de ces instances corrompues. Pour le moment, les Autorités maliennes ne se précipitent pas, chaque chose en son temps. La balle est pour le moment dans le camp de la Cedeao et de l’Union africaine.

3. Mali-Guinée : vers une coopération solide dans la lutte contre le terrorisme 

Alors que les terroristes de Daech ont pris le contrôle de la localité de Talataye dans l’est du Mali, l’armée du pays a lancé une contre-offensive aérienne pour tenter de reprendre le contrôle du village. 

Le village malien de Talataye a été la cible des terroristes qui en a pris le contrôle en chassant les forces militaires présentes. « Les terroristes ont attaqué notre position dans le village de Talataye et notre unité combattante s’est finalement retirée du village », a déclaré le secrétaire général du GATIA, une organisation faîtière représentant les anciens groupes armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement malien. 

Cependant, après cette attaque réussie pour le groupe militant, l’armée malienne a lancé des opérations aériennes et a frappé des points précis dans le village. Cette opération consiste à libérer les populations du village et à reprendre le contrôle de Talataye qui est à seulement 150 km de la ville stratégique de Gao. 

Mais Almahmoud a déclaré qu’« aux dernières nouvelles, les terroristes ont pris le contrôle du village toute la nuit, mais ce matin, il y a eu des frappes aériennes de l’armée malienne sur le site. En ce moment, nous ne savons toujours pas s’ils sont toujours dans le village ou s’ils se sont retirés ». 

Dans le passé, des groupes terroristes se sont brièvement emparés de villes et de villages. En septembre 2016, des éléments liés à Al-Qaïda ont pris le contrôle de la ville centrale de Boni avant d’abandonner la ville un jour après l’attaque. Le mois dernier, des éléments liés à Daech ont brièvement pris le contrôle de la ville de Tessit dans la région de Ménaka. 

Porteur d’un message du Président guinéen de la Transition, le Colonel Mamady Doumbouya, Morissanda Kouyaté, s’est exprimé à l’issue d’une audience accordée par le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta. 

« Aujourd’hui, le Mali et la Guinée se retrouvent devant la scène de l’histoire pour faire face à un phénomène dangereux, qui est le terrorisme », a expliqué Morissanda Kouyaté avant de rappeler que depuis 2012, des contingents guinéens contribuent dans cette lutte contre le terrorisme au Mali. Kouyaté précise que « très bientôt une évolution majeure dans ce domaine sera constatée ». 

Le diplomate guinéen a en outre déclaré : « Le Président m’a donc chargé de réitérer son engagement à suivre le chemin tracé par le père fondateur Ahmed Sékou Touré. Le Colonel Goïta a montré le chemin de la reconquête de la dignité africaine ». 

Selon lui, « tout ce qui arrive au Mali arrive à la Guinée » ajoutant que : « Avant la Cedeao, l’Union africaine, les Nations unies, il y a ce qu’on appelle le voisinage immédiat. La Guinée, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Sénégal sont des pays à voisinage immédiat ». 

Il a par ailleurs précisé que le président guinéen et son homologue malien travaillent à « redynamiser, dépoussiérer ces relations et les mettre au service de nos peuples ». 

Morissanda Kouyaté a cependant rappelé que le Mali et la Guinée ont déjà renforcé les corridors routiers, ferroviaires, aériens et fluviaux. 

Le Mali est bien décidé à régler le problème du terrorisme au plus vite en impliquant les pays voisins. L’union fait la force et en développant la coopération régionale, il est clair qu’un bloc va se former et ce genre de bloc pourrait donner, à long terme, naissance à un « Otan africain » ! 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV